Une pochette réalistico-psychédélique, un nom bollywoodien, un titre évocateur L'amour et l'eau fraîche, Eddy (la) Gooyatsh regarde un poisson sur fond de papier peint à grosses fleurs des années 70. Second degré sans doute.
Comme le suggère le communiqué de presse qui conclut sur "La musique d'Eddy est au paranormal ce que la sauce au beurre est aux claquettes : J'ai mal au cœoeur mais je garde la foi."
Avec la première chanson, "L'amour et l'eau fraîche", Eddy ( la)Gooyatsh dévoile son créneau musical qu'il nomme "la pop d'intérieur".
Samba-pop ("Entre nous"), paroles édifiantes voire lénifiantes ("Je dis tut tut aux piétons et mort aux vaches aux pigeons" - "A l'ouest") à prendre comme elles viennent, gazouillantes et assumées ("L'amour et l'eau fraîche tout le reste a la dèche une voiture un peu trop vroom une bataille complètement boom un voisin un peu chouette une attitude toujours très yes une chanson pop hyper sunshine"), hype décalée et voix sucrée presque androgyne, aux intonations déjà entendues (on pense parfois à un Fabien Martin qui aurait faire une thérapie par le rire), musique pour autoradio de décapotable filant vers Deauville dès les premiers beaux jours venus.
La suite est à l'avenant.
Ca ne casse pas 3 pattes à un canard, même si cela tire 12 secondes de miaulement dans le titre "Le chat Dolly", mais cela ravira ceux qui, par les temps moroses qui courent, ont envie de lendemains insouciants et légers. La vie est belle et la recette d'Eddy c'est "Mon paradis a dit pom pom pom ouais croque la vie !" ("Mon paradis") car " Même quand je rate ma rate se dilate" ("Prêchi-prêcha").
Multiformats, les chansons d'Eddy ( la) Gooyatsh peuvent atteindre 4 minutes 33 ("La loose" qui est un "arc en ciel aux couleurs du blues"). Et quand vous arrivez au dernier titre, "Le dernier mot" et bien ce n'est pas fini puisque vous avez droit au clip du premier.
Super fun non ? |