"La fantaisie est un perpétuel printemps", Johann Friedrich von Schiller

Ce qui frappe d’emblée avec ce disque, c’est la poésie, l’humanité, le bonheur, la fantaisie. C’est aussi le merveilleux. Un merveilleux qui se situe aussi bien dans la musique que dans son propos même. Parce que ce qui est merveilleux ici, ce sont ces Géantes, ces 7 femmes si non-ordinaires.

"Nous savions d’où nous partions, nous pensions savoir où nous allions. Mais la rencontre bouleverse tout. Et c’est tant mieux. Cette histoire a des allures de conte, où chaque étape du voyage est une rencontre avec un personnage aussi merveilleux qu’étrange… Sur notre chemin, nous avons rencontré 7 géantes. Chacune détenant sa lubie, sa particularité, sa beauté et sa réponse à la vie. Chacune nous a offert un monde enchanté où bien souvent le jeu est roi et où l’enfance est reine. Car même si elles sont vieilles, nos géantes n’ont pas d’âge et vivent dans un monde qui ne peut s’écrouler..." Une histoire de rencontres donc entre la Bretagne, le Pays-Basque et le Poitou avec ces géantes.

Et puis le merveilleux se trouve dans la façon dont les voix d’Hélène Jacquelot et Elsa Corre se mêlent. Dans la dimension du jeu également. Car le jeu trouve toute sa place ici : dans la façon de manier les langues, de travailler la matière sonore, les timbres en utilisant pour s’accompagner des objets du quotidien : biscottes, sacs en plastique, bassine d’eau, rubans adhésifs, jouets mécaniques, toupies, ballons, noix, machines à écrire... On se laisse totalement embarquer dans ces histoires...