Alamo Race Track, groupe d'Amsterdam, nous livre sa copie du périlleux exercice du second album. Bons élèves, les créateurs du premier et remarqué opus Birds at Home, ont travaillé d'arrache pied pour donner naissance à ce Black Cat John Brown, distribué de nouveau par l'excellent label Fargo.
La pochette est bien rétro pour une musique aussi moderne ! Pour être plus précis,une pop pêchue et efficace,voilà le cocktail explosif que nous livre Ralph Mulder (chant/guitare), Guy Bours (batterie), David Corel (basse/chant) et Len Lucieer (guitare).
Quand les Doors tutoient les Joy Division, ça doit donner quelque chose comme Alamo Race Track ! On pourrait également verser dans la boisson un peu de Kinks, du Gang of Four ou du Velvet Underground. Chez les plus jeunes, la comparaison avec Interpol ("The Killing", titre testé moultes fois en live par le groupe), Phoenix (le génial "On the Beach") ou parfois même à Radiohead trouve tout a fait sa place.
Certains titres nous montrent que le rock n'est pas la seule source d'inspiration des ART et que l'électro prend aussi une part, mineure certes, dans leur musique, alliant sur certains morceaux guitares et sons électroniques ("Stanley Vs Hannah", "Black Cat John Brown"). Grâce à "Don't Beat This Dog", "Lee J.Cobb Is Screaming A Lot" ou encore "Kiss Me Bar", Alamo Race Track nous prouve que la pop a encore de beaux et longs jours devant elle.
Une révélation qui nous permet de découvrir un groupe, mais aussi un pays, la Hollande, qui se réveille enfin et se révèle être un concurrent impitoyable pour ses voisins belges sur le terrain de la pop moderne.
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