Pilgrimage of the soul
(Pelagic Records) septembre 2021
Il faut parfois sortir de sa zone de confort musical et aller vers des contrées sonores que l’on n’est pas habitué à prendre. C’est ce que j’ai fait en m’aventurant vers l’écoute d’un groupe japonais que l’on n’a plus vraiment besoin de présenter. Ce groupe, c’est Mono, un groupe japonais qui existe depuis plus de vingt ans, adepte du post-rock et originaire de Tokyo. Je connaissais quelques titres de ce groupe mais j’étais loin d’imaginer leur talent.
Uniquement instrumentaux, leurs morceaux reposent très souvent sur des grosses guitares qui claquent mais aussi parfois sur des sonorités de piano et des instruments à cordes plus discrets.
Pilgrimage of the soul est leur onzième album et je ne sais pas pourquoi, leur superbe pochette a été pour moi un détonateur pour acheter l’album. Et je dois bien vous avouer que je ne regrette en rien cet achat, cet album est excellent du début à la fin et je crois même que je suis en train de devenir un fan de post-rock.
Enregistré et mixé en 2020 pendant la crise de Covid, il faut peut-être préciser que cet album est un peu différent de ce que font ces musiciens japonais d’habitude. On y trouve des morceaux associant des moments de calme, des changements de rythmes et des grosses ruptures avec des guitares qui tabassent (du post-rock en fait) mais on y trouve aussi des instrumentations relativement nouvelles reposant sur des sonorités électroniques envoûtantes qui flirtent même parfois avec des influences technos. Comme si Mono prenait le soin de sortir aussi de sa zone de confort comme pour mieux me séduire. Le pari pour moi est réussi, espérons qu’il le soit aussi pour les fans de Mono.
Vous l’avez donc compris, ce Pilgrimage of the soul risque de surprendre ceux qui connaissent et suivent Mono depuis de longues années. "Riptide" et "Innocence", les deux titres mis en avant par le groupe vont les séduire, à coup de riffs dévastateurs et de grosse batterie qui claque. "Innocence", morceau le plus étiré de l’album joue parfaitement sur les ruptures et les distorsions que l’on aime dans le post-rock.
Les autres titres, ceux que j’aime le plus, virent vers de l’électronique, démarrant lentement et délicatement comme sur "Imperfect Things". Mono fait même le choix sur "Heaven in a wild flower" de mettre en retrait les guitares pour s’appuyer sur des cordes bien plus classiques et des sons cuivrés, faisant de ce titre un des plus beaux du disque à mon goût.
La plupart de morceaux restent sombres, parfois contrebalancés par des sonorités new wave comme sur "The auguries". Mono y dévoile une musique très cinématographique pour nous proposer un voyage musical et sensoriel tout à fait exaltant. C’est superbe.
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