Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Bell Orchestre
Interview  (Paris)  4 mars 2006

Le groupe montréalais Bell Orchestre se produisait ce soir au Nouveau Casino.

Projet expérimental et instrumental mené par Richard Reed Parry (basse) et Sarah Neufeld (violon), tous deux membres à part entière d'Arcade Fire, Bell Orchestre comporte 3 autres membres : Stefan Schneider (batterie, percussions), Pietro Amato (joueur de cor français et membre de Thorngat) et Kaveh Nabatian (trompette, mélodica).

Ce soir, nous rencontrons Sarah Neufeld et Kaveh Nabatian.

Vous êtes ce soir au Nouveau Casino pour défendre Recording a Tape the Colour of the Light, cet album sorti voila un petit moment déjà…Comment se passe un concert de Bell Orchestre, comment parvenez à retranscrire ces plages atmosphériques, sans paroles ?

Kaveh : Le fait qu'il n'y ait pas de paroles... Cela fait des milliers d'années que les instrumentaux existent. Ce n'est pas dérangeant. Nous sommes plutôt dans une tradition classique ou jazz, avec des tendances modernes. Pour nous c'est normal, rien de choquant !

Bell Orchestre est clairement un projet à part d'Arcade Fire, dont vous faites partie. On retrouve néanmoins la même énergie, mais en instrumentales. Votre album est il fait pour la scène au bout du compte ?

Kaveh : Ce sont deux choses différentes, écouter cet album chez soi ou en concert. Cet album est très spécifique, avec un espace nostalgique. Il y a des gens qui rentrent dedans, d'autres non…

Sarah : De la distance sûrement aussi, avec ces ambiances oniriques…

Kaveh : Sur scène c'est assez étrange, c'est plutôt "dans ta face. In your face si vous voulez" (rires). Dans l'ensemble les gens rentrent plutôt dedans. Il y a plus de gens qui vont adorer la musique en live du fait de sa spécificité.

Les gens ne sont plus habitués à ce genre d'album sans compromis…

Kaveh : En même temps, il y a quand même beaucoup de groupes de jazz assez intéressants, à Paris, en Norvège ou en Suède que nous avons déjà rencontré. Il y a beaucoup de fans de rocks qui aiment notre musique aussi.

Dans le cadre de la musique rock, forcément c'est un peu anormal. Pour nous c'était évident car nous nous sommes réunis pour faire de la musique pour la danse contemporaine. Jouer avec des danseurs, improviser dessus, c'est devenu une habitude à force, sans qu'on y réfléchisse.

En réécoutant l'album cette après midi, je repensais à un autre album avec de grandes variations subliment orchestrées, c'est Tubular Bells de Michael Oldfield. Certaines ressemblances. Vous n'avez pas eu la tentation de réaliser la même chose, à savoir une seule et meme chanson comprenant plusieurs mouvements, comme une pièce de musique classique...

Sarah : On pourrait essayer ça, bonne idée !

Kaveh : On essaye de faire quelque chose de symphonique, mais à l'échelle d'une chanson. Effectivement, c'est une idée…

On parle de ruptures, d'accélérations, comme de grandes vagues qui monteraient et descendraient au fur et à mesure. La musique classique vous a-t-elle inspiré pour la création ?

Sarah : Bien évidemment... Nous sommes tous influencé par la musique classique, spécialement moi avec le violon. Vraiment important pour nous.

Kaveh : Il y a des liens directs entre notre musique et des structures, des auteurs classiques, comme Schubert ou Art Blackey... Indéniablement.

Il y a des moments très forts, très rock, et d'autres classiques justement. Comment le définiriez vous en quelques mots

Sarah : On peut dire que quelque fois cela peut être comme un film de cow-boys avec de la musique de chambre dans un rêve. (Rires)

Kaveh : Comme Lee Perry dans un film de Sergio Leone… C'est n'importe quoi de résumer l'album comme ça, cela dépend des humeurs, des mentalités. On n'aime pas la réduction et les étiquettes.

Comment s'est passé votre petit séjour dans le Vermont au moment de la création de Recording a Tape the Colour of the Light ?

Kaveh : Disons que j'ai une petite cabane dans le Vermont, où nous avons composé quelques chansons. En plein hiver, sans eau, par -30°... Cela nous a rassemblé évidemment. De la folie totale tu vois, obliger de mettre constamment du bois, d'où la chanson Throw it on a fire... Les lumières part 1 et 2..Cela prend du temps pour nous d'écrire des chansons, quelques idées qui germent, qui sont mises de coté. On y revient après..

Sarah : Et le mastering s'est fait à Montréal, pour des raisons économiques.

Kaveh: On a quasiment enregistré tout sur ruban, puis transfert sur digital. Grâce aux logiciels.

On parlait de visions oniriques pour Recording a Tape the Colour of the Light, des films vous ont-ils inspiré ?

Sarah : S'il y devait y avoir un film en particulier non. Idéalement, si Terry Gilliam. Nous ne sommes pas limités et pas stricts sur les idées

Kaveh : Ou des mangas qui sait. Moi je suis réalisateur, c'est mon travail premier. Mais de là à créer un film qui accompagnerait l'album. Il faudrait que tout le monde soit d'accord sur tout… Beaucoup de gens nous approchent pour utiliser notre musique. Peut être le prochain film de Wong Karwai qui sait…

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Recording a tape the colour of the light de Bell Orchestre
Bell Orchestre en concert au Festival de Dour 2006 (dimanche)
Bell Orchestre en concert au Festival Radar #5 (jeudi 10 septembre 2009)

En savoir plus :

Le site officiel de Bell Orchestre

Crédits photos : Didi Abdelwaheb (plus de photos sur Taste of indie)


Little Tom         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=