Lorsque les femmes qui s'en mêlent décident de poser, le temps d'une soirée, leurs valises à Vendôme, ce n'est pas avec l'équipe de réserve.
D'abord, il y a Vashti Bunyan, légende vivante souriante, visiblement satisfaite d'être là, écoutée dans un le calme olympien qu'elle croit mériter.
Il y a du Patti Smith pour le physique et du Jane Birkin dans l'attitude chez elle (genre : "Je sais je n'ai pas de voix, que mes chansons sont mortelles mais comme vous êtes tous très gentils, eh bien, vous allez patienter et je vous remercie de tout mon cœur"). Musicalement, c'est de la chanson folk assez précieuse avec tout le tralala. C'est assoupissant. Ou il faut écouter ça à l'heure du thé.
Puis il y a la charmante Isobel, rayonnante de sa blondeur, virevoltante dans sa jupe à volants (mon dieu), fraîche, parfaitement à l'aise avec ses rondeurs craquantes. On peut comprendre Mark Lanegan même s'il n'en est pas venu jusqu'à se déplacer en territoire de Loir. C'est Eugene Kelly, écossais comme la belle, leader d'Eugenius, célébrité folk dans son patelin qui s'y colle et il a bien de la chance.
Bon, il faut qu'il bosse parce que si elle est craquante, bourrée de talents, qu'elle écrit de l'alt. Country de qualité irréprochable, la violoncelliste de Belle et Sebastian ne fait pas grand chose sur scène, sinon de promener son beau minois et d'utiliser, trop peu, cette magnifique voix.
Ah, cette voix…
Plus d'une heure et une vingtaine de morceaux doux, moins doux, à la limite du rock, du folk et de la country. C 'est un plaisir d'entendre "The false husband", "Saturday's gone", "Honey Child" ou le "Ramblin Man" de Hank Williams en live…
C'est beau, c'est bon et cela a du sens. |