Quand les membres bretons d’un ex-groupe de celtic rock - Christophe Rouillé (chant, guitare), Jean-Marie Briand (basse) et Erwan Moreau (batterie) de Peulvens - rencontrent un bruxellois compositeur, arrangeur et violoniste de formation classique, Renaud Lhoest, qui multiplie les participations éclectiques à des projets aussi variés qu’insolites comme Lemon straw (pop folk), Légitime démence (pop rock orientalisant), There is an eiffel there (jazz) ou Psamim (musique yiddish)...

...cela donne un groupe atypique au nom d'incorruptible, Oscar Wallas, et Intramuros, un album ravageur et extravagant.

Extravagant au sens où il procède par collages de registres différents pour créer un univers musical singulier sur lequel se pose des textes "surréalistes" ("Exhibition") ce qui lui vaut l'étiquette d'OMNI ou d'inclassable. Et ravageur pour ses compositions originales et plutôt éclectiques qui, de plus, jouent avec les registres vocaux.

Ainsi avec le premier morceau "Dans ta bouche", on passe en 45 secondes chrono de l'inquiétant spoken word de [1] kilo of black bondage au rock aux trilles à la Polnareff du "Bal des Laze" puis à la voix nicotinée pour errer dans le jazzy rock de "Mélancolie street" à la recherche du "parfum de l’amour qui transpire qui redonne des ailes au désir"

Ensuite, Oscar Wallas verse dans le rock sombre avec "La condition", lorgne vers des symphonies luxuriantes à la 16 Horsepower ("La routine"), plonge dans des univers torturés à la Wooven Hand ("Let things side") et n'hésite pas à faire du folk hispanisant ("A friend with me").

11 titres excellents. Rien à jeter. Oscar Wallas se positionne incontestablement dans le peloton de tête des révélations de ce début d'année.