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Apologies to The Queen Mary  (Sub Pop record / PIAS)  juillet 2006

Amis dérangés bonsoir ! La vie régresse, nous avons tous la spiritualité d'un Pierre Bellemare en pleine forme. Décadence d'un Pigalle travelot, sex shop servant de couverture à des magasins de jouets en bois, petits trains et autre toupie psychédélique. Nous n'irons plus à Seatle, les lois y on été changé.

Le moi de juin est capricieux et nos oreilles sont fatiguées d'une saison complète d'écoutes têtues, analyse de la révolution morte musicale. Cabaret pour amour anthropophage dépendant à la musique jouée à trop haut volume, nous avons vu beaucoup de corps se désarticuler sur scène. Alors épuisé, c'est le mot de notre état.

Mes oreilles n'ont d'yeux que pour "Grace" de Jeff Buckley ou pour tous ses albums implorant le ciel, offrant une rédemption certaine. Des Jésus Christ gravés sur galette numérique. Mon esprit est désincarné, insensible à toutes les forces fuyantes dans les rues, la vie et autres choses qui ne demandent qu'à être traversées. Wolf Parade est la B.O de tout ça, groupe poétique, sans queue ni tête, acte simplement gratuit, chansons pour âme torturée.

Gothique en étant tout le contraire. La pochette est belle, un digipack de papier buvard orné de peinture aquarelle abstraite. C'est l'adjectif qui convient pour l'ensemble de l'œuvre : le tout est abstrait, du titre des chansons à leur orchestration en passant par les paroles. L'ambiance n'est pas palpable, le contraste entre les morceaux ne tient même plus d'un clair obscur.

Phrase facile de celui qui écrit : le tout est en demi teinte. Mi Weezer, mi Cure. Du plus insouciant au suicidaire. "Impression à la lune montante", dure à capter, les petites touches se nichent par ci, par là, parcimonie. Contemporain donc, tout comme l'art ou l'époque. Tout reste à construire rien n'est jamais gagné. C'est la mentalité ambiante, celle que l'on retrouve dans les vitrines des pharmacies comme dans "Grounds For Divorce". Troisième chanson de la track list, elle commence comme un brit pop et est chantée façon cold wave et groupe eightie's. Les eightie's avaient le sida, nous avons l'impuissance et l'asexualité. Drôle d'évolution, comme si le premier avait poussé aux seconds.

Parlons musique. Musique d'enfants malades, fin d'innocence déclenchée par le divorce. Notre ami C. Chort aurait certainement crié au Rock légèrement Post. Créons une nouvelle boite pour enfermer ce groupe : pop désincarnée.

La pop music est poussée par cette volonté de s'encrer dans la société, faire bouger les foules et au pire vendre des millions d'albums. Ici on sent bien l'air du temps, un temps paumé qui repousse tout, ne veut plus entendre parler de rien à part elle même. On parle sans rien dire, on ne sait même pas de ce qu'il en est. Oh joie des années 2000.

Alors Wolf Parade utilise les moyens d'expression habituelle : guitare électrique, guitare folk, les claviers, la batterie. Tous ses instruments chargés d'histoire, les connotations et les fantasmes. Mais ici, ils sont redevenus de vulgaires bâtons, bouts de bois sans mode d'emploi qu'il faut taper pour leur faire dire quelque chose.

Sur toutes les chansons on a l'impression que le groupe tâtonne, apprend à se servir de ces objets, comme attiré par un vide. Alors la batterie est très pesante, n'entre dans aucune chose que l'on a l'habitude d'entendre, pire, que l'on aime entendre. Et pourtant c'est très beau. N'est ce pas ici une loi gothique par hasard ? Faire du beau avec du moche.

Puis toutes les notes, l'orchestration est très hantée. Le groupe est hanté, il est malade comme l'on l'est dans un bateau qui tangue. Séance d'exorcisme, "Same Gost Every Night", titre assez évocateur. Wolf Parade est forcément très riche musicalement. Les amateurs de belles chansons vont adorer, comme tous les insomniaques, comme tous les porteurs du spleen urbain.

Un album comme un petit livre de tantra ou poésie philosophique... mais à la sauce occidentale. Donc très égocentrique, porté sur l'être, le sujet. Qui écoute cela? Des paumé, des blasés... habités par le désespoir ou plus prosaïquement l'ennui. On s'ennuie beaucoup sur cet album, mais un bon ennui, le karma retour sur soi et sa nostalgie. Wolf Parade invite, ils ne font que cela. Il nous invite sans rien nous proposer derrière.

Je vous avais dit : c'est un acte gratuit.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Expo 86 de Wolf Parade
Wolf Parade en concert au Point Ephémère (samedi 18 septembre 2010)


L.J.Jet         
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# 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine

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Du côté de la musique :

"Génération (tome 1)" de Ambre
"Out" de Fishtalk
"Take a look at the sea" de Fontanarosa
"Venus rising" de Trio SR9 & Kyrie Kristmanson
"Perpétuel" de Vesperine
"Liminal status" de Watertank
"The great calm" de Whispering Sons
"Keep it simple" de Yann Jankielewicz , Josh Dion & Jason Lindner
Quelques nouveautés en clips avec Isolation, Resto Basket, Greyborn, Bad Juice, Last Temptation, One Rusty Band, We Hate You Please Die
nouvel épisode du Morceau Caché, consacré à Portishead
et toujours :
"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch

"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard

Au théâtre :

les nouveautés :

"Sonate d'automne" au Théâtre Studio Hébertot
"Frida" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses

"Preuve d'amour" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Après les ruines" au théâtre La Comète de Chalons En Champagne
"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?" au Théâtre du Guichet Montparnasse
"Royan, la professeure de français" au Théâtre de Paris
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Le déserteur" de Dani Rosenberg
"Marilu" de Sandrine Dumas
"Que notre joie demeure" de Cheyenne-Marie Carron
zt toujours :
"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

Lecture avec :

"Hervé le Corre, mélancolie révolutionnaire" de Yvan Robin
"Dans le battant des lames"' de Vincent Constantin
"L'heure du retour" de Christopher M. Wood
"Prendre son souffle" de Geneviève Jannelle
et toujours :
"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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