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Disque d'or  (La Manufacture du Disque)  novembre 2006

La Blanche pourrait être une peinture, monochrome, qu'on accroche au mur, résistante à l’eau, indélébile, le genre de trace qu’on n’oublie, en dépit des heures à regarder le plafond. Des mélodies Michelin pour tailler la route et des textes Ikea qui s’emboîtent facilement, sans notice.

Car le parcours est fléché dans la tête, la destination, un autre rock français, une nouvelle voie démocratique, un ordre juste. Après Michel Rocard, premier album remarqué pour son name dropping politique qui fit grand bruit, Lablanche revient avec Disque d’or.

Un bras d’honneur en acrylique à l’industrie du disque. Cynique. Un album réussi, incisif, mélodique, alcoolique. La Blanche revient donc. Lablanche était-il parti ? Peu importe en fait. Départ ou retour, Disque d’or est une confirmation du bien fondé.

La Blanche emporte ici tout sur son passage, célébré des le premier titre, "Le bocal", par une rage tantôt acoustique et symphonique, tantôt électrique et furibarde. Un aquoibonisme dans l’air, la réalité des mots ("Je suis un genre de poisson homme/ C’est étrange mais c’est ainsi/ Ma vie est comme un aquarium/Mon univers est trop petit") et un parti pris artistique évident. Connaître ses limites et les dépasser, proposer une alternative à la nouvelle scène française, la prendre par derrière et lui enfoncer le micro dans le larynx.

En bon turfistes du quotidien, Eric Lablanche (chant, composition) et sa bande tirent le meilleur du plus pire et distille des le deuxième titre un "Alcoolique" simplement rock, dans l’esprit et les notes ("Si le monde était moins décevant/ Je boirais moins beaucoup souvent"), jamais blasé ni déçu. Toujours vrai.

Si la faute de goût est humaine ("Le discoïde" electro-rock fatiguant "Tout est parfait") et les boites à rythme cheapos un brin lassantes, Disque d’or contient la chanson parfaite pour tout dandy qui ne se respecte pas. Ou plus. La mienne, chef d’œuvre faussement misogyne, reste un travail des mots exceptionnel, à cheval entre plusieurs canassons, de Brassens à Gainsbourg.

Tout feu tout flamme, la flemme jamais de mise, Disque d’Or alterne le chaud et le froid, provoque avec le brûlot "La mort à Johnny", adressée au petit monde bien-pensant qui s’offense de l’attaque du mythe Jean-Philippe Smet. Puis revient un temps sur l’ambiance onirique du premier album avec un "Allongé dans un pré" en automne qui rappellera indubitablement le "Bart à la pêche aux coquillages" du premier album.

"Un dormeur du val" mis en musique, porté par un refrain simplement beau, Eric au top de sa voix crooner, en balance des idées, à chaque syllabe, chaque couplet, chaque lettre. Le rock punchy de "Le martien à grosse tête" donne le LA, relève l’album et l’envoie direct sur orbite, entre rock et symphonie. En français, s’il vous plait.

Clairement, Disque d’or ne sera jamais Disque d’or. Trop hétérogène et varié, trop poétique (l’hommage à Brassens sur "Les animaux") et mélodique. Trop bon. Mais en ne sombrant jamais dans le noir, Lablanche étaye sa palette de couleur et déborde sur la marge.

Une façon subversive de résister au système. Une façon de proposer un deuxième album encore meilleur que le premier.

 

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