Un an après la reformation de The Wedding Present et la sortie de l'estimable Take Foutain revoilà David Gedge et ses acolytes pour un album compilation.
Un peu d'histoire ....
A l'aube des années 90, The Wedding Present fait les beaux jours du rock indé anglais entre punk des débuts et le noisy rock sombre. Après 10 ans de carrière, David Gedge s'offre une parenthèse en formant Cinerama qui connaît malheureusement un succès plus confidentiel. L'aventure dure jusqu'en 2005 où des problèmes de cœur (la séparation d'avec sa compagne Sally Murrell qui officiait également dans le groupe) poussent le chanteur-guitariste-leader à cesser toute activité sous ce nom et à reformer The wedding Present.
Seul rescapé du groupe originel, David Gedge garde cependant dans ses valises son guitariste Simon Cleave qui officiait avec lui depuis 1999.
De nos jours ...
Après Take Fountain, ode à sa ville Seattle, qui avait marqué l'an dernier le retour de David Gedge aux manettes de Wedding Present, ce dernier nous gratifie d'un d'album compilation qui regroupe les singles et les faces b comme au bon vieux temps de Hit parade (1992). Reprenant "Interstate 5", "Ringway to seatac" et "I'm further north than you", les trois singles de Take Fountain, il propose des versions alternatives, des morceaux inédits (les faces b des singles UK) ainsi que et des versions acoustiques.
La recette est toujours la même et dans un style direct et sans fioriture, David Gedge nous distille ses trésors cachés. Des guitares tendues ou bien arpégées, des accords joués à la double croche à la force du poignet, tout ce qui fait sa marque de fabrique est bien là.
"Shivers" ressemble à la BO d'un film en technicolor aux couleurs passées et s'accompagne de paroles mélancoliques à souhait qui contrebalancent l'impression "mélodie du bonheur". Et tandis que l'électrique provoque une surtension avec "Bad thing" et "American Tan" dans le style noisy pop mélodique, les arpèges appliqués de "Rekindling" au tempo de valse font chalouper le morceau.
L'ensemble est efficace, frais et mélodique mais toujours intransigeant.
L'album se conclut sur les trois singles de Take Fountain en acoustique ce qui permet de voir que le nerf est là, même quand le son ne résonne qu'à travers des caisses en bois.
Un album concept qui démontre une fois de plus les ressources et le savoir faire de David Gedge. Un album à recommander à tous ceux qui possèdent déjà l'opus précédent ... pour les autres, l'album Take Fountain reste incontournable. |