Comédie de Georges Feydeau, mise en scène de Vincent Caire, avec Lucile Marquis, Cédric Miele, Damien Coden, Franck Cadoux, Gaël Colin, et en alternance Karine Tabet, Amélie Gonin et Mathilde Puget.
Oeuvrant pour un théâtre populaire destiné à un public familial, La Compagnie Les Nomadesques puise dans le répertoire classique et, de manière privilégiée, celui des pièces divertissantes qui, indique-t-elle, font la part belle à la folie, à l’humour et au burlesque.
Rien d'étonnant à ce qu'elle jette son dévolu sur l'inoxydable et emblématique comédie "Le Dindon" du vaudevilliste Georges Feydeau qui ne quitte quasiment pas l'affiche et dont raffole le public quelle que soit la façon dont elle est mitonnée. Le spectacle est piloté par Vincent Caire quine verse pas dans tabula rasa pour réécrire la partition originale ni dans la prétentieuse pédanterie agonistique. Il la sert fidèlement avec une efficace mise en scène trépidante et, précise-t-il, "un jeu au premier degré", dans laquelle tous les comédiens sont au diapason. Sa seule novation consiste en un contextualisation dans les Années Folles, ainsi que l'annonce l'affiche avec le fameux volatile emplumé à la façon d'une meneuse de revue, soutenue par une scénographie Art déco de Nicolas Cassonet et les costumes ad hoc de Corinne Rossi.
Au menu, une brillante variation sur les thèmes des moeurs petite-bourgeoises et de l'infidélité conjugale se déroule sur le mode d'un tourbillonnant chassé-croisé de couples aux prises avec les charmes de l'adultère ou sa tentation qui entraîne tout ce petit monde dans la fameuse chambre 39 de l’Hôtel Ultimus dans laquelle la basse-cour feydeauienne se trémousse allègrement. Les comédiens sont tous au diapason avec côté dames : Lucile Marquis (la caille coquette), Amélie Gonin (la pintade vertueuse), Karine Tabet (l'incendiaire dinde anglosaxonne), Mathilde Puget (la cocotte délurée) et Amélie Gonin (la poule sourde).
Côté messieurs : Cédric Miel (le faisan cavaleur), Damien Coden (le pigeon étourdi), Franck Cadoux (le chapon anglo-marseillais) et Gaël Colin (le mignon coquelet).
Divertissement assuré même pour le spectateur qui connaît le dénouement de l'intenable suspense quant à l'identité de celui qui sera le dindon de la farce. |