Ce qui aurait été décevant, c’est qu’avec un titre pareil, l’altiste français Loan Cazal ne fasse chanter son instrument tout au long de ce disque.

La Sonata per la grand viola de Niccolò Paganini en donne déjà un bel aperçu. Elle est jouée avec virtuosité certes mais également avec beaucoup d’esprit, de fougue, avec une grande palette de nuances et de dynamiques.

Des qualités que l’on retrouve dans la sonate pour violoncelle op 19 de Sergei Rachmaninov accompagné de Guillaume Masson au piano. Une sonate qui lui va bien, notamment le premier mouvement et l’andante où l’instrumentiste peut révéler tout le soyeux, tout la rondeur de son son. Mais c’est peut-être dans la romance de Max Bruch que l’altiste s’exprime le plus pleinement prouvant qu’il n’y a pas tromperie sur la "marchandise".