"Sois libre comme les lèvres, célèbre les vivants, souviens-toi des morts, pardonne aux absents"

"Je ne voulais pas d’un album solo, je ne voulais pas d’un autre groupe. J’avais des chansons. Alors voici signal faible". Derrière ces mots, Nicolas Falez, artisan de la musique officiant déjà avec Superflu et Fontaine Wallace (deux groupes avec une certaine idée de la pop à la française, les amateurs y retrouveront deux titres : "Ce soir particulier", "Une lumière neuve (pour cette vieille nuit)").

Beaucoup d’élégance encore dans ce disque enregistré à la maison entre le bocage mayennais et Paris et qui lui donne une patine acoustique particulière, une intimité. À la maison mais pas en solitaire puisqu’il s’est entouré d’amis : Christian Quermalet, Thomas Van Cottom, Jérôme Castel, Adam Snyder, Tom Rocton, Arlt, et, Bertrand Betsch, Julie Bonnie, Alexandre Delano, Julie Gasnier, Gontard, Lonny, Julien Orso-Jesenska et Sylvain Vanot pour le superbe "Soustraction". Une fratrie, une histoire de partage qui en dit long.

Ce Nom de domaine est traversé par des ballades folk pop soignées, lignes claires, tout en velours, par une fragilité, une sorte de discrétion également, une poésie, des mélodies poignantes ("Soustraction", "L’antijumeau", "Par ta petite tête", "Alien", "Ce soir particulier"...), de subtils arrangements. Tout ceci est d’une grande sensibilité, d’une délicatesse sans jamais faire de manière, mais non dénuée d’une véritable force, celle d’écrire des musiques, des textes (sur la mort, l’enfance, l’amour et l’amitié, avec un beau travail sur le vocabulaire...) qui se révèlent touchants de bout en bout. Simplement, parce qu’il est aussi question de simplicité (et non de facilité), de liberté, splendide.