Etre signé ? C'était loin d'être un objectif pour Benjy Ferree. Il s'en fichait presque. Son unique envie : jouer de la musique. Et il le fait tellement bien !
Le label anglais Domino a vite flairé la perle rare, et s'est offert la signature sur leur label de leur premier artiste américain. Originaire de Washington, Benjy Ferree, un grand gaillard aux faux airs de Bonnie Prince Billy, partagé entre la fougue de la vingtaine et la maturité de la trentaine, nous livre un Leaving The Nest juste génial.
Début 2005 il se réclamait de la veine de Devendra and Co mais le bonhomme a mis de l'eau dans son vin nous offrant dix titres presque plus rock que folk, à l'image des titres tel que "Dogkillers" ou encore le très blues "Leaving The Nest (It's A Long Way Down)". Mais rassurez vous, le folk est bien au rendez vous ("There Were Here", "Why Brother", "In The Woods").
Et puis l'américain n'oublie pas ses racines, nous offrant des chansons blues/country presque bien américaines. De l'harmonica, du violon, un banjo ; il ne manque que la planche à savon, des bottes pleine de boue, une chemise canadienne sentant la transpiration virile et crasseuse, un chapeau à la mode texane et nous voilà au coin du comptoir d'un saloon au goût de bagarre et de poker à taper du pied sur des morceaux comme "In The Countryside", "Little At A Time", "The Desert" ou encore "Hollywood Sign".
Quitter le nid, l'oiseau rare Benjy Ferree l'a fait depuis longtemps et se dirige maintenant ou le temps se rafraîchit, vers un endroit où il fait bon vivre. Disons le Colorado. Bonne écoute cowboy ! |