Si vous ne connaissez pas Thomas Jarry, vous pourriez imaginer en voyant le nom de ce disque qu’il est violoncelliste. Eh bien non ! Il est pianiste !
On le sait, il n’est absolument pas rare d’arranger une œuvre de Bach à un ou d’autres instruments (ou d’autres esthétiques), et le compositeur lui-même avait déjà laissé à l’époque de son vivant l’opportunité, en laissant le choix de l’instrumentation de certaines de ces œuvres ou en arrangeant d’autres, d’adapter ses compositions.
Ici, le pianiste propose sa propre interprétation, sa propre transcription, intégrant la conception contrapuntique de ces suites, les différentes lignes se superposant (du grave à l’aigu) se mélangeant, fusionnant, se transformant mais sans perdre ni en cohérence, ni en clarté.
Cela donne forcément à entendre autre chose quitte à être parfois dérouté ! Des partis pris que Thomas Jarry assume complètement dans le jeu jusqu’au choix du piano, un piano de concert Gaveau de 1953 restauré qui lui tient particulièrement à cœur. A découvrir donc.