Paris Blue, sorti en 2005, de facture plutôt classique, se terminait par le remix de deux titres ("Big noise" et "Marrakech") dans une veine plus groove qui constituait sans doute les prémisses de Now.
Kyle Eatswood, bassiste et passionné de jazz, ne manque pas d'idées et de talent non seulement concocter des compositions originales dans lesquels la base jazz se teinte de sonorités nouvelles mais aussi pour fédérer des musiciens novateurs au point où un journaliste a écrit que cet album regroupait "le who's who de la scène jazz underground londonienne".
Ainsi, le trompettiste Graeme Flowers et le saxophoniste Dave O'Higgins. Parmi les fidèles on retrouve Doug Webb au saxophone, Andrew Mc Cormack et John Beasley au piano, Michael Stevens à la guitare, Alex Wurman au clavier et Ralph Samins à la batterie. On note également la participation de Manu Katché.
Les puristes pourront constater que le jazz se prêt bien aux incursions des rythmes contemporains du R'n B au funk en passant par le hip hop et les réfractaires au jazz pourraient bien changer d'avis.
Par ailleurs, après le groove du titre éponyme introductif , le chant vient se poser sur certains titres. Ainsi la voix envoutante de Ben Cullum enrichit incontestablement le tubesque "I can't remember", le très beau "Leave it" et l'excellent "Let's play" apportant un velouté et une belle profondeur aux morceaux.
Après le magique "September nights", le jazz flirte aussi avec l'électro "Nasty girl". Cela donne un album fluide et novateur, avec même une fort étonnante reprise d'un titre de Police ("Every little thing she does is magic").
La production de Michaeal Stevens est nette et sans bavure, peut être un peu trop lisse, mais les morceaux ont un beau potentiel qui donne vraiment envie de les entendre en live. |