Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce The Raconteurs
Broken Boy Soldiers  (XL Recordings / Beggars)  mai 2006

La fureur n'a plus de sens, on m'a drogué les idées; ma solitude n'a plus lieu d'être, ma TV est constamment allumer; mon envie sexuelle est coupée, Delarue a tout démystifié. Nous vivons dans un monde bien triste. C'est dans ce seul état d'esprit que "Steady As She Goes" peut prendre un autre sens que "grosse tuerie du super groupe monté pour l'année 2006".

Une guitare qui se débat pour on ne sait trop quelle raison, les canons entre l'ami White et Benson exècrent car ils sont vains. Cette chanson devient un acte complètement gratuit, sans queue ni tête. Démonstration rock and roll, comme il est facile de faire une super chanson quand on connaît tous les ingrédients de la recette. Dommage que les paroles restent insipides.

Alors "Steady As She Goes" est le single de The Raconteurs, c'est la bête qui vous donnera envie d'acheter l'album, l'air qui traîne dans votre tête toute la journée à cause d'un petit déjeuner dépensé devant MTV. La grosse vitrine en fait, celle qui apate la presse et toutes les personnes encore assez désespérées pour ACHETER leur cd, ça ou détenir un baladeur autre que mp3... faut être un peu cruche quand même.

Bon, le nom du groupe est en tout cas très inspirant, les Raconteurs, "stories teller". Comme dans la belle tradition folk avec Woodie Gutrie et Leadbelly qui chantent des histoires d'amour impossible, des meurtres par passion et autres actes de dernier recours. Tout ça sans oublier l'ode à la campagne américaine, aux villes émergentes et aux bizarreries de l'époque moderne.

Bon là, on y est pas vraiment, je pense pas que ça soit vraiment le but de l'histoire. D'ailleurs j'ai beaucoup de mal à comprendre le but d l'histoire. Peut être tout simplement faire de la musique. C'est vrai que l'idée est plaisante : Jack White et sa bande de potes de Détroit se sont réunis dans un pur esprit rebelle pour exploser le garage des parents. Ca concorde après tout, ne serait-ce que dans le choix de la pochette. Les deux Grennhornes, le White et le Benson la gueule cassée dans un ascenseur, comme si il venait de se battre à la sortie d'une boite de ploucs du midwest américain.

Est-ce la vérité ou vous me prenez pour un désabusé qui a l'écriteau "coup commercial" qui s'allume à l'arrière du crâne ? Bah non, Jack White s'emble être un homme trop passionné, véritable amant du rock dans ce qu'il a de plus gras, de plus enraciné dans la terre... bref un mec trop bien pour faire ça.

Alors faire des chansons et filer un coup de pouce à ses potes complètement inconnus sur la majorité du globe. Ca donne quoi ça comme sorte d'album? Malheureusement une pièce qui ne choque pas vraiment. L'album passe tranquillement dans vos oreilles, caressant votre nuque douce et vos lèvres bombées. Le problème des caresses, c'est que trop longtemps ça irrite (les vendeurs de papier toilette en savent quelque chose).

L'album n'a pas vraiment de défaut, il a tout ce qu'il faut : le slow improbable en 2006 qu'est "Together"; le bon rock américain basique des années 70 comme savait en faire America, Dire Straits ou je ne sais quel fan de blues possédant une Les Paul (je parle du morceau "Hands") ; puis le rappel pop 60 qui parle de matin ensoleillé, je vous le donne dans le mille... "Yellow Sun". Le tout n'est pas désagréable du tout, il y a même de bonnes chansons. "Broken Boy Soldier" par exemple avec de drôles d'arrangements aux sonorités étirées, dansant avec la voix de Jack Whites suraigüe, le tout rythmé par des percussions tribales. Une sorte de drôle de transe, un flux tendue de musique, une lance qui redresse... un truc que l'on ressent très bien sur le "On the beach" de Neil Young par exemple.

Bon, et le côté White Stripes alors? Un peu, dans "Level" surtout avec les accords qui tombent en demi temps et la batterie vraiment très simple. Le plus, ce sont les arrangements, les multiples parties de guitare, solos, clavier... bref, tout ce que l'on peut faire quand un groupe à plus de quatre bras. Puis il y a un peu de Whites Stripes dans les plusieurs voix de "Store Broken Bones", chanson absolument inaudible d'ailleurs.

Et puis comme sur tous les albums où Jack White est dans les parages, on termine le tout sur une superbe chanson. "Blue Veins" et le vrai esprit Rythm & Soul des 60's, la musique noir que l'on filme toujours dans le même cliché, avec un éclairage bleuté et un saxophoniste de Chigago sous un profil trois quart. Une bonne chanson qui sent la cigarette qui ne tue pas, celle qui n'est qu'une image de beauté, une culture et la classe. Une chanson qui fait dire que l'on est vraiment las. Rien que pour cela les Raconteurs ont atteint le droit à un titre de groupe. Puis en plus ils ont un super batteur, le batteur qui donne une bonne raison de regarder Greenhornes en concert. Il y a lui et la tronche improbable du bassiste.

Alors les Racounteurs, un groupe dont on s'engueule sur la prononciation, un groupe qui a fait quelques bonnes chansons, un groupe qui a fait quelques chansons pourries... un groupe dont la sortie d'un deuxième album en étonnerait plus d'un (surtout moi).

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

The Raconteurs en concert au Festival International Benicàssim 2008

En savoir plus :

Le site officiel de The Raconteurs


L.J.Jet         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
• A lire aussi sur Froggy's Delight :


# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=