Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Stuart Staples
Interview  (Paris)  20 avril 2006

Stuart Ashton Staples est charmant, un gentleman au grand cœur qui possède une voix incomparable, douce et grave à la fois, toujours sur la brèche, en un équilibre ténu.

Quelques fois, il est possible de voir la lumière et la beauté dans des circonstances tristes ou sombres. Parfois, c'est l'inverse : derrière l'apparent bien-être se cache une vérité crû ou un malaise.

Ces sujets font l'objet des chansons de Stuart Staples.

"Lucky Recordings" est une compilation de chansons enregistrées entre 2002 et 2004. Qu'est-ce qui différencie "Leaving songs" ?

Stuart Staples : "Lucky recordings" s'est développé en studio lorsque j'expérimentais et que je réorientais la musique que je faisais. J'espérais atteindre le point où cette démarche serait terminée. J'avais aussi le désir d'écrire des chansons plus traditionnelles. Finalement j'ai réalisé que je désirais enregistrer un album complet. Je pense qu'il y a deux, je travaillais morceau par morceau. C'est une approche différente.

Pourquoi ce titre ?

Stuart Staples : Cela correspond à une période de ma vie. J'ai essayé de capturer mes sentiments. Quand j'étais dans le groupe. Quand je vivais dans un loft. A Londres. La plus vieille chanson de "Leaving songs" est une sorte de perspective, de préparation aux changements et au épart de Londres.

Avec ses trompettes, ses guitares acoustiques, ses duos, "Leaving Songs" a une atmosphère assez country.

Stuart Staples : Cela ferme la boucle pour moi. Depuis que j'ai commencé à écrire des chansons, il y a longtemps, la country est ma source d'inspiration. J'ai enregistré avec Mark Neves, de Lambchop. J'avais besoin d'aller ailleurs. Je ne voulais pas simplement rester là et enregistrer avec ma guitare acoustique même si tous mes morceaux ont été composés avec cette guitare.

As-tu des influences différentes maintenant ?

Stuart Staples : Non. Toutes mes compositions, même celles avec les Tindersticks, sont une de narration des changements qui s'opèrent. C'est presque les mêmes influences. Cette approche n'est pas très différente. Il s'agit toujours d'un regard sur des choses particulières. Oui, j'essaie de comprendre ces choses.

Et ta façon de travailler ?

Stuart Staples : C'est très différent. Je dois finir les chansons. Avant j'essaie de comprendre ce dont les autres avaient besoin. J'écrivais une petite partie et le morceau se développait lui-même, comme les textes d'ailleurs.

C'est différent de cette façon. Je dois être plus discipliné, impliqué. Je dois être totalement convaincu de la qualité de mes chansons et décider du chemin à suivre. Dans un groupe, les choses étaient un début. Ecrire mon propre album était un challenge : la première fois que j'écrivais une chanson entièrement.

Des membres de Tindersticks jouent pourtant avec toi.

Stuart Staples : Deux d'entre eux. En concert.

Ils ne décident rien ?

Stuart Staples : Non. (rires) En fait si, ils ont une influence. Ils font ce qu'ils veulent car je veux travailler en donnant une idée aux musiciens en leur laissant la possibilité d'être eux-mêmes. Si j'aime la façon dont un musicien joue, nous pouvons discuter.

Tu as déjà joué quelques shows solo ?

Stuart Staples : Quelques uns.

Qu'as-tu ressenti ?

Stuart Staples : En fait je vais faire d'autres concerts encore, notamment à Paris (ndlr : le 24 juin 2006 au Cabaret Sauvage). Au début, c'était pour tester. Nous avons joué plusieurs shows, quelque chose s'est développée et maintenant nous voulons tous en faire plus. Cela se passe très bien parce que nous sommes comme un groupe.

Joues-tu des titres de Tindersticks ?

Stuart Staples : Non.

Est-ce que la page des Tinderstincks est définitivement tournée ?

Stuart Staples : Je crois qu'une page est tournée. Nous allons écrire une nouvelle page. Quand on travaille aussi longtemps de la même façon, avec six musiciens, le changement est difficile. Nous avons besoin d'espace, de temps, de projets différents et de jouer ensemble d'une manière neuve.

Et si cela n'arrive pas ?

Stuart Staples : Cela va se faire ! Tous dans le groupe aspirent au bon moment pour revenir.

Pourquoi as-tu attendu si longtemps pour enregistrer un album solo ?

Stuart Staples : Un groupe n'est pas forcément l'endroit idéal pour se lancer dans une carrière solo. Il faut beaucoup de courage pour s'affranchir, acquérir son indépendance.

J'ai vraiment apprécié tous ces moments, ce que nous avons fait. Mais j'aime aussi la liberté d'être loin, obtenir ce dont j'ai besoin, jouer des chansons différentes, développer des idées différentes.

Quel le moment préféré de toute ta carrière ?

Stuart Staples : Il y en a eu tant… Certainement la façon dont nous travaillions. C'était comme capturer quelque chose de fragile et de précieux.

Quelle est ta source d'inspiration pour tes textes ?

Stuart Staples : Ils abordent la vie en général même si ce ne sont pas toujours de vraies histoire. Les chansons viennent des sentiments et du rythme de certains mots. Quelques mots peuvent produire une chanson formidable. Il n'est pas obligé que [la narration soit] linéaire ou vraie. Ce sont les sentiments du moment qui sont importants.

Question finale : peux-tu te résumer en trois mots ?

Stuart Staples : Hmm… Non. (rires).

Pourtant les gens ont l'habitude de répondre à cette question qui est traditionnellement notre dernière…

Stuart Staples : Oui mais non. (rires). En revanche je connais pas mal de gens qui pourraient me décrire en trois mots. (rires).

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Lucky dog recordings de Stuart Staples
La chronique de l'album Leaving songs de Stuart Staples
Stuart Staples en concert au Festival La Route du Rock 2006 (samedi)
L'interview en VO de Stuart Staples(20 avril 2006)
La chronique de l'album Waiting for the moon de Tindersticks
La chronique de l'album The hungry saw de Tindersticks
La chronique de l'album Falling down a mountain de Tindersticks
La chronique de l'album Past Imperfect : The Best Of Tindersticks '92-'21 de Tindersticks
Tindersticks en concert à La Cigale (26 septembre 2003)
Tindersticks en concert à Folies Bergères (5 mai 2008)
Tindersticks en concert au Festival La Route du Rock 2008
Tindersticks en concert au Grand Théâtre (mardi 2 novembre 2010)
Tindersticks en concert au Festival Beauregard #4 (édition 2012) - Samedi
Tindersticks en concert à Splendid (jeudi 11 octobre 2012)
Tindersticks en concert au Fil (dimanche 14 octobre 2012)
Tindersticks en concert au Festival Les Vieilles Charrues 2016 - du vendredi au dimanche
Tindersticks en concert au Festival La Route du Rock #26 (samedi 13 août 2016)
L'interview de Tindersticks (janvier 2010)

Crédits photos : David (plus de photos sur Taste of indie)


        
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco

• Edition du 2024-04-14 :
Burning Heads - Embers Of Protest
Waxahatchee - Tigers Blood
Bertrand Betsch - Kit de survie en milieu hostile
Nikita Mndoyants - Prokofiev
Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler - Alas
Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne - Arnold Schönberg : Pierrot Lunaire
Thomas de Pourquery - Let the monster fall
Chaton Laveur - Etat Sauvage
Cyrille Dubois & Tristan Raës - Louis Beydts : Mélodies & Songs
Madame Robert - C'est pas Blanche-Neige ni Cendrillon
Chu Chi Cha - Sin Miedo
The Black Enderkid - Symptom Of Decline
Michelle David & the True Tones - Brothers and Sisters
Wizard - Not Good Enough

• Edition du 2024-04-07 :
Partie - Théâtre Silvia Monfort
La Mare Aux Grenouilles #83 - Talk Show Culturel
Dal Sasso Big Band - Le Carnajazz des animaux
Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce - Eden Beach Club
PALES - Sweet Needles - Soviet Suprem - Mazingo - Ni Vus Ni Connus
Lucie Folch - Ailleurs
Down To The Wire - Deep In Denial
Palace - Ultrasound
Terestesa - Bella Faccia
Sophie Cantier - Songez
 

• Archives :
Keigo Mukawa - Maurice Ravel : Complete works for solo piano
Lisatyd - Fishtalk - Ni Vus Ni Connus
Vanessa Philippe - L'amour c'est chiant
Mohamed Najem - Jaffa Blossom
Frustration - Our Decisions
CXK - Castèls dins la luna
Dynamite Shakers - Don't Be Boring
Johnnie Carwash - No Friends No Pain
Esparto - Nous célébrer
Michel Portal & Michel Dalberto - Berg, Brahms, Schumann, Poulenc
Louise Jallu - Jeu
Camille Bénâtre - Dommage
La Mare Aux Grenouilles #82 - Talk Show Culturel
CocoRosie - Elevator Angels EP
Bad Juice - Watertank - Intrusive Thoughts - The Darts - Mélys - Ni Vus Ni Connus
Judas Priest - Invincible Shield
Ecr.Linf - Belluaires
Iamverydumb - Queenside Castle
Karkara - All is Dust
Jean-Marc Millière / Sonic Winter - Five to the Floor
Claude Tchamitchian Trio - Naïri
Tangomotán - Motán
Junon - Dragging Bodies to the Fall
Chester Remington - Almost Dead
Les Diggers - Atmosphérique
Tara - Sekoya
Nicolas Jules - Ravage Club - Nouriture - Les Tambours du Bronx - Heeka - Ni Vus Ni Connus
La Mare Aux Grenouilles #81 - Talk Show Culturel
Sprints - Letter to Self
Laetitia Sadier - Rooting For Love
- les derniers albums (7489)
- les derniers articles (354)
- les derniers concerts (2393)
- les derniers expos (5)
- les derniers films (20)
- les derniers interviews (1131)
- les derniers livres (8)
- les derniers oldies (20)
- les derniers spectacles (9)
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=