Dis, tu te rappelles l’époque où on mangeait des Cracottes et des Granola ? Non, je n’ai pas fondu un plomb, contrairement à ce que tu oses penser, jeune insolent.

Oui, je sais le sujet de cette chronique c’est Stupeflip. Seulement vois-tu, Stupeflip nous offre un petit retour en arrière avec cet album. Ju, nous dit-on, nous offre un tour dans son cabinet de curiosités, et c’est même "une création dans la Stup Discographie : Les maquettes sont souvent mieux que le son définitif, comme un croquis qui est toujours plus vivant qu’une peinture aboutie."

Alors les fans de la première heure ou ceux qui, comme moi, sont venus à écouter Stupeflip plus tard (quoiqu’au démarrage du groupe, des copains m’avaient gentiment collé ses sons dans les esgourdes, mais je n'étais pas assez mûr) vont se régaler.

Parce que King Ju ne fait pas les choses à moitié avec ces 27 titres (oui, 27 !) qui vont te faire voyager dans les 30 ans du Crou. Stupeflip y évoque les thèmes qui lui sont chers : l’enfance, la rage, la non-violence, le temps qui passe, la passion de la musique, la nostalgie. Le tout avec son style inimitable, sa verve toujours intacte et surtout la finesse de ses paroles, toujours aussi pertinentes et percutantes.

Tu l’as compris, même si, quand cette chronique paraîtra, Noël sera passé, il n’est jamais trop tard pour faire plaisir aux amis. Surtout s’ils sont fans de Stupeflip.