Comédie dramatique de Leslie Kaplan, mise en scène d'Esther Wahl, avec Carla Beccarelli, Tom Bérenger, Louise Herrero, Léo Hernandez, Clara Koskas et Angélique Nigris.

Ecrite par Leslie Kaplan en 2011 pour deux comédiennes du collectif du Théâtre des Lucioles, la partition "Louise, elle est folle" ressort à une confrontation schizophrénique en huis clos par l'intermédiaire d'un simulacre d'"arlésienne".

Celle de deux protagonistes féminines en miroir emportées dans la spirale d'une folie circulaire générée par la résistance à la violence des injonctions sociétales à l'encontre des femmes qui se manifeste par des comportements névrotiques sinon psychotiques

Mis en scène par Esther Wahl, l'opus subit une métamorphose radicale au fond comme en la forme pour se conformer à la vocation dédiée de la Compagnie Chaos Solaire dont elle est la fondatrice qui vise à la création "de formes spectaculaires ou performatives, toujours visuelles et chorégraphiques, où le corps est au coeur de la création" et ce dans une démarche esthétique non-réaliste".

Il en résulte, évoquant tant le carnaval que la potache fête de fin d'études, une sarabande carabettique effrénée déclinée de manière pluridisciplinaire avec théâtre, du jeu masqué à la pantomime, musique, chant et chorégraphies de personnages encostumés par Salomé Romano conçus, selon la note d'intention, comme "des corps extra-quotidiens".

Et sous la houlette d'un noir Belzébuth (Carla Beccarelli) qui, tel le jouet du diable à ressort, sort régulièrement de sa boîte pour relancer la cadence, elle est menée par une showgirl corsetée avec seins obus façon Jean-Paul Gaultier (Angélique Nigris), une clownesse en salopette et coiffure macarons (Clara Koskas), deux dragqueens Léo Hernandez et Tom Bérenger) et une candide et virginale Louise (Louise Herrero).