Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Festival Les Inrocks 2006
Gang Of Four - Midlake - Guillemots - Bat For Lashes - Love Is All  (Paris (La Cigale))  11 novembre 2006

Début des festivités avec Bat For Lashes.

Bien qu’absente de la formidable compilation The Golden Apples Of The Sun, Bat For Lashes s’est raccrochée depuis quelque temps à la galaxie Devendra Banhart, comme en témoigne sa récente participation au festival All Tomorrow’s Parties du maître.

Visuellement on croirait Coco Rosie : pléthore de filles sur scène, majesté des costumes, maquillage exubérant, majoritairement à proximité des yeux ; Spleen traînant même dans les parages. Musicalement, on jurerait Bat For Lashes en provenance d’Islande (et non de Brighton) tant la voix de Natasha Khan rappelle celle Björk et les atmosphères celles de Sigur Ros (surtout ce spectacle minéral présenté il y a deux ans à La Villette : "Odin's Raven Magic").

Ne manquent plus que des projections de paysages humides, froids et verdoyants, peuplés d’elfes, hantés par des créatures et des légendes extraordinaires pour compléter le tableau. Une mise en bouche idéale.

Pas vraiment de points communs entre Bat For Lashes et le groupe suivant : Love Is All. La mélancolie a laissé place à la furie.

Responsable d’un premier disque paraît-il remarqué Nine Times That Same Song, les suédois marquent immédiatement leur différence : riffs furieux, chanteuse hurlante et saxophoniste maladroit à plein gaz.

Alléchant en théorie, ce mélange détonnant épuise après quelques titres seulement.

Ainsi, en dépit d’un fort investissement scénique, on ne reste que partiellement convaincu : impossible en effet, de dépasser le stade sous-Deerhoof (pour la folie de la chanteuse) ou sous-Bush Tetras (pour le côté post punk dansant).

Ce samedi, les Inrocks ont construit une affiche parfaitement cohérente, programmant successivement Guillemots et Midlake, pour leur plus grande salle dans la capitale à ce jour.

Confortablement lové dans un fauteuil en bois, face à un imposant clavier, le chanteur de Guillemots s’installe doucement sur "Sake" avant d’être rejoint par le reste du groupe sur "Trains To Brazil".

A l’instar de leurs influences, les personnalités composant Guillemots s’avèrent extrêmement différentes et parfaitement atypiques : chanteur vocalement très démonstratif et fort maniéré ; guitariste skater, doté d’un jeu de scène absolument dément, recroquevillé sur son instrument, bondissant d’arrière en avant ; violoncelliste concentrée derrière ses yeux clos !

On omettrait presque cette utilisation jamais abusive de percussions de récupération en tout genre (couvercle de poubelle, plat de cuisine …), recevant même à l’occasion le renfort d’un roadie.

Certains trouveront ces anglais prétentieux, d’autres abuseront en ne voyant en eux qu’un Arcade Fire du pauvre mais force est de constater que la pop un peu dingue de leur disque From The Cliffs fonctionne à merveille sur scène.

Auteur d’un magnifique second album (The Trials Of Van Occupanther) cette année, la venue de Midlake représentait incontestablement la grande attraction de cette soirée (après les vétérans de Gang Of Four, on s’entend).

Sans pour autant être déçu, il faut avouer que l’on s’attendait à mieux.

Probablement la faute au style du groupe, arrivant dans le meilleur des cas à sonner aussi bien que sur disque sans pouvoir proposer mieux (très évocateur pour ceux ont déjà vu Grandaddy sur scène).

Au risque de contrarier les aficionados de Gang Of Four, les barbus de Midlake proposent une pop-rock mélodique et fort contemplative, faite de longues plages instrumentales et d’harmonies magnifiques ; des images de films désuets ou de vastes paysages étant projetées à l’arrière de la scène.

Malgré quelques récurrents problèmes de son (de terribles coups de larsen), le groupe obtiendra les faveurs du public, revenant finalement pour rejouer "Roscoe" en rappel.

Bon nombre de spectateurs peinaient encore à se faire à cette idée démente.

Après des années de vaines espérances, Gang Of Four revenait en France dans sa formation originale (au batteur près).

Dans une des plus belles salles de Paris qui plus est ! Tous ces tubes dancefloor post-punk allaient enfin pouvoir être joués par leurs créateurs sous nos yeux ébahis.

Il faut dire que depuis leur pseudo débandade au milieu des années 80, la réputation de Gang Of Four n’a cessé d’enfler, devenant une référence citée, re-citée, galvaudée et souvent injustement réduite à leur insurpassable premier effort, Entertainment.

Les années se sont peut-être écoulées mais Gang Of Four n’a rien perdu de son efficacité.

La quarantaine largement tapée, les musiciens assurent en effet mieux que jamais. Ainsi, Dave Allen à la basse, porte son instrument au premier plan ("Ether"), distillant riffs métalliques et motifs répétitifs traumatisant encore les nuits de Shellac.


Jon King
éructe des vocaux habités, comme si sa vie en dépendait, quand il ne s’acharne pas sur un four micro-ondes ou ne traverse latéralement la scène tel un crabe orang-outan.

 

 

 

 

 

 

 

 

De son côté, le guitariste Andy Gill s’avère probablement le plus époustouflant de la bande : au chant par moment, distillant le reste du temps riffs aiguisés ou solo assassins. Jamais une note de trop, d’une efficacité stupéfiante : la guitare comme on l’aime.

Côté répertoire, les londoniens piochent évidemment largement dans leur premier album (neuf titres) sans laisser de côté leur deuxième livraison Solid Gold ("Paralysed", "What We All Want"). Hommage tardif effectivement, mais amplement mérité.

Fin du set sur le premier simple "Damaged Goods", sans hésitation possible, haut la main, LE concert du week-end.


Setlist : Return The Gift, Not Great Men, Ether, Glass, At Home He’s A Tourist, Paralysed, What We All Want, Anthrax, He’d Send In The Army, 5:45, Natural’s Not In It, Poverty – I Parade Myself, Damaged Goods

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

Gang Of Four en concert au Festival Les Trans 2005 (Samedi)
Gang Of Four en concert au Festival All Tomorrow's Parties
Gang Of Four en concert au Festival International Benicàssim #15 (2009)
Gang Of Four en concert au Festival International Benicàssim #15 (2009) - 2ème
La chronique de l'album Bamnan and Slivercork de Midlake
La chronique de l'album The trials of Van Occupanther de Midlake
La chronique de l'album The Courage of Others de Midlake
Midlake en concert au Festival Le Rock dans tous ses Etats 2007 (samedi)
Midlake en concert au Festival Le Printemps de Bourges 2010 (vendredi 16)
Midlake en concert au Grand Mix (jeudi 15 avril 2010)
Midlake en concert au Festival Les Inrocks Black XS 2010 (Jour 2
Midlake en concert au Festival Beauregard #6 (édition 2014)
Midlake en concert au Festival de Beauregard #6 (édition 2014) - vendredi
L'interview de Midlake (16 avril 2010)
La chronique de l'album From the cliffs de Guillemots
Guillemots en concert au Festival Summercase 2007 (vendredi)
La chronique de l'album Fur and Gold de Bat For Lashes
La chronique de l'album Two Suns de Bat For Lashes
Bat For Lashes en concert au Trabendo (24 octobre 2007)
Bat For Lashes en concert au Festival Les Inrocks tck tck tck 2009 (mercredi 4)
Bat For Lashes en concert au Festival Beauregard #5 (2013) - Samedi

En savoir plus :

Le site officiel de Gang Of Four
Le site officiel de Midlake
Le site officiel de Guillemots
Le site officiel de Love is all
Le site officiel de Bat of lashes

Crédits photos : David (Plus de photos sur Taste of indie)


Barbel         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
# 4 septembre 2022 : C'est la rentrée

Les plus jeunes sont de retour à l'école, les parents au boulot, la menace d'une catastrophe nucléaire pèse... Heureusement qu'il y a la culture pour se détendre un peu, voici le programme de la semaine.

Du côté de la musique :

La route du rock 2022, le jeudi
La route du rock 2022, le vendredi
La route du rock 2022, le samedi
"Seven ways to fake a perfect skin" dernier mix de la saison 3 de Listen In Bed
"Good news" de Ciao Lucifer
"Real to reel" de CVC
"Jazz migration #8" de Haléis, Ishkero, Mamie Jotax, Noé Clerc Trio
"Fantaisies" de Jean Samuel Bez & Jean Luc Therrien
"Pre pleasure" de Julia Jacklin
"Reset" de Panda Bear et Sonic Boom
"In the wild" de The Interrupters
et toujours :
Véronique Bilodeay et Bronwswik au Festival international de la chanson de Granby
"Whispered garden" de Jun Miyake
"Les chansons de Sonic Youth" Par Listen In Bed à écouter sans modération
"Le célibat c'est beau" de Lizzy Ling
Pipi Tornado et Daniel Jea fêtent les 5 ans de la Tête de l'Artiste

Au théâtre :

les nouveautés de la semaine :
"Duc et Pioche" au Théâtre de Poche-Montparnasse
"Le Menteur" au Théâtre de Poche-Montparnasse
"Les Poupées persanes" au Théâtre des Béliers parisiens"
"Le Chaperon rouge de la rue Pigalle" à la Manufacture des Abbesses
"Une Vie" au Théâtre Essaion
"Sacha Guitry intime" au Théâtre Le Lucernaire
"Ce sera mieux avant" au Café de la Gare
"The show qui must go on" au Théâtre Essaion
les reprises :
"Montaigne - Les Essais" au Théâtre de Poche-Montparnasse
"Génération Mitterrand" au Théâtre de Belleville
"La Chute" au Théâtre de la Contrescarpe
"L'Epopée du buveur d'eau" au Théâtre Le Funambule-Montmartre
"Tout feu, Tout femme" au Théâtre de Poche-Montparnasse
"Toxique" à la Folie Théâtre
"Olympe de Gouges, porteuse d'espoir" au Théâtre Le Guichet-Montparnasse
"Juliette Gréco la femme" au Théâtre Essaion
"Ego-system" au Théâtre Essaion
et les spectacles à l'affiche en septembre

Expositions :

"Cézanne - Lumières de Provence" à l'Atelier des lumières
Si vous avez raté les expositions "Yves Saint Laurent aux musées", la visite commentée en vidéo de "Yves Saint Laurent" au Centre Pompidou
dernière ligne droite pour :
"Charles Camoin - Un fauve en liberté "au Musée de Montmartre
"Monnaies et Merveilles" à la Monnaie de Paris
et les expositions encore à l'affiche en septembre

Cinéma :

en streaming gratuit :
"In the mood for love" de Wong Kar-Wai
"Les Heures souterraines" de Philippe Harel
"Ava" de Léa Mysius
"Truth and Justice" de Tanel Toom
"Une grande fille" de Kantemir Bagalow
et Les contes d'Eric Rohmer

Lecture avec :

"Cocaïans" de Gauz'
"High energy rock'n'roll" de Jean Charles Desgroux
"Les enfants endormis" de Anthony Passeron
"Mon acrobate" de Cécile Pivot
"Poids plume" de Mick Kitson
et toujours :
La rentrée littéraire d'automne 2022
"Hommes" de Emmanuelle Richard
"L'air était tout en feu" de Camille Pascal
"Riambel" de Priya Hein

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

Les 4 derniers journaux
- 21 avril 2024 : Des beaux disques, des beaux spectacles, une belle semaine
- 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
- 07 avril 2024 :Un marathon de nouveautés !
- 01 avril 2024 : Mieux vaut en rire !
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=