Samedi, la journée sera canadienne, voire montréalaise.
Se succéderont sur scène Duchess Says et leur complice We Are Wolves.
Toujours possédée par ses compositions, A-Claude, yeux exorbités quand elle chante, secondée par le clavier moogien et torturé d'Ismaël emmène le public dans ses délires punko-new wave, bazar branlant. Maîtresse d'école - et du public - comme elle le dira, son sens de la repartie et de la mise en scène fait encore uns fois mouche.
Suivent les sauvages We Are Wolves. Programmés tôt, leur musique passe mal en pleine digestion. Plus tard, on retrouve les Georges Leningrad.
Cuir, fourrure, vêtements léopard, chaînes et bijoux surdimensionnés ainsi que masques au goût douteux sont la base de leurs accoutrements.
La chanteuse Poney P, vêtue telle une femme de mauvaise vie emmène la troupe. Si Bobo restera plutôt sage tout au long du concert, tout du moins pour ce que l'on peut attendre d'un homme paré pour une soirée SM, Mingo lui, s'illustrera avec force de mimiques et de gesticulations explicitement sexuelles.
Passé le "déguisement", le groupe proposera un set à leur image, fou et sauvage qui se terminera par un dernier pied de nez : les musiciens montrant leur postérieur au public. Assagis ? Assurément pas !
Sur la Red Frequency Stage, An Pierlé joue devant une foule compacte.
Elégante et pleine de finesse, partagée entre clavier, accordéon et bien sûr son micro, sa prestation est tout simplement jolie et on ne peut pas en demander plus.
J'attendais Giant Drag avec impatience pour avoir aimé leur album Hearts And Unicorns et je ne fus pas déçu.
J'arrive malheureusement en retard et dès les premières notes, je crois reconnaître une reprise de My Bloody Valentine et il me faudra quelques instants pour reconnaître que j'ai bien affaire à du Giant Drag.
Annie Hardy pose sa voix quelque peu lascive sur sa guitare aérienne, tantôt hypnotique, tantôt plus pop. On reste surpris qu'un duo un tel petit brin de fille sorte puisse sortir un tel son.
Mais on comprend rapidement qu'Annie est une forte fille répondant à un public difficile- remarques déplacées et objet lancé sur scène -, elle ne se laisse pas démonter et répond comme il se doit, légèrement désabusée semble-t-il. Elle finira par présenter la reprise de "Wicked Game" de Chris Isaak comme étant une de ses propres compositions, que son propre petit ami d'enfance lui aurait volé.
De passage à l'automne en France. |