Un premier titre, en français, comme le reste de l’EP, qui commence avec une guitare slide, qui tout de suite m’a happé. Voilà comment, moi aussi, je suis adepte de Sale.
De sa voix tantôt grave, tantôt plus haut perchée, des mélodies magnifiques, pas toutes dans une veine blues rock comme le premier titre et c’est aussi ce qui m’a plu chez elle.
Ah oui, parce que Sale est une femme, et son nom ne fait nullement allusion à son hygiène, ni à son esprit, mais ce sont les lettres de son prénom dans le désordre. Désordre qui n’est pas présent dans sa musique.
Elle nous propose 5 titres sur cet EP. Des cordes à profusion : slidées, pincées, frottées. Des cordes de guitares, de basses, de violoncelle. Ces cordes qui accompagnent des titres d’une pop mélancolique et avec des textes qui "nous plongent dans l’obscurité d’une intimité depuis laquelle nous sommes invités à mieux percevoir sa lumière".
C’est avec #metoo, en 2020 qu’Elsa (oui parce que tu l’as compris, Sale c’est l’anagramme d’Elsa) a le déclic et décide de, dit-elle, s’affranchir de son sentiment d’imposture.
Bon une imposteur (oui malheureusement, imposteur est toujours au genre masculin, tu peux vérifier comme moi dans le Larousse) qui quand même officiait au sein du duo folk My Sweet October. C’est d’ailleurs là qu’elle a rencontré Jean Lamoot (Bashung, Salif Keita) qui aura la charge de mixer ses 5 titres.
Elle a enregistré avec des musiciens qui l'accompagnent depuis toujours, dont son complice de la première heure Kevin Guillet. Et le résultat est là : tantôt blues, tantôt pop, mélancolique ou plus enjouée, voix "mi-enjouée mi-paresseuse" (sic).
Un superbe premier EP qui mérite d’être écouté et écouté encore. Un clip de Marine Bréhin accompagne le titre "Une poussière dans l'œil", clip nous dit-elle qui évoque l’hyper-émotivité et les larmes faciles.