Monologue dramatique de Stéphane Guignon, Carole Greep et Christophe de Mareuil interprété par Christophe de Mareuil dans une mise en scène d'Anne Bouvier.
En 1929, Richard Rusquin est l'un des hommes les plus riches de la planète. Le multimilliardaire se réveille soudain dans sa clinique capillaire, entouré de ses proches.
Il vient d'être victime d'une overdose d'argent. Son médecin le met alors en demeure de suivre une cure de "désintoxication monétaire".
Coincé entre une activité qui l'a corrompu et une fille qu'il délaisse, Richard Rusquin réussira-t-il une rédemption aussi miraculeuse qu'hypothétique ? Mais pourtant, malgré ses efforts, à chaque fois qu'il tente de se ruiner volontairement, c'est l'inverse qui se produit.
"Wall Street malgré moi" co-écrit par Stéphane Guignon, Carole Greep et Christophe de Mareuil offre une satire mordante de l'ultralibéralisme dans un texte cynique à souhait.
Tous les personnages sont caricaturés à l'extrême et incarnés avec maestria par un épatant Christophe de Mareuil qui, avec une belle virtuosité, passe de l'un à l'autre avec fluidité à un rythme d'enfer.
Magnifiquement dirigé par Anne Bouvier avec toute la subtilité qu'on lui connaît, le comédien éblouit par sa pugnacité et sa palette de jeu, tenant brillamment la scène plus d'une heure durant dans une pièce qui finit en apothéose, croquant avec malice les dérives d'une société pervertie jusqu'au coeur par le dieu Dollar.
Une vraie belle performance de comédien dans une fable jubilatoire et corrosive sur l'argent. |