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After nature  (Coming Soon)  novembre 2006

C’est connu c’est un fait, les jeunes gens élégants à pantalons en tweed pratiquent le golf et font de la pop-club à tendance dandysme, cravate nouée fièrement autour du cou, élégance du port altier des mélodies courtisanes.

Issu de cette longue descendance des musiques royales, After Nature est un objet passionnant, un premier album bluffant infligé par un groupe mutant en pleine dégénérescence génétique, piochant autant son ADN chez Bryan Ferry que chez Coltrane.

Et si Gulcher se compare ça et là à Ponihoax, c’est avant tout à cause de ce je-ne-sais-quoi d’intriguant, cette sensation du danger palpable des l’ouverture du cellophane. La classe, l’élégance, l’insouciance de la jeunesse qui se sait belle et douée, partie pour dix ans de règne absolu sur l’ensemble du territoire.

After Nature est l’album parisien de cette fin d’année. Loin devant tous les autres. Cette introduction abrupte n’a pour but que de dissuader ses détracteurs d’aller plus loin dans l’acclamation de cet album aux milles facettes. Tantôt funky façon Jackson 5 sur "The story of magic and grace", tantôt terriblement Roxy Music sur "Rocket Pants", Gulcher pioche son identité dans son essence. Gulcher n’hésite pas à farder ses paupières en portant le perfecto.

Gulcher touche au jazz enfumé sur "Valiente Vale", puis dérive pop avec quatre notes de piano en arpège, un violon dans le fond qui attend son heure, une voix macabée qui suinte. Ces trois fois rien qui font tout. La science du détail en devise, Gulcher semble autant lorgner vers la pop millimétrée de Bacharach que vers le post punk nihiliste. Une sorte de no-fi en hi-fi, portée un single ultime, Moleskine & Clairefontaine, chanté en faux semblant dans la langue Esperanto par un "L.R." qui semble jouer le trouble fête sur l’ensemble du disque, de cette voix si atypique, ni bonne ni fausse, juste la pour poser l’ensemble. Sorte de cynisme vocal incompréhensible qui voit L.R. chanté la bouche pleine de pierres. Des diamants peut-être.

Ironie du sort, Gulcher semble emprunter une composition de Laurent Voulzy sur "5 A.M Sunday morning", remplie de chœurs en chabadabada rose guimauve. Puis la greffe de cuivres et de talents prenant corps, la variété passée à la moulinette, Gulcher fait son beurre et transforme la pierre en diamants, justement. Le choix des guitares cristallines, le clavier omniprésent, l’esthétique, l’art des digressions (l’étonnant "Uninvited"), sont autant de signes qui séparent le quatuor des rockers à œillères. Les origines anglaise de L.R. aidant, il se dégage de Gulcher la même impression de douceur que celle du velours au toucher.

Si Paris est la capitale des baisers buccaux salivaires, Gulcher est son pendant musical, After Nature une réussite indémodable car synthèse d’émotions. Avec sa classe lumineuse, Gulcher pisse dans des violons certes, mais avec bon goût, car comme pour tous les dandys, tout ce qui sort de leur corps devient or.

 

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Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
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"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
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"Ultrasound" de Palace
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"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

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Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
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"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
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"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
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"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
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"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
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"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
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Du cinéma avec :

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"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
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"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
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