Alors, je vous préviens tout de suite, non cet album n’est pas un album de John Wayne. En réalité, derrière ce nom se cache un collectif qui tourne autour de Philippe Gilard (ex Prehistoric Pop, ex Indian Ghost, ex Sweet Misery…).

C’est un auteur, compositeur et interprète de chansons qui sont le reflet de ses pérégrinations et de ses humeurs. Il a vécu une vingtaine d’années dans les Antilles, sur l’île de Saint-Martin puis est venu poser ses valises près de Sarlat, en Dordogne.

Il a sorti plusieurs titres entre 1996 et 2016 de son projet John Wayne Supermarket et s’il est la pièce centrale de ce collectif, il a joué avec de nombreux musiciens issus de la scène underground française et internationale.

Les racines de sa musique sont à chercher du côté de Jonathan Richman, Towne Van Zandt ou des Beach Boys et des Ronettes. C’est léger (ce qui n’implique pas d’être insipide), c’est pop et c’est même (d’après son invention) de la silly pop. Il écrit et chante en français, parce que, dit-il, on ne raconte jamais aussi bien une histoire que dans sa langue maternelle.

Le projet de cet album est né un soir de fête au label Twisted Soul Records où il rencontre Christophe Van Huffel, fondateur de Tanger et compositeur et arrangeur de Christophe (Les Mots Bleus).

Il nous proposen un mélange de folk, de country, de chanson française (je me répète) avec une grosse touche de musique des îles (et c’est chouette). On y retrouve de belles envolées d’harmonies vocales et des titres très chatoyants musicalement, d’ailleurs on ne le surnomme pas le Douanier Rousseau de la pop pour rien.

Philippe y chante sans fard son je m'en foutisme ("Rien Faire") ou nous raconte ses déambulations aquatique ("Mon Crocodile Pneumatique", "Mermaid"). Il traîne "Sous un Tamarinier" et reste "Assis Là".

Tu l’auras compris, c’est un album qui incite à une douce torpeur mais aussi à une bonne tranche de rigolade grâce à son humour en total décalage avec les grandes injonctions de notre société et c’est tellement jouissif.