The Veils, le groupe du moment, vient de sortir son deuxième album, Nux Vomica, et se produit à la Boule Noire.
L'occasion de rencontrer son leader, le ténébreux Finn Andrews.
Pas trop fatiguant la promo ? Les questions sont intéressantes ?
Finn Andrews : Non pour l’instant ça va… (Sourire) Nous avons commencé les interviews voila deux heures, tu es le dernier, tout devrait bien se passer.
Quelle est la question qui revient le plus dans les interviews ?
Finn Andrews : Quelle est la signification du nom de l’album (Ndlr : "Nux vomica"), beaucoup de questions sur mon père (Barry Andrews, guitariste du mythique XTC), des questions évidentes avec des réponses qui le sont aussi, en fait… Les journalistes manquent un peu de fantaisie ! (Rires)
Comment vous sentez vous avec ce nouveau groupe, lorsqu’on sait que vous avez virer toute la première mouture ? Tout se passe bien aujourd’hui ?
Finn Andrews : La tournée qui a suivi le premier album a été difficile, et le groupe a splitté après.
Pianiste : Ah bon ?! C’était si chaud que ça ? (Rires)
Finn Andrews : Un peu compliqué (sourire). Je n’avais jamais rencontré ces gens avant, ils se sont greffés sur le projet, c’est totalement différent d’aujourd’hui... Avec le groupe d’aujourd’hui, nous avons une vision commune, des idées partagées, nous prenons l’avion ensemble, nous vivons ensemble. C’est autre chose.
En écoutant l’album, et sans vous avoir vu en live, je trouve Nux vormica assez symphonique, limite presque pas rock…Au dessus du rock binaire…Un peu à la Nick Cave and the Bad Seeds..
Finn Andrews : Oh vraiment ! Pourtant il est plus rock que le premier ! (Rires) Les parties de piano sur ou donnent surement une autre tonalité à l’album. Nous répétons, nous jouons ces chansons tous les jours, c’est assez étrange.. C’est bête à dire, mais "Nux vomica" est une évolution, le premier album était un condensé de beaucoup de choses personnelles, là on parle vraiment d’un groupe.
Comment réagit le public de manière générale, en live, des titres comme "Jesus for a Jugular" sont quasi chamaniques…
Finn Andrews : Il n’y a pas de réactions typiques en fait. Nous jouons dans des pays où personne ne nous connaît, et d’autres pays où le public est animé, comme en Nouvelle Zélande, d’où je viens. Il y a des hauts et des bas, c’est bon pour l’ego en fait ! Et par exemple en Angleterre, nous sommes assez confidentiels, il y a trop de groupes là bas, les groupes n’ont pas le temps de sortir un album que trois autres groupes sont déjà en une du NME… C’est assez frustrant.
Fonction cathartique dans vos chansons ?
Finn Andrews : Je ne le dirai pas comme ça, je ne pense pas que nous soyons un healing band, un groupe qui soigne l’âme, nous écrivons des chansons, c’est un mix entre création et partage, c’est assez complexe comme relation.
Pour finir, pourriez-vous un peu développer sur cette chanson, dont le titre m’intrigue, "Advice for young mothers to be" ?
Finn Andrews : (Rires) Eh bien ce n’est pas trop compliqué en fait, en dépit du titre un peu mystique. Disons qu’à un certain moment, tous mes amis ont commencé avec la trentaine à se «ranger», je dis cela sans ironie, à travailler, avoir des enfants. Et face à ce mécanisme, tout le monde est confronté à la même situation : Suivre la masse ou résister. Cette chanson parle de cela, comment suivre sa propre route, et assumer ses choix. Et l’ironie, c’est qu’au bout du compte je ne donne aucun conseil aux jeunes mères enceintes ! (Rires) |