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Interview  (Paris)  Avril 2003

A l'occasion de la sortie de leur dernier album "Star is just a sun", Ulf Rogde s'est fait le porte parole de The White Birch pour répondre à notre interview.

Votre trio s’avère un groupe solide depuis 1996. En 1997 vous avez gagné le concours de rock alternatif ZOOM en Norvège et vous étiez également nominé dans la catégorie du meilleur live aux awards du indie-rock club norvégien. Etait –ce un époque heureuse ? Ce succès vous a-t-il fait acquérir de l’expérience?

A cette époque, nous étions totalement inconnus pour la scène musicale norvégienne, aussi est-il certain que ce succès a dépassé toutes nos attentes. Nous étions ambitieux et cette reconnaissance n'a pas été vraiment inattentdue bien que les succès se soient enchaînés très rapidement.

Notre expérience s’est enrichie rapidement du fait de nos nombreuses prestations. Deux ans après, nous avons sorti deux LPs et un EP, une vidéo et de nombreux concerts riches d'enseignement. Bien sûr, . Of course, that way we lost out on experience any real difficulties - but those came later on.

Ensuite, vous n’avez plus produit d’albums jusqu’en 2002. Pourquoi une si longue absence ? Etait ce une traversée du désert ou une pause nécessaire pour évoluer, créer de nouvelles mélodies ?

Après l'album "People Now Human Beings" ont suivi deux indispensables années de traversée du désert, une traversée qui a commencé par nous éloigner de la forêt familière qu'était la musique que nous connaissions et qui nous a conduit à l'oasis de "Love Is So Real", une chanson qui a surgi au bout de quelques pas mais qui nous a conforté sur l'espoir de trouver quelque chose derrière les vastes étendues de sable.

Nous avions amassé beaucoup de nouveaux matériaux qui se sont tous avérés des mirages ("Fata Morganas"). Heureusement, nous nous en sommes rendus compte et , nous ne nous sommes pas attardés dans ces lieux douillets propices à l'attente de la mort. Nous fûmes récompensés quand, fin 2000, surgit Beauty King et quand nous trouvâmes un nouvel univers de mélodies et d'atmosphères dont nous avions rêvé sans jamais les imaginer.

Pendant deux ans, le groupe s’est enfermé dans un studio d'enregistrement. Quelles étaient vos exigences? La gestation du dernier album fut-elle douloureuse ?

La gestation est toujours pénible, je pense. Ce le fut pour nous. Nous avons traversé des périodes de d'espoirs incertains et de doutes croissants, Frode a quitté le groupe. Une trsite séparation mais je pense qu'il en est heureux et le groupe est globalement satisfait des directions suivies depuis. Il crée des musiques pour les films, un domaine fantastique à explorer et en réalité guère éloigné du travail de The White Birch.

Nous aimerions faire de la musique pour des images s'il s'agit d'images adéquates à notre univers. De son côté, Ola a toujours composé de la musique pour des films de court métrage ou pour le théatre et certaines personnes ont qualifié notre nouveau style de musique de "filmatic". Je devine pourquoi et cela provient sans doute du morceau intitulé Donau Movies.

Très souvent, les revues et aussi les fans trouvent dans votre musique des références avec d’autres groupes tels que Kings of Convenience, Sigur Ros (peut être en raison de l’identité d’origine scandinave), Labradford, Dakota Suite , et la voix d'Ola Flottum rappellerait celle de Perry Blake, Jay Jay Johanson ou Coldplay. Que pensez-vous de ces comparaisons? Quelles sont vos sources musicales?

Je n'apprécie pas les gens qui nient les similitudes avec d'autres groupes, aussi je n'essaie pas de le faire. Nous étions en 1999, à l'aube du troisième millénaire etc., nous avons fait Love Is So Real et nous expérimentions une musique dans laquelle la quiétude pourrait receler de l'intensité, de la profondeur, du "downplayed". Miles Davis a réussi cela, Arvo Pärt et Swans aussi à leur manière, mais nous voulions y ajouter de la chaleur et le faire dans des chansons. Et c'est actuellement un peu agaçant de constater que Kings of Convenience réalise subitement un tube avec le slogan Silence Is The New Loud, et que Sigur Rós arrive d'Islande avec un projet similaire.

Certes, les Islandais ont par le passé émigré de Norvège. Et, il est difficile de ne pas apprécier Aegætis Byrjun, que j'estime brillant. Cela dit, je ne trouve pas que la tonalité et le son de leur musique ou de la nôtre soient l'aspect le plus important, ce sont juste des modes d'expression. Quant aux chansons, aux mélodies, aux paroles, je pense que celles The White Birch sont très différentes de celles des groupes précités...même si existent quelques points communs. Hum, je commence à renier moi aussi les références .. bon bon .....


Pensez vous qu’il soit important aujourd’hui de travailler dans le monde du multimédia? Les auteurs et les musiciens doivent-ils travailler avec des chorégraphes ou des réalisateurs de films ?

Non. Plutôt le contraire. C'est plus facile de faire quelque chose d'intéréssant et de nouveau en combinant les différents moyens d'expression. Intéressant et nouveau ne sont pas nécessairement les meilleurs ingrédients pour créer de la bonne musique. Cela peut éblouir les gens mais quand l'aspect strictement novateur a disparu, il n'en reste rien.

La mélange des images, de la musique et des mots ne doit intervenir que sous le couvert de l'absolue nécéssité et s'il existe une profonde conviction que la symbiose est indispensable et plus efficiente que chacun des médias seuls. Nous nous y sommes essayés mais ce n'était pas convaincant, pas assez bon, pas assez nécessaire, nous allons plutôt nous concentrer sur l'essentiel.

Quelle genre de musique aimez-vous?

Nous avons des goûts différents comme souvent dans les groupes. Ola apprécie des choses aussi différentes que Fela Kuti, Kraftwerk et Arvo Pärt, Hans Christian mélange Bad Brains avec Stina Nordenstam, et pour ma part, John Coltrane et d'autres choses de Mahler à Duran Duran.

Sur la pochette de votre album vous n’utilisez pas les termes musique et paroles mais mélodies et mots. Pourquoi ?

Nous participons tous à l'élaboration de notre musique, chacun fournit sa collaboration et trie le bon grain de l'ivraie - pour être compatible avec notre manière de travailler comme dans un laboratoire : la composition et l'arrangement interviennent simultanément et résulte d'un travail collectif avec Ola comme coordinateur.

Le coeur de composition, ce travail pour établir les thèmes mélodiques centraux (incluant les harmonies de base) incombe à Ola, tâche dans laquelle il excelle.

Ola et moi travaillont sur le texte. Le texte est pensé comme une partie intégrante du morceau tout autant que la musique et ce qui l'entoure (le son, l'atmosphere du morceau, la pochette et les flms que l'on utilise). On n'imagine pas le texte comme pouvant exister par lui même, comme par exemple pour un recueil de poêmes.Les mots et les sons forment les parties indissociables du tout et les mélodies constituent le noyau.

Comment expliquez vous le succès des groupes scandinaves qui trustent le domaine de la musique dite atmosphérique, mélodique et introspective?

Peut être l'impact des grands espaces, de l'isolement, des colères avortées et des frustrations éprouvées dans l'ambiance des petites villes. Peut être un rapport aussi avec le climat – nous passons une grande partie de l'année à l’intérieur de nos maisons - qui crée une atmosphère propice à la création artistique. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la deco d'intérieur a un tel succès dans les pays scandinaves chez les classes moyennes (IKEA etc.). Peut être l'influence de la nature nous incline vers la mélancolie et l'introspection. Ou simplement peut être s'agit-il d'un créneau vacant? Il est sans doute plus aisé de répondre à cette question pour les non-scandinaves.

Pourquoi avoir intégrer le label Glitterghouse? Pensez-vous et espérez-vous que ce contrat peut vous permettre d’avoir une plus grande audience en Europe? Peut-on espérer vous voir à Paris bientôt?

Franchement oui, nous voulons accroître notre audience . En réalité, nous espérons toucher chaque personne dans tous les coins du monde et jouer partout. Le label norvégien (dbut records) était la première étape dans cette direction et pour cet album, il était naturel de s’orienter vers la scène européenne.
Nous avons envoyé l’album à une douzaine de labels européens que nous estimions et de ceux qui nous ont répondu, Glitterhouse avait notre préférence. Après de multiples rencontres avec de nombreuses personnes impliquées dans leur travail qui forment une famille, et le plus important, une famille laborieuse, professionnelle et organisée, nous sommes très heureux de notre choix. Vous ne confiriez-pas votre enfant à une personne en qui vous n'auriez pas confiance?

Nous aimerions jouer à Paris et dans d'autres villes françaises. Bien sûr, nous aimons faire les choses dansl'ordre et aussi prendre le temps de travailler sur de nouveaux morceaux. Aussi espérons nous le faire bientôt. En juin, nous tournons en Belgique, Hollande, Allemagne et Autriche, puis nous verrons.

Comment avez-vous choisi le nom de votre dernier album?

L'imade de l'étoile, ou des étoiles, apparaît dans plusieurs de nos morceaux tel un thème central. Le titre de l’album revêt une grande importance pour nous car il est investi de pensées et de mots, quand la ligne directrice surgit. je l'ai trouvé en premier, mais nous avons également utilisé le titre Star pour un de nos morceaux et ensuite, je l'ai proposé à Ola qui l'a immédiatement aimé.

Nous travaillons ensemble de manière très proche avec les mots, et en fait, les uns ont trouvé les titres pour plusieurs chansons écrites par les autres. HC trouvait aussi que ce titre allait bien àl'album. Tout n'était pas totalement figé avant la fin de l'enregistrement car nous savons l'impact qu'un titre peut avoir sur le déroulement de notre travail. Nous ne voulions pas prévoir un nom de garçon si l'enfant s'avérait être une fille...

Pensez-vous que la musique n’est pas qu’un divertissement?

La musique est plus qu’un divertissement mais elle peut également être un divertissement. Pour ma part, la musique est comme la vie, pas moins. Si certains aspects de la vie ne sont pas dans la musique,il est nécessaire de les traquer pour les y inclure. Il en a toujours été ainsi et ce sera toujours notre démarche.J'aime rire, sourire. Si je ne faisais que rire et sourire, ma vie serait une plaisanterie, ce qu'elle est peut être, mais une plaisanterie qui ne me ferait pas vraiment rire.

Certaines de vos chansons de l’album Star is just a sun sont-elles un hymne à votre pays ?

Aucune de nos chansons n'est un hommage à la Norvège. Notre musique est un hymne à la vie. Pourquoi les hommages sont-ils le plus souvent posthumes? Nous aimerions recevoir des hommages de notre vivant. Nous entendrions de belles choses à notre sujet et nous ne les oublierions jamais..

Pensez-vous qu'une ligne mélodique identique peut aussi bien exprimer des thèmes contemplatifs que des sujets plus intimistes?

Oui, pourquoi pas?

Avez vous déjà joué " Star is just a sun " en concert ? Quel a été l’accueil du public ?

L'acceuil a été excellent lors des lives en Allemagne, Autriche et Suisse. Je pense que l’écoute était profonde, beaucoup de spectateurs écoutait vraiment, et quand j'utilise le terme "écoute" cela signifie que j'ai rarement ressenti cela lors de concerts en Scandinavie ou en Angleterre. En est-il de même en France?

Si vous ne disposiez que de trois mots pour caractériser votre musique, quels seraient-ils?

Organique, sincère, nécessaire.

Quels sont vos souhaits?

La fin rapide de l’occupation américaine en Irak, la paix dans le monde et peut être un nouvel album et de beaux concerts.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Star is just a sun de The White Birch
The White Birch en concert au Festival de Dour 2006 (dimanche)


MM         
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# 5 juillet 2020 : Un avant goût de vacances

il fait (presque) beau partout, on sort un peu de chez nous, on voit nos amis, on pense aux vacances. Chez Froggy's on continuera tout l'été à vous alimenter en culture mais ce sera peut être un peu plus calme. En attendant, voici le sommaire et bien sûr le replay de La Mare Aux Grenouilles #5 !

Du côté de la musique :

"Les îles" de Benoit Menut
"Echange" de Brussels Jazz Orchestra, Claire Vaillant & Pierre Drevet
"INTENTA experimental & electronic music from Switzerland 1981-93" par divers artistes
"Jimmy Cobb" mix #19 de Listen In Bed
"Chausson le littéraire" de Musica Nigella & Takenori Nemoto
"Alessandro Scarlatti, il Martirio di Santa Teodosia" de Thibault Noally & l'Ensemble Les Accents"
et donc La Mare Aux Grenouilles numéro #5 avec la liste de ce qui a été abordé et le replay.
et toujours :
"Grand prix" de Benjamin Biolay
"The Beethoven collection Vol1 : Sonatas by Clementi, Hummel, Dussek and Wolfl" de Jean-Efflam Bavouzet
"Eivind Groven Symphonies N°1 & 2" de Kristiansand Symphony Orchestra sous la direction de Peter Szilvay
"L'heure bleue" de Marianne Piketty, Le Concert Idéal
"Tu rabo Par'abanico" de Marion Cousin & Kaumwald
"Veines" de Merakhaazan
"Silas" de Silas Bassa

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec :

des créations :
"La Putain respectueuse" par Gérard Gélas
"Dracula Asylum" par Felicien Chauveau
"L'Homme qui rit" par Gaële Boghossian
"Cage" par Jacques Bellay
"Kyste" de et par Eloïse Hallauer et Camille Soulerin
et une pépite : "Jimmy's blues" de James Baldwin par Nicolas Repac et Anouk Grinberg
du théâtre moderne :
"Vient de paraître" d'Edouard Bourdet par Jean-Paul Tribout
"La vie de Galilée" de Bertold Brecht par Eric Ruf
le répertoire classique par la Comédie français d'hier et d'aujourdhui :
"Le Mariage de Figaro" de Beaumarchais
"On ne badine pas avec l'amour" d'Alfred de Musset
Au Théâtre ce soir :
"Les Petits oiseaux" d'Eugène Labiche
"La Reine Blanche" de Barillet et Grédy
"Les Petites têtes" d?André Gillois
des comédies :
"L'Opération du Saint-Esprit" de Michel Heim
"Jeux de mots bêtes pour gens laids" autour de textes de Bobby Lapointe
"Pochettes Surprise" de Jacky Goupil
du côté des humoristes :
"Jean Luc Lemoine - Au naturel"
"Moustapha El Atrassi - Second degré"
du théâtre visuel avec "L'Avare" par la Compagnie Tàbola Rassa
et enfin du théâtre lyrique avec"Ercole Amante" de Francesco Cavalli par Christian Hecq et Valerie Lesort

Expositions :

les réouvertures de la semaine :
le Musée d'Art Moderne dela Ville de Paris avec les collections permanentes de "La Vie Moderne" dans sa nouvelle présentation et la salle Matisse
le Musée Rodin
le Musée national des Arts asiatiques-Guimet
le Musée Cognacq-Jay et le Musée du Louvre
et les expositions en "real life" à ne pas manquer :
"Otto Freundlich - La révélation de l’abstraction" au Musée de Montmartre
"Turner, peintures et aquarelles - Collection de la Tate" au Musée Jacquemart-André
"Harper's Bazaar, premier magazine de mode" au Musée des Arts Décoratifs
"Christan Louboutin - L'Exhibition[niste]" au Palais de la Porte Dorée
"Cézanne et les maîtres - Rêve d'Italie" au Musée Marmottan-Monet
"Coeurs - Du romantisme dans l'art contemporain" au Musée de la Vie romantique
"Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
les Collections permanentes du Musée Cernushi
"Le Monde selon Roger Ballen" à La Halle Saint Pierre
"Helena Rubinstein - La collection de Madame" et "Frapper le fer" au Musée du Quai Branly
"Monet, Renoir... Chagall - Voyages en Méditerranée" à l'Atelier des Lumières

Cinéma :
en salle "L'Envolée" de Eva Riley
at home avec :
du thriller :
"La Isla minima" de Alberto Rodriguez
"La Onzième heure" de John Lyde
de la romance :
"La revanche d'une blonde" de Robert Luketic
'"Aime-moi comme je suis" de Stephan Meyer
"Coup de foudre en cuisine" de James Hacking
du drame :
"L'ombre du doute" d'Aline Issermann
"Tout va bien on s'en va" de Claude Mouriéras
"Henri" de Yolande Moreau
Ciné-Club français des années 60 :
"L'Insoumis" d'Alain Cavalier
"Le Chien" de François Chalais
"La Voleuse" de Jean Chapot
"Les Ennemis" d'Edouard Molinaro
et des raretés :
"Le Champignon des Carpathes" de Jean-Claude Biette
"King of the White Elephant de Sunh Vasudhara

Lecture avec :

"Isabelle, l'après midi" de Douglas Kennedy
"Les ombres de la toile" de Chris Brookmyre
"Oeuvres complètes II" de Roberto Bolano
"Un été norvégien" de Einar Mar Gudmundsson
et toujours :
"Be my guest" de Priya Basil
"De Gaulle sous le casque" de Henri de Wailly
"La faiblesse du maillon" de Eric Halphen
"Les jours brûlants" de Laurence Peyrin

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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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