The long term physical effects are not yet known. C'est avec ce titre d'album digne d'une étude scientifique sur la dangerosité des téléphones mobiles sur le cerveau que Jay-Jay Johanson signe son retour.
Bon OK, vous allez me dire que Jay -Jay Johanson n'a jamais vraiment disparu de nos platines. Mais qui aura le courage de me dire qu'il écoute souvent Antenna, ou même Rush ?
Il faut bien l'avouer, ces dernières années, quand on voulait écouter un album du blondinet suédois, c'est plutôt vers le début de sa carrière que nous nous dirigions. L'inégalable Whiskey bien sûr mais aussi la BO de "La confusion des genres" qui fût justement la charnière avec une carrière plus passable ensuite.
Comme à l'époque de Rush, Jay-Jay Johanson a semble-t-il définitivement renoncé à une coupe de cheveux sans doute la plus ridicule de toute l'histoire du rock (même chez David Bowie) pour revenir à beaucoup plus de sobriété, à l'image de sa pochette en noir et blanc qui n'est pas sans rappeler celle de Sunday at the Village Vanguard de Bill Evans (sorti en 1961).
Hasard ou pas, il est clair que JJJ, musicien aux multiples influences, se rapproche avec ce nouveau disque de ses racines jazz plutôt que de ses vieux démons un peu douteux venus tout droit des dancefloor qui avaient envahi ses deux précédents albums.
Et pour définitivement enfoncer le clou, cet album commence de bien brillante façon avec sans doute le meilleur titre du disque, "She doesn't live here anymore". Certes classique dans son contenu (elle est partie et le gars est tout triste et a même plus envie d'écrire de chanson), cette chanson est traitée avec la patte Jay Jay qui lui apporte douceur et sensualité. Le crooner est bel et bien de retour !
"Time will show me" lui succède néanmoins joliment et si le rythme est plus appuyé, la voix de JJJ ne s'en laisse pas compter et garde cette mélancolie qu'on lui connaissait sur "So tell the girls I'm back in town" notamment.
Sans passer tout l'album en revue, sachez néanmoins que JJJ (re)fait du Jay-Jay Johanson. Celui de ses débuts agrémenté, il est vrai, de quelques rythmiques électro un peu lourdes qui résistent ça et là comme sur "Rocks in pockets". Ecarts fort bien rattrapés par une atmosphère générale plus éthérée et jazzy notamment grâce à un jeu de batterie très élégant, à l'image de "As good as it gets".
The long term physical effects are not yet known renoue donc avec le penchant crooner de JJJ que l'on aime tant et il y a fort à parier que cet album saura résister au temps et flirtera encore longtemps avec nos platines, celui-là, c'est au moins un des effets secondaires à long terme dont on peut être sûr… je crois ! |