C’est un roman social d’actualité que nous propose Guillaume Collet avec son premier roman intitulé Les yeux de travers. Scénariste et veilleur de nuit, Guillaume Collet est un jeune auteur qui vit à Paris et qui témoigne d’un humour caustique dans son ouvrage. Un ouvrage qui nous embarque dans les affres d’une nouvelle forme de précarité, celle des jeunes de la classe moyenne.
C’est un roman écrit à la troisième personne du singulier que nous propose l’auteur pour nous raconter l’histoire d’un serveur dans un resto instagrammable, d’un client factice pour une marque de liqueur vintage, ouvreur dans un théâtre.
Ce "il" qui débute de nombreuses phrases du livre, a contracté un prêt pour mener à bien ses études de cinéma qu’il passe sa vie à rembourser. Ses journées sont rythmées par les ordres des petits chefs. Parfois, il s’évade et marche dans la ville qui l’a vu naître. Mais bientôt, il faut y retourner. Et tant que sa dette n’est pas réglée, il doit continuer à cavaler.
Sûrement un peu autobiographique, l’ouvrage nous raconte donc les difficultés d’un jeune homme pour rembourser le prêt qui lui permet de pouvoir faire des études dans le cinéma. Au travers d’un récit très contemporain, l’auteur prend soin de nous décrire la grande précarité dans un style littéraire très incisif qui embraque le lecteur.
L’utilisation du "il" pour raconter l’histoire pourrait nous détacher du personnage principal. Il n’en est rien car l’auteur parvient à nous faire rentrer dans son histoire, dans son personnage, dans ses difficultés, ses ressentis et ses ressentiments.
Les yeux de travers est un livre percutant, une lecture intense, un livre coup de poing !
Jean-Louis Zuccolini
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