One woman show écrit et interprété par Sandra Colombo dans une mise en scène de Marie Guibourt.

Avec son premier opus solo "Elle a tout d'une grande" qui caricaturait ses petites et grandes galères, Sandra Colombo a pris goût au one woman show.

Après le second intitulé "Instagrammable et cervelée" taclant les dérives du monde hyperconnecté, elle signe un troisième opus dont le titre en forme interrogative suscite également quelques questions liminaires.

A priori, "Que faire des cons ?" semble se référer à la problématique socio-politico-existentielle - et à la nécessaire thérapeutique et pourquoi pas en forme de chasse aux cons - résultant de la prolifération d'une espèce non menacée.

En fait, elle aborde par le petit bout de sa lorgnette individuelle en pensant qu'elle n'est peut-être pas épargnée par la connerie ambiante mais, que lucide, elle a tenté de s'en guérir à fin d'améliorer son état au monde et notamment en faisant appel aux conseils éclairés des spécialistes du développement personnel, tel "Les quatre accords toltèques" du chaman mexicain Miguel Ruiz.

Et c'est un festival illustré par des ouvrages au succès international, méritant donc à plus d'un titre le label de "piège à cons", auquel contribuent également de savoureuses diatribes contre les cyclistes, les vegan, les complotistes, les écologistes et autres pas joyeux drilles qu'elle passe à la moulinette

De plus, la sémantique du mot "con" associé au sexe féminin lui permet d'aborder la condition féminine dans le registre du féminisme engagé, non celui du "girl power" radical mais celui de la discussion, et à ce propos livre un drame personnel pour signifier que le combat continue et milite pour l'égalité femme/homme et la reconnaissance de la différence.

Dans une forme essentiellement de stand-up essentiellement intercatif et façon pêle-mêle, mise en scène par Marie Guibourt, Sandra Colombo fait flèche de tous bois comiques, du clownesque au "trash cash" avec un bon sens de l'autodérision.

Et si elle avait trouvé la méthode pour éloigner les cons ?