Comédie de Camille Cointe et Marie Iasci, mise en scène de Marie Iasci, avec Clara Basset, Clémence Baudouin (ou Fiona Munoz-Martinez, Mathieu Cassagnes, Camille Cointe, Gauthier Germain, Fiona Munoz Martinez et Cyprien Pertzing.
La Compagnie La Nuit d’Après présente la comédie "Et si on s'aimait ?" écrite par ses fondatrices Camille Cointe et Marie Iasci sur le thème de l'amour dans la déclinaison du premier rendez-vous amoureux.
Traitée dans le genre de la comédie à sketches et placée sous l'aune de l'humour et de la dérision, elle se compose d'une succession de scènes courtes conçues comme autant de préludes à une possible histoire d'amour .
Et les deux auteures imaginent des déclinaisons singulières et inattendues de cet argument classique telles, et entre autres, la rencontre commentée en mode replay et la date-battle en trois verres avec coachs, qui explorent le champ des possibles du réalisme à l'imaginaire, du prosaïque au poétique et du comqiue au burlesque.
Dans l'espace unique d'un café, les tableaux placés sous le code couleur de néons tubulaires en signifiant la tonalité dramatique, s'enchaînent avec autant de rythme que de fluidité dans la mise en scène de Marie Iasci en adéquation avec la jubilatoire partition officiant dans différents registres théâtraux et la pluralité de caractères, avec une vingtaine de personnages.
Une partition qui s'avère une belle machine à jouer pour un percutant sextet issu de la formidable pépinière des Cours Acquaviva : une rousse (Camille Cointe), une blonde (Clara Basset), une brune (Fiona Munoz-Martinez), un moustachu (Cyprien Pertzing) et deux barbus (Gauthier Germain et Mathieu Cassagnes).
Avec une belle fraîcheur de jeu, il campe de manière émérite une belle brochette de trentenaires, usant des avatars contemporains des agences matrimoniales que sont les applications de rencontre numériques, confrontés au réel de la comédie humaine en mode illusions perdues et/ou splendeurs et misères avec parfois un Cupidon qui atteint la bonne cible.
Dans un décor de bar-lounge nommé "Le Café de la Gare", peut-être clin d'oeil au mythique café-théâtre et à la troupe du Splendid, avec sa très réussie première création celle de la Compagnie de La Nuit d'Après emboîte crânement le pas de son aînée. |