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Fred Vargas  (Editions Viviane Hamy)  avril 1995

"Debout les morts", le 4ème roman policier de Fred Vargas commence par quelques considérations désabusées sur l’amour et le mariage et un fait hors du commun.

Lors du petit déjeuner, une femme regarde par la fenêtre ("Pierre lisait le journal au petit déjeuner. C’était peut-être pour ça que Sophia regardait si souvent par la fenêtre"). Elle voit un arbre sur sa pelouse. Et c’est la présence de cet arbre qui constitue l’événement extraordinaire qui éveille sa curiosité et son inquiétude tout simplement parce qu’il n’y était pas la veille.

Aussitôt le lecteur féru des experts-CSI Las Vegas pressent le drame de l’arbre transgénique à croissance instantanée masquant un enfouissement macabre et n’a de cesse, comme la femme, d’en avoir le cœur net. Face à un mari incrédule et indifférent, celle-ci s’adresse à ses voisins.

Entre alors en scène un trio infernal d’historiens loosers qui ont décidé de cohabiter dans la masure voisine ("Au bout deux ans, le seul réflexe d’un homme dans la merde est de chercher un autre homme qui soit dans la merde. Car fréquenter ceux qui ont réussi là où vous avez tout raté à trente-cinq ans aigrit le caractère.").

Marc, le médiéviste mince et anguleux toujours vêtu de noir, Mathias le préhistorien blond toujours nu sous ses vêtements et Lucien le contemporanéiste au visage d’enfant et à la cravate d’homme spécialiste de la Grande Guerre, vont mener l’enquête sous la houlette de l’oncle du premier, le vieux Vandoosler, policier à la retraite, qui les rebaptise les évangélistes Marc, Matthieu et Luc.

Par ce clin d’œil à son métier de "chercheur de l’inutile" et à sa tribu (toute ressemblance avec des personnes réelles n’étant absolument pas fortuite), Fred Vargas introduit de nouveaux personnages qui deviendront récurrents et donnent toute sa saveur au roman en entraînant le lecteur dans une enquête à la manière d’une simple aventure du club des cinq si elle ne se transformait en chasse à l’homme. Car la femme qui regardait par la fenêtre disparaît puis est retrouvée carbonisée.

A propos d’évangélistes, ceux de Vargas sont comme les Trois mousquetaires, ils sont normalement quatre. Les quatre évangélistes réunis en une seule image qui rend compte de leur profonde unité en même temps que de leur complémentarité et qui présentent quatre regards différents sur la seule personne de Jésus-Christ et son mystère.

Le 4 à la riche symbolique dont l’inverse du signe de croix des catholiques, chiffre de la rédemption, chiffre fétiche de Fred Vargas que l’on trouve souvent dans ses romans ("Pars vite et reviens tard", "Les 4 fleuves"…). Mais où est donc passé le 4ème ? Jean, le bien-aimé du Seigneur, l’auteur de l’Apocalypse ? Au lecteur de le reconnaître. L’intrigue dans l’intrigue.

En intermèdes, quelques ébauches d’amour platonique avec la patronne d’une petit restau et la nièce de la morte, car Fred Vargas trop lucide pour être sentimentale n’affectionne pas les romans à l’eau de rose ("Romans d’amour en quatre-vingt pages. L’homme est félin mais compétent, la femme radieuse mais innocente. A la fin, ils s’aiment comme des dingues et on s’emmerde franchement. L’histoire ne dit pas quand ils se séparent.").

Bon sang de bois, c’est quoi cet arbre de malheur ? Un arbre qui cache la forêt ?

 

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MM         
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# 28 juin 2020 : Nouvelle Vague ?

Le premier tour des élections municipales fut le signe du début du confinement. Espérons que ce second tour ne sera pas l'appel à un second confinement. Quoi qu'il en soit : Soyez prudents, soyez heureux et cultivez vous ! c'est parti pour le sommaire en commençant par le replay de la Mare Aux Grenouilles #4 (eh oui déjà !)

Du côté de la musique :

"Grand prix" de Benjamin Biolay
"The Beethoven collection Vol1 : Sonatas by Clementi, Hummel, Dussek and Wolfl" de Jean-Efflam Bavouzet
"Eivind Groven Symphonies N°1 & 2" de Kristiansand Symphony Orchestra sous la direction de Peter Szilvay
"L'heure bleue" de Marianne Piketty, Le Concert Idéal
"Tu rabo Par'abanico" de Marion Cousin & Kaumwald
"Veines" de Merakhaazan
"Silas" de Silas Bassa
et toujours :
"As found" de Fugu
"Désordres" de Austyn
"Anda Lutz" de Cie Guillaume Lopez
"A l'instinct A l'instant" de Daniel Jea
"Cérébro dancing" de Epilexique
"Cobra" de François Club
"Coquette" de Hailey Tuck
"Springtime with no harm" épisode 18 des mixes de Listen In Bed
"Fanfare XP, volume 2" de Magic Malik
"Avec son frère" de Volo
"Safeplace" de Yadam

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec :

des créations :
"Démons" par Lorraine de Sagazan
"Misery" de William Goldman
"L'obéissance de la femme du berger "de Sergio Martínez Vila
"Migraaaants" de Matéi Visniec
"Le Remplaçant" d'Agnès Desarthe
"Portrait d'Amakoé de Souza - Salade Tomate Oignon" de et par Jean-Christophe Folly

"La Chose Commune" de David Lescot et Emmanuel Bex
de la comédie de boulevard :
"Hier est un autre jour "de Sylvain Meyniac et Jean-François Cros
"Madame Doubtfire" de Jaja Fiastri
"Le Clan des divorcées" de Alil Vardar
"A gauche en sortant de l'ascenseur" de Gérard Lauzier
du côté des humoristes :
"Mimie Mathy - J'adore papoter avec vous"
"Denis Maréchal - J'dis franchement"
dans le répertoire classique :
"Le Jeu de l'amour et du hasard" par Catherine Hiegel
"Roméo et Juliette" par Eric Ruf
Shakeaspeare :
à l'anglaise au Globe Teater : "Macbeth"
et en comédie musicale "Roméo et Juliette, de la haine à l'amour" de Gérard Presgurvic
et de l'Opéra revisité :
"La Traviata" de Verdi par Simon Stone
"Cendrillon" de Jules Massenet par David Hermann

Expositions :

en "real life" avec la réouverture progressive des musées :
"Pompéi" au Grand Palais
"Turner, peintures et aquarelles - Collection de la Tate" au Musée Jacquemart-André
"Harper's Bazaar, premier magazine de mode" au Musée des Arts Décoratifs
"Christan Louboutin - L'Exhibition[niste]" au Palais de la Porte Dorée
"Otto Freundlich - La révélation de l’abstraction" au Musée de Montmartre
"Cézanne et les maîtres - Rêve d'Italie" au Musée Marmottan-Monet
"Coeurs - Du romantisme dans l'art contemporain" au Musée de la Vie romantique
"Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
les Collections permanentes du Musée Cernushi
"Le Monde selon Roger Ballen" à La Halle Saint Pierre
"Helena Rubinstein - La collection de Madame" et "Frapper le fer" au Musée du Quai Branly
"Monet, Renoir... Chagall - Voyages en Méditerranée" à l'Atelier des Lumières
"La Force du dessin - Chefs-d'oeuvre de la Collection Prat" au Petit Palais
"Esprit es-tu là ? Les peintres et les voix de l'au-delà" au Musée Maillol
"Le dessin sans réserve. Collections du Musée des Arts Décoratifs" au Musée des Arts Décoratifs
et en passant par la Lorraine, découvrir la Villa Majorelle œuvre de style Art nouveau.

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"Noïse" de Henry Bean
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"La romancière" de John McKay
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"La vie à deux" de Clément Duhour
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"Le Chant du styrène" de Alain Resnais
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"Pauline" de Céline Sciamma
"La traversée de l'Atlantique à la rame" de Jean-François Laguionie

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