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The island of thousand women  (Nova Express)  octobre 2006

Le punk rock devrait être mort... il a vécu tellement de choses. Dès le berceau, c'est l'ombre de la mort qui l’a suivie, puis les pires instants : l'héroïne, les chiens, Phil Spector, Antene 2. Qu’y a-t-il de vraiment punk dans nos années ? Il y avait bien les débuts de Canal +, peut être le Groland, puis le mauvais goût en tout genre. On peut se souvenir de cette phrase magnifique d'une productrice de télévision: "La TV réalité est à la TV ce que le punk est à la musique!". Entendre par là une machine à fric.

Car le punk aujourd'hui c'est bien une machine à fric, le suppo d'une taille de torpille passe bien auprès des jeunes. Quand on est jeune on fantasme tout : boire de la bière l'après midi, fumer des cigarettes, toucher un autre corps que le sien. Le punk de ces dernière années, c'était un peu ça. Soit les Sum 41 et autre nom court agrémenté d'une suite numérique... ça ou une musique ultra chiante qui décollait pas de sa rythmique aller-retour dans le genre Rancid ou Exploited.

Et d'ailleurs ça n'a pas changé d'un poil : les grandes affiche punk sont les mêmes. Puis il y a les autres, les tous petits, la terre qui fait tenir la maison debout. Whodunit (ne tournons plus autour du pot (même si c'est très excitant)) est bien entendu de ceux là. Français, décomplexé de tout plan de carrière, il nous lance un acte gratuit à la tête : The island of thousand women.

Et le chic de la chose est que, au delà des accords bien débilatoires et de la rythmique qui n'en démord pas, il y a toute les références culturelles. On apprécie toujours la pochette qui nous questionne. Ici un fond au couleur kamikaze dans le genre coucher de soleil noir et rouge, puis la photo de la pin up tout droit sortie des films d'horreur hollywoodiens de la fin des années 50 dans le genre "Les monstre attaquent la ville". Oui oui, on a le droit au champ d'honneur.

Définitivement Cramps (comme le suggèrent les photos du livret), "I need You" c'est du fifties remis au goût du jour. La reverb sèche de la guitare avec cette petite batterie, mais ça gueule fort. Et puis la quasi totalité des chansons ne font même pas trois minutes. Format court pour de l'ultra efficace : ça évitera tout pont et tout solo. Oui, la règle punk numéro un, Joey Ramones nous a à tous appris ça : pas de solos, juste quelques accords en plus, mais pas de solos.

Ca rappelle ces images tordues que l'on voit sur Arte en cas d’insomnie, plus loin que Tracks ou les films d'horreur seventies espagnols. Non les courts font pas des illuminés collectionneurs d'étron, qui décident de filmer des Cadillac vertes lancéesr dans le désert avec un nain à l'avant et deux filles égorgées à l'arrière dans une position enlacée. Peut être ça car cette musique effraiera les enfants, les questionnera sur quel genre de détritus humains peut faire cette musique des plus cruelles ; alors que les plus grands rigoleront un bon coup, sans pouvoir assurer qu'il s'agit de second degré, juste l'humour noir. C'est peut être de cette manière que l'on sait que l'on est devenu adulte?

Alors j'acquiesce et défend, car il ne faut pas lâcher les guitares. On va pas crier au génie non plus, de toute façon ça n'avait pas l'air d'être l'intention des gens. Juste ne pas lâcher le manche, comme la barre d'un bateau ivre, à la dérive, qui s’en fout bien du port qu'il va trouver sur son chemin, de toute façon il n'a même pas l'intention de s'y arrêter. Naviguer pour naviguer, jouer pour jouer, pour garder ce sentiment de sursaut de vie à tout jamais.

Il n'y a pas de chanteur faux chez les gens qui veulent mordre le bitume. Whodunit a un chanteur à la voix profonde, et a des choeurs aux voies... décaléesr. "Waiting" est une sorte de blues illuminé que Shane Mc Gohan apprécierait le soir du mariage de sa soeur. Son de guitare entêtant, en stroboscope, rythme lancinant, et les choeurs complètement bourrés. Un peu plus de la moitié de l'album et voilà son point culminant. Cette chanson, c'est une armée d'irlandais enrôlés dans les armées de la picrate pirate.

Et puis toutes les réminiscences surf rock, "Vistuality in No Man's Land". Dick Dale et la cortisone... ça aurait fait pousser les poils de plus d’un. Dans cette chanson, comme tout au long de l'album, on retrouvera toutes ces sonorités chères à tout possesseur d'une Jaguard Fender. Et le plus marrant est que c'est sur cette chanson que le chant fait vraiment penser à Johnny Roten.

Whodunit, un truc que l'on a le droit de mettre à côté de The Electrocution, avec plus de référence évidente... une vision pervertie du rock californien de 1958 à 1964, la vision diabolique quoi.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Buried memories from plastic land de Whodunit

En savoir plus :

Le site officiel de Whodunit


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