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Interview  (Le Clapier, Saint-Etienne)  jeudi 18 avril 2024

C’est dans les loges, à la cave, de la salle Le Clapier à Saint-Etienne que j’ai eu le plaisir de passer une demi-heure en compagnie du groupe Johnnie Carwash.

Le groupe était d’ailleurs très heureux de faire une interview ensemble plutôt que par téléphone. Et moi aussi, ça tombe bien.

Je dois confier que j’ai passé un très bon moment où nous avons discuté, rigolé et abordé des thèmes plus sérieux. J’en profite pour remercier aussi Lucie de See You In L.A pour avoir facilité cette rencontre. Mais trêve de blabla, passons à ce qui nous intéresse vraiment !

Merci beaucoup de m'accorder une interview. Est-ce que vous pouvez vous présenter ?

Bastien : Johnny Carwash, groupe de rock pop cool.

Maxime : Garage…

Manon : Est-ce qu'on doit présenter le groupe ou nous-mêmes ?

Maxime : Bon allez, Maxime, batterie.

Bastien : Bastien, basse.

Manon : Manon, guitare.

Et le chant ?

Manon : On chante tous les trois, mais je fais aussi le chant lead.

Maxime : Aussi chant lead.

Bastien : Deuxième chant lead.

Maxime : Quatrième chant lead (rires)

Je me suis demandé pourquoi le nom de Johnny Carwash ? Est-ce que c'est un hommage croisé à Joni Mitchell et à Johnny Hallyday ou cela n'a rien à voir en fait ?

Maxime : Ou Johnny Cash !

Je les ai pas tous faits, mais c'est vrai que j'aurais pu penser à Johnny Cash en plus.

Maxime : Il y a des artistes qu'on aime beaucoup, forcément.

Manon : Mais en fait c'est tout simple, on répétait à côté d'un carwash et quand on a cherché un nom, on ne s'est pas posé de question. Et Johnny, ça sonnait cool quoi.

Maxime : Ça sonnait américain comme les Who.

Bastien : Johnnie (ie), parce que des Johnny, il y en a beaucoup.

Alors je commence toujours par la même question. On va imaginer que pendant 30 secondes, vous avez un pouvoir magique, vous pouvez jouer avec l'artiste que vous voulez, mort ou vivant sur scène ou en studio, vous choisiriez qui ?

Manon : Ce n'est pas facile !

Maxime : Ouais, moi, Chuck Berry dans les années 50.

Bastien : Euh bah moi je vais dire Jimi Hendrix avec la première formation avec Mitch Mitchell et Noël Redding.

Manon : Elle n'est pas morte, mais j'aurais bien joué avec Kim Deal.

Bastien : Dans les Breeders ou dans les Pixies ?

Manon : Non que Kim Deal. Elle et moi on fait un groupe.

On va rentrer plus dans le dans la vie du groupe, comment ça se passe au niveau de la création des morceaux, comment vous composez ?

Maxime : C'est moi qui fais tout (rires) Johnnie Carwash, c'est moi !

Il me semblait, mais j'étais pas sûr.

Maxime : Non, non, tout est faux, je t'en prie Manon.

Manon : Je viens juste avec une base d'accords, j'ai les groupes : un couplet, un refrain souvent ou un autre couplet. Enfin voilà, j'ai la base et après on fait tout ça ensemble, je le ramène et puis ils font leur partie. Je n'écris pas les parties batterie ou basse, chacun fait sa partie et après on structure tous les trois. On réécrit avec Bastien des paroles. Voilà, c'est vraiment un travail à trois.

Bastien : On envoie des idées sur cette base et on envoie plein d'idées en répèt. Tout se passe en répèt, on teste des trucs en boucle et puis on empile des idées comme ça.

Maxime : Ouais et puis les morceaux sont quand même bien pensés pour le live à la base.

Est-ce que le fait de jouer en trio, (je sais pas si vous avez déjà joué dans d'autres formats avant), c'est plus contraignant ou plus simple ?

Bastien : C'est cool parce que ça laisse la place à chacun de s'exprimer un maximum. Après, parfois ça peut être un peu limitant justement pour des idées d'arrangements ou des trucs comme ça. Il faut aller à l'essentiel un peu.

Manon : Surtout si on veut que ça reste live. Si on veut jouer tous les trois sur scène. On peut en studio, si on veut, enregistrer 50 guitares qui s'empilent et d'autres choses, mais on ne pourrait pas le reprendre, le refaire sur scène sans bandes et on ne veut pas avoir de bandes. C'est ça qui est limitant.

Maxime : Moi j'aime beaucoup le trio pour justement le format minimaliste et le fait qu'on puisse chacun prendre beaucoup de place à certains moments. Effectivement, de temps en temps c'est vrai que tu peux avoir envie d'un truc en plus. Après ça ne serait plus la même musique. Et moi j'aime bien aussi le fait que les contraintes permettent d'orienter les choses dans une direction.

Bastien : Voilà, c'est ça, il faut faire corps avec les contraintes.

Tout à l'heure, vous me disiez justement que vous composiez en pensant au live. Maintenant que vous avez un petit plus d'expérience, que vous avez des retours du public, vous composez pour plaire au public ou vous n'en tenez pas compte ?

Bastien : Ben forcément, il y a des moments où ça vient en tête quand même. Moi je trouve que ce sont un peu des pensées parasites parce qu'il faut que ça nous plaise à nous en premier quoi.

Manon : J'ai l'impression qu’on est plutôt pas mal sur ça, on ne pense pas trop au public au moment où on compose. Une fois que les morceaux sont là et de temps en temps, peut-être qu'on se dit ah, peut-être que celle-ci elle marchera bien en live. Et parfois en plus, tu te trompes. Tu penses qu'une chanson va bien marcher en live et ce n'est pas du tout le cas. Mais il ne faut pas justement, comme dit Bastien, se laisser parasiter par ça. Sinon je pense que c'est contraignant mais dans le mauvais sens. Tu commences à te bloquer, tu n’es plus spontané.

Bastien : Après, la musique, c'est toujours jouer quand même un peu avec des attentes. Par exemple, créer une tension qu'on va résoudre ou pas. Justement, il faut quand même penser. Il y a toujours une audience. Parce que si un arbre tombe dans une forêt et que personne ne l'entend tomber…

(Rires)

Manon : Ça fait super sérieux (rires).

Maxime : L'arbre ne fait pas le moine.

Bastien : J'ai perdu le fil.

Maxime : Question musique, je pense que c'est important d'avoir quand même un peu une démarche égoïste, de faire les choses pour soi, pour le faire le plus honnêtement possible. Et ensuite ? Ça parle à certaines personnes. Malheureusement, ça ne parle pas à d'autres, mais ce n'est pas grave. Voilà, je pense que c'est bien.

Alors j'ai trouvé que vous aviez un regard un peu sombre, je dirais un peu désabusé sur le dernier album, où vous parlez d'anxiété. On a vraiment l'impression que c'est propre à votre génération (NDLR : j’ai un petit peu plus d'années, bon beaucoup d’accord). Je ne sais pas si c'est l'effet Covid mais on a l'impression que vous êtes assez désabusés. Vous avez un regard un peu sombre sur le monde ou je me trompe complètement ?

Manon : Je ne sais pas si c'est notre génération qui a une vision plus sombre. Je dirais que peut-être on dit plus les choses et on ose plus en parler et se dire ce n'est pas grave. Par exemple, il y a une autre personne qui avait parlé de santé mentale. Maintenant, beaucoup de groupes parlent de santé mentale, mais avant personne ne parlait de santé mentale tout court, nulle part.

Dans la vie de tous les jours. C'était un truc un peu honteux de dire si tu n'étais pas bien alors que là, on peut le dire, on peut l'exprimer. Et je pense que c'est plutôt cette liberté de notre génération. On dit ce qu'on a à dire, on a tous les droits entre guillemets, on peut le dire quoi.

Bastien : Moi je pense même qu'il y a des groupes d'une génération encore plus jeune que nous, qui le disent encore plus. Et je pense quand même que c'est lié au fait qu’on est en train de se prendre, nous les jeunes, encore plus dans la face tout un contexte de fin du monde, de réchauffement climatique. Après, franchement, ce n’est pas nouveau.

Manon : Ce n'est pas nouveau, mais on est plus conscient.

Justement, c'est ça qui est super paradoxal, c'est que les textes que vous abordez sont quand même super sérieux et je trouve que la musique du dernier album est beaucoup plus sautillante, beaucoup plus fun que Teenage Ends que je réécoutais tout à l'heure. Je me suis dit : c'est quand même, musicalement, plus sombre, plus lourd. Et pour le dernier, même la pochette est ultra colorée.

Bastien : On aime bien le contraste !

Manon : C'est le contraste de : on va chanter des trucs super sérieux, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut les prendre au sérieux quoi. Ou qu'on se prend au sérieux. Et tout peut être dit avec le sourire et c'est ça qui est cool.

Tu chantes des trucs super deep et puis en fait, plus tu les joues et plus on se marre sur scène et moins ça devient triste je trouve. Et ça, j'aime bien.

Bastien : On a aussi quelques morceaux qui ne sont pas tristes, qui parlent de choses plus légères, juste chanter l'amour ça nous arrive aussi.

Manon : Mais c'est vrai qu'on a cette sorte de bipolarité, on est super, on aime le fun et on dit des choses super sérieuses quand même.

Qui a fait votre pochette ?

Bastien : C'est Margot Godinot qui est une artiste accomplie, qui avait aussi fait la pochette de Teenage Ends. Et là on est parti sur un autre délire avec la peinture, c'est de l'acrylique. Voilà, elle est trop bien. On lui a donné carte blanche au début et puis après on a un peu retouché des trucs avec elle. On est trop content de cette pochette.

Franchement, je la trouve super belle. On voit la pochette qui est ultra colorée, puis le titre : No Friends No Pain (Pas d'amis pas de douleur) et on se questionne sur ce que vous avez voulu dire.

Maxime : Elle est en même temps très riche et en même temps très frontale, très efficace. C'est franchement pas mal.

Parlez-moi un peu de votre actualité. C'est toujours compliqué pour faire des concerts. Comment ça se passe ? Quel est le programme pour les mois à venir ?

Bastien : Faire des dates, faire des concerts.

Maxime : Là, le deuxième album est sorti fin mars, et c'est la tournée du deuxième album. On fait les release party à Paris et Lyon en mai, on joue un peu partout en France, les festivals cet été.

Et c'est facile d'arriver à trouver des dates ? On vient vous voir ou vous êtes encore obligé de beaucoup taper aux portes ?

Bastien : Un peu des deux. Mais surtout, on ne s'en occupe plus parce qu'on a un bookeur qui s'occupe de ça, qui est génial, c’est Jocelyn.

Manon : Oui, c'est vrai ça. Déjà, on n'a pas à le faire nous, et c'est chouette.

Maxime : On est quand même très bien entouré. Donc on a Jocelyn qui est chez Limitrophes Production, notre tourneur. On a un label qui s'appelle Howlin Banana, on a un manager, Thomas Blanquart.

Bastien : On embauche un maximum de personnes.

Manon : Plein de gens qui nous permettent de nous concentrer sur la musique. Et ça, c'est chouette.

Je ne suis pas musicien, donc encore une fois, je me pose des questions un peu naïves des fois. Mais comment vous faites pour choisir le studio où vous allez enregistrer et la personne qui va enregistrer ?

Bastien : C'est la première fois qu'on allait dans un vrai studio avec cet album. Avant on était dans notre local et puis dans une salle de concert et donc là on a regardé un peu ce qui se faisait en France, et on avait besoin d'un studio qui nous laisse venir justement avec notre ingé son. Donc ça, ça a déterminé pas mal de choix. Et puis aussi une grande pièce parce qu'on enregistre tous ensemble dans la même pièce, donc pour capter la batterie, avoir une belle room. Et du coup, comment le choisir ? C'est la deuxième question. C'est notre ingé son Romain qui joue ce soir avec TV Sundaze à la guitare.

Manon : C'est lui qui enregistre nos albums, qui a fait Mom is a Punk !, Teenage Ends et puis celui-ci. Donc on voulait travailler encore avec lui et c'est lui qui a choisi. Je pense qu'on lui a donné une liste de studios et c'est lui qui a choisi après, selon le matériel qu'il y avait, ce qu'il voulait aussi. Voilà.

Bastien : C'est ça ! Et puis pourquoi Romain ?

Manon : Pourquoi Romain ? Oui, parce qu'il y avait de l'affinité depuis longtemps.

Maxime : Depuis le début du groupe. En fait. On s'entoure des gens proches de nous, des potes avec qui on a le plus d'affinités musicales. Les choses se font quand même assez naturellement. Et voilà, on continue de travailler avec Romain parce qu'on a encore plein de choses à faire avec lui. On grandit ensemble en fait, dans notre manière d'enregistrer et de produire la musique, tout ça.

Manon : Enfin, lui, il a un groupe aussi à côté, du coup je ne sais pas… Je trouve que c'est complémentaire tout ce qui se passe avec lui.

Vous êtes lyonnais, vous êtes toujours basé à Lyon ?

Oui !

Vous n'avez pas de difficultés quand vous passez la "frontière" Saint-Etienne Lyon ? (NDLR : Allusion aux rivalités ancestrales entre les deux villes, notamment en matière de foot).

Moi je m'en fous, je ne suis pas Stéphanois.

Manon : Moi qui suis la seule Lyonnaise de base, je m'en fous. Mon père ne dirait pas pareil (rires).

Ça ne bloque pas, je pense, pour trouver des dates ?

Manon : Non, je n'espère pas.

Maxime : Pas du tout. Parce qu'en fait on a fait beaucoup de dates à Sainté.

Manon : Je ne sais pas pourquoi cette rivalité.

Maxime : C'est le foot ! On a joué autant à Saint-Etienne qu'ailleurs. Le public du foot ne va pas spécialement aux concerts.

Mais je pensais à ça quand on est venu à Saint-Etienne. Moi j'adore, à chaque fois qu'on vient à Saint-Étienne. Je suis pas lyonnais à la base, j'ai grandi dans le Loir et Cher, donc à 450 bornes d'ici et les gens autour de moi qui suivaient le foot, ils étaient fans de Saint-Etienne. Ensuite, je suis parti à Lyon, donc ça me fait rire à chaque fois. En plus, Saint-Étienne maintenant, c'est un club entre guillemets Outsider. Moi j'adore les outsiders, donc non, non, super ! Allez Les Verts (rires).

Tout à l'heure, on parlait des jeunes qui osaient plus dire de choses. Est-ce que le mouvement MeToo et toute la lumière qui a été faite sur les violences qui sont faites aux femmes, que ce soit dans le milieu musical, cinéma, ça libère un peu la parole sur d'autres domaines justement, ça fait partie d'un mouvement plus global ?

Manon : Ah bah oui, je pense que c'est un mouvement global maintenant. Il n'y a plus d'impunité. Il y a toujours des gens qui se protègent les uns des autres. Mais le but c'est vraiment de déterrer ces gens-là et que tous ces milieux deviennent safe en fait, deviennent sécuritaires parce que ce n'est pas le cas.

Bastien : Sécuritaires ? (Rires)

Manon : Quand je l'ai dit, je me suis dit non, c'est sécurisé (rires). Mais on en est encore loin. Il y a du travail qui est fait et c'est comme ça, en continuant de se "battre" qu'on va peut être arriver à quelque chose un jour.

Maxime : Mais ouais, ça fait partie quand même d'un mouvement assez global de tendance à changer, qu'il n’y ait plus de discriminations pour toutes les minorités, quelles qu'elles soient.

Quel est votre rapport aux plateformes ? Parce qu'il y a beaucoup de choses qui se passent concernant notamment Spotify, Deezer et le peu d'argent qu’ils vous font gagner, voire même pas d'argent du tout. Et pourtant, si vous n'êtes pas sur ces plateformes, parfois vous n'avez pas de visibilité. Donc c'est un mal, c'est un bien ? (NDLR : oui des fois je me perds en posant les questions…).

Bastien : On est comme une fourmi face à une météorite en fait. Enfin non, ce n'est pas tout à fait la même relation, parce qu'on est dépendant du truc, tu vois, on ne peut pas boycotter comme Neil Young ou Joni Mitchell dont on parlait, qui se sont retirés de Spotify parce qu'il y avait un podcast sur Spotify, complètement complotiste, qui est diffusé à des millions d'auditeurs et nous on ne peut rien faire, tu vois.

Manon : Si on s'enlève de ces plateformes, on n'existe plus pour plein de gens en fait, qui n'écoute pas la musique via des CD, des vinyles, Bandcamp, même d'autres sites et du coup on est un peu obligé, c'est malheureux, d'y rester. Peut-être qu'un jour il y aura des évolutions là-dessus.

Bastien : Mais c'est comme consommer des produits du capitalisme. Faire ses courses et prendre des trucs de l'agroalimentaire, tu en as besoin. Tu es un peu bloqué dans ce système. On n'est pas d'accord avec les politiques qui sont menées par Spotify ou d'autres.

Manon : Et que ce n'est pas ce qui nous rapporte dans le sens où on n’est pas payé ou très peu sur Spotify. Et nous c'est le live quoi, c'est là où…

Bastien : On vend des vinyles. Donc à des gens qui sont passionnés vraiment et qui ont des platines vinyles aussi (rires). Ça nous fait toujours plaisir d'échanger comme ça aussi sur des canaux alternatifs.

Maxime : Spotify c'est bien, mais bon, il faut venir aux concerts quoi. C'est quand même plus intéressant. Je ne sais pas s'il y a autre chose…

Acheter du merchandising, aller à des concerts, acheter des albums, je ne sais pas, ça me parait tellement logique. Mais bon.

Manon : Il y a des gens qui n’écoutent pas beaucoup de musique ou qui ne sont pas trop dans ce milieu là, finalement, ils ne connaissent pas tout ça. Ils ne sont pas allés à un concert en fait, à part pour d'énormes artistes et ils ne vont jamais dans les petites salles voir ce qui se passe la semaine alors qu'en fait il y a plein de choses qui se passent, ça fourmille tout le temps, c'est fou !

Bastien : En tout cas, on ne se repose pas sur les revenus de Spotify, on n'en attend rien.

Manon : A part se faire connaître.

Maxime : Même au début du groupe, on s’est très vite mis sur les plateformes, mais on ne s'est pas dit qu'on allait se développer en essayant de toucher le plus de monde via le streaming. Non, l'objectif c'est de toucher des gens qui vont voir les concerts, qui suivent ensuite les groupes comme nous, qui ne sont pas des groupes qui passent sur les canaux de diffusion mainstream et tout.

Bastien : Ça permet ça aussi.

Maxime : Oui, ça, ça existe encore. On n'est pas encore mainstream, on le sera peut-être un jour, peut être. Je ne sais pas si j'en ai envie.

C'était la grande question quand j'étais ado. Les groupes underground doivent-ils signer sur les majors ?

Maxime : Oui, c'est tout à fait vrai. C'est un vrai questionnement.

On va imaginer (encore une fois) que vous deviez vous séparer de votre meilleur(e) ami(e) et vous devez lui offrir un album, un bouquin, une œuvre d'art qui évoquerait votre amitié ou qui lui ferait penser à vous. Ça serait quoi ?

Manon : Wow ! "No Friend No Pain" de Johnnie Carwash. Parce que c'est un peu ça (rires).

Bastien : C'est forcément lié aussi à la personne. Moi je réfléchis comme ça. Du coup, ce n'est pas uniquement un album qui te définit toi mais une œuvre qui définit aussi la relation avec cette personne là.

Maxime : Ce n’est pas facile.

Manon : J'ai un album qui me vient en tête : Come Of Age de The Vaccines. Ce serait bien. Il aborde plus de thèmes qui seraient dans ce rapport là justement, le changement.

Maxime : Moi je pense que pour ne pas être trop sérieux, j'offrirai un truc un peu Cringe. Je pense que j'offrirais l'album de The Darkness de la fin des années 90 avec Permission To Land dessus. Pour voir si on capte un peu la blague ou pas.

Bastien : Franchement. Ne se prononce pas. Je réfléchis un peu, mais je ne suis toujours pas sûr d'avoir compris la question (rires). C'est genre un album qui nous définit quoi ?

Un album, une œuvre d'art qui évoquerait à la personne votre personnalité qui lui permettrait de se rappeler de vous.

Bastien : Les nénuphars de Monet. Wow !

Maxime : Tu es déjà allé à Giverny ?

Bastien : Non mais j'aimerais trop y aller.

Maxime : On va y passer parce que c'est très beau de voir les nénuphars.

Bastien : Mais ils ne sont pas à Paris, au musée d'Orsay ?

Maxime : Ah non mais les nénuphars, en vrai, les vrais nénuphars !

Maintenant, je vais vous demander ce qui tourne actuellement dans vos oreilles, ce que vous écoutez et ce que vous avez envie que les gens redécouvrent. Parce que ça peut être des choses un peu anciennes.

Maxime : Bon bah allez : Phil Collins. Je choisis une chanson pour la blague ? Inside Out de Phil Collins. Sur son troisième album (rires).

Bastien : Moi, le dernier album de Johnny Mafia : 2024, année du Dragon.

(NDLR : Manon porte d’ailleurs un tee-shirt de Johnny Mafia)

C'est vrai que je l'ai beaucoup écouté aussi. Franchement, respect quoi. Franchement, ils font presque aussi bien que nous (rires).

Ah, tu voulais le dire aussi (en parlant à Manon). Sinon, je peux dire autre chose?

Manon : Non, c’est bon ! Je dirais le groupe Bodega que j'avais déjà écouté il y a longtemps, j'avais bien aimé, et je sais pas pourquoi, je n'avais pas plus creusé. Et récemment on a appris qu'on va jouer avec eux. On a réécouté dans la voiture en revenant. Oui, c'est confirmé.

Bastien : Ce n'est pas annoncé.

Manon : Ce n'est pas grave. (Rires) Et en vrai, je trouve qu'il y a un truc super cool à creuser. Ouais, je vais écouter les albums.

Maxime : Je ne me suis pas trompé ? (Rires) On est dans le domaine du plaisir coupable. Où c'est tellement marqué une époque, un son où il n’y a rien qui va, enfin c'est vraiment passé, c'est désuet, mais il y a pas une capture d’un instant. Ils ont fait ça quand même.

Manon : Tu copies en fait, je viens de comprendre ce qui se passe.

D'ailleurs, on sent bien dans votre musique une petite influence Phil Collins.

Maxime : Une grosse influence !

J'osais pas dire grosse. Et maintenant c'est le mot de la fin. Vous avez carte blanche.

Maxime : Venez au concert tous ceux qui veulent changer le monde. Venez chanter, venez danser !

(Rires)

Manon : Ah c'est bien !

Bastien : C'est cool !

Maxime : Et s'il faut vraiment choisir un mot, je dirais : cool.

 

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