Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Jean-Louis Murat
La Cigale  (Paris)  17 novembre 2006

Les années se suivent et se ressemblent pour le prolifique Jean-Louis Murat, entre un concert humanitaire à Clermont, un nouvel album et une tournée hexagonale. En effet, depuis quelques temps, rendez-vous est pris mi-juin dans la petite salle de la Coopérative de Mai pour une prestation à but caritatif de l’enfant du pays.

Voir le Jean-Louis à la maison dans ces conditions diffère en tout point de ses shows habituels. Accompagné par ses copains de toujours, Murat y atteint régulièrement des sommets, sans aucune limite de temps. Beaucoup moins discipliné et intimidé qu’à Paris, jamais avare d’une apostrophe au chanteur, le soutien du public à son préféré reste inconditionnel.

2006 ne faillit donc pas à la règle, même si Murat a dû faire face à la défection de Fred Jimenez parti rejoindre Peter Van Poehl. Entre deux et trois heures de jeu, des surprises à la pelle, des titres rares interprétés, pléthores de formations (groupe 1, solo, groupe 2 ...) : un spectacle exceptionnel, rien de moins. Sans oublier la primeur d’entendre des nouveaux titres, parmi lesquels le morceau éponyme de son dernier opus Taormina.

On l’aura compris, Jean-Louis Murat semble avoir délaissé les plateaux du Massif Central pour les côtes ensoleillées de la Sicile. Creusant profond dans le sillon de son précédent (Moscou), Taormina s’avère dès les premières écoutes extrêmement bien fait, fort agréable à écouter, fournissant une série de perles à inscrire parmi les meilleures de l’auvergnat : "Est-Ce Bien L’Amour ?", "Au Dedans De Moi" ou encore "Accueille Moi Paysage".

Comme souvent, les paroles sont magnifiques, subtilement poétiques, teintées d’un romantisme un peu désuet. Sans parler de cette voix tour à tour envoûtante, fébrile, charmeuse. Pourtant, en dépit de ces incontestables atouts, Taormina manque cruellement de surprises. On aurait aimé davantage d’originalité, retrouver le Murat prenant son monde à rebrousse poil comme sur Lilith ou Bird On A Poire. Sans compter que la qualité de l’ensemble manque parfois singulièrement d’homogénéité.

Qu’importe, notre homme s’embarque en tournée, pour quelques dizaines de dates à compter de la rentrée. Après une infidélité à la vénérable salle du boulevard Rochechouart au profit du Théâtre Edouard VII l’an passé, Murat effectuait son retour pour deux soirs à la Cigale. Petit changement de line-up donc, avec l’apparition de deux AS Dragon : Michael Garçon aux claviers et David Forgione à la basse. Pour l’occasion, une bonne partie des titres font l’objet d’une réorchestration : certaines parties de guitares se voyant exécutées au clavier.

Première moitié du set mitigée. Majoritairement dédiée aux titres les plus récents "Taormina", "Caillou", "L’Heure Du Berger", "Le Chemin Des Poneys", la prestation tarde à décoller. Les spectateurs ne bronchent pas, ou (trop) peu. Jean-Louis reste très distant, adressant avec parcimonie de polis remerciements. Sans se faire bougon, l’auvergnat ne se sent pas une âme communicative.

Deuxième moitié du set incroyablement réussie. Transcendé par un soudain réveil de l’audience, il enclenche la vitesse supérieure : "Est-Ce Bien L’Amour", "L’au-delà", "La Fille Du Capitaine". La performance bascule, pour virer au formidable. Fidèle à ses habitudes, Murat s’aventurera sur le terrain politique, dégotant au passage une petite pique à destination de Ségolène. Quel bonheur de le voir dans cet état.

On croirait voir Neil Young. Le concert s’achève sur un triomphe. Acclamé, ému, Jean-Louis reviendra quatre fois, délivrant au passage d’excellentes versions de "Les Jours du Jaguar" et "Le Cri Du Papillon".

Ce soir, Cigale en novembre rime avec Coopérative en juin.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Moscou de Jean-Louis Murat
La chronique de l'album Les fleurs du mal - Charles et Léo de Jean-Louis Murat
La chronique de l'album Tristan de Jean-Louis Murat
La chronique de l'album Le cours ordinaire des choses de Jean-Louis Murat
La chronique de l'album Grand Lièvre de Jean-Louis Murat
La chronique de l'album Toboggan de Jean-Louis Murat
La chronique de l'album Babel de Jean-Louis Murat & The Delano Orchestra
La chronique de l'album Live aux [PIAS] Nites de Jean-Louis Murat & The Delano Orchestra
La chronique de l'album Morituri de Jean-Louis Murat
La chronique de l'album Travaux sur la N89 de Jean-Louis Murat
La chronique de l'album Il Francese de Jean-Louis Murat
La chronique de l'album Baby Love de Jean-Louis Murat
La chronique de l'album La vraie vie de Buck John de Jean-Louis Murat
Jean-Louis Murat en concert aux Saulnières (28 octobre 2004)
Jean-Louis Murat en concert au Studio Davout (3 septembre 2009)
Jean-Louis Murat en concert au Grand Mix (vendredi 2 avril 2010)
Jean-Louis Murat en concert à L'Alhambra (mardi 23 novembre 2010)
Jean-Louis Murat en concert à la Salle Moebius du Beffroi (samedi 10 octobre 2015)
L'interview de Jean-Louis Murat (20 septembre 2011)

En savoir plus :

Le site officiel de Jean-Louis Murat


Barbel         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco

• Edition du 2024-04-14 :
Burning Heads - Embers Of Protest
Waxahatchee - Tigers Blood
Bertrand Betsch - Kit de survie en milieu hostile
Nikita Mndoyants - Prokofiev
Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler - Alas
Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne - Arnold Schönberg : Pierrot Lunaire
Thomas de Pourquery - Let the monster fall
Chaton Laveur - Etat Sauvage
Cyrille Dubois & Tristan Raës - Louis Beydts : Mélodies & Songs
Madame Robert - C'est pas Blanche-Neige ni Cendrillon
Chu Chi Cha - Sin Miedo
The Black Enderkid - Symptom Of Decline
Michelle David & the True Tones - Brothers and Sisters
Wizard - Not Good Enough

• Edition du 2024-04-07 :
Partie - Théâtre Silvia Monfort
La Mare Aux Grenouilles #83 - Talk Show Culturel
Dal Sasso Big Band - Le Carnajazz des animaux
Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce - Eden Beach Club
PALES - Sweet Needles - Soviet Suprem - Mazingo - Ni Vus Ni Connus
Lucie Folch - Ailleurs
Down To The Wire - Deep In Denial
Palace - Ultrasound
Terestesa - Bella Faccia
Sophie Cantier - Songez
 

• Archives :
Keigo Mukawa - Maurice Ravel : Complete works for solo piano
Lisatyd - Fishtalk - Ni Vus Ni Connus
Vanessa Philippe - L'amour c'est chiant
Mohamed Najem - Jaffa Blossom
Frustration - Our Decisions
CXK - Castèls dins la luna
Dynamite Shakers - Don't Be Boring
Johnnie Carwash - No Friends No Pain
Esparto - Nous célébrer
Michel Portal & Michel Dalberto - Berg, Brahms, Schumann, Poulenc
Louise Jallu - Jeu
Camille Bénâtre - Dommage
La Mare Aux Grenouilles #82 - Talk Show Culturel
CocoRosie - Elevator Angels EP
Bad Juice - Watertank - Intrusive Thoughts - The Darts - Mélys - Ni Vus Ni Connus
Judas Priest - Invincible Shield
Ecr.Linf - Belluaires
Iamverydumb - Queenside Castle
Karkara - All is Dust
Jean-Marc Millière / Sonic Winter - Five to the Floor
Claude Tchamitchian Trio - Naïri
Tangomotán - Motán
Junon - Dragging Bodies to the Fall
Chester Remington - Almost Dead
Les Diggers - Atmosphérique
Tara - Sekoya
Nicolas Jules - Ravage Club - Nouriture - Les Tambours du Bronx - Heeka - Ni Vus Ni Connus
La Mare Aux Grenouilles #81 - Talk Show Culturel
Sprints - Letter to Self
Laetitia Sadier - Rooting For Love
- les derniers albums (7489)
- les derniers articles (354)
- les derniers concerts (2393)
- les derniers expos (5)
- les derniers films (20)
- les derniers interviews (1131)
- les derniers livres (8)
- les derniers oldies (20)
- les derniers spectacles (9)
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=