The Big Swin
(Les Disques Bongo Joe) décembre 2022
Il y a quelque chose d’étrange, de troublant dans la musique du Biennois Elias Raschle / Augenwasser, quelque part si loin et si proche, comme si elle nous était transmise à travers un filtre ou un voile. Ou un peu comme lorsque l’on regarde sa main à travers l’onde de l’eau et que l’image de la main se déforme.
Augenwasser (l’eau des yeux), The Big Swim... Le phénomène de réfraction se retrouve dans sa musique. Sa façon d’aller dans le son (dans le grain du son notamment), de jouer avec les textures (le mixage du disque a toute son importance) sont des raisons à ces impressions de trouble.
L’atmosphère générale assez sombre, mélancolique, magnétique y participe aussi. Il y a également cette voix, qui est là sans être vraiment là, spectrale presque, mais qui agit toujours comme un aimant. Tout cela se fonde dans une musique synth pop (appellation bien trop réductrice), très 80’s. Une musique qui se tisse fil à fil éclairée par des néons qui se reflètent, se déforment. On ne sait jamais vraiment si c’est froid ou chaud, si le magnétique qui laisse un goût cuivré dans la bouche, le synthétique l’emporte sur le reste. Pour autant, cette electronica envoûtante n’est jamais dénuée d’émotion.
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