En 2004 le trio de Karpatt, Frédéric Rollat dit Fred (guitare gipsy/voix), Gaëtan Lerat dit Gets (guitare) et Hervé Jegousso dit RV (contrebasse), groupe de scène épatant qui depuis des années avale le bitume, repartait sur la route avec un caillou tout neuf, l'album Dans le caillou , "pour le faire écouter à tous ceux qui nous avaient souri des fois et prêté leurs lits d'autres fois".
Deux ans après, le caillou a bien roulé sa bosse et de ses aventures est né un nouvel opus Dans d'beaux draps, ceux qui servirent à confectionner une petite cabine pour l'enregistrement "à la maison" avec tous les amis gentiment remerciés par la plume de Sébastien Thomazo qui signe également la pochette et les illustrations.
Mis en musiques variées, du swing manouche à la valse, cet album s'inscrit dans la continuité en nous racontant ces petites histoires de la vie de tous les jours croquées par Fred Rollat avec une prose dont il a le secret, une belle langue fleurie et riche d'émotions, comme le patron de "Le bar du silence", "La shampouineuse" et "Lino" le tricheur en costard ou dans lesquels il dit ce qu'il a envie de dire, sans ambages et sans coups de gueule mais avec détermination ("Militant").
La thématique est donc inchangée avec notamment le retour à l'enfance et l'amour maternel ("Les canards en plastique", "Fan de Maman") mais l'inspiration majeure tourne autour des femmes qu'ils s'agissent des femmes castratrices de "Histoire de famille" ou des épouses maricides de "Les vieilles", de l'amour grivois ("Mélisande"), de l'amour malheureux ("Sous la fenêtre").
Et pour les fidèles, les fans, l'album se clôt avec deux enregistrements live les fameux et festifs "La mouche" et le "Dans la rue du jardin des Hespérides", dernière piste très longue en forme de clin d'œil. |