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Interview  (Paris)  22 février 2007

Rencontré voila deux ans pour la sortie de son deuxième album solo, Into the Woods, Malcolm Middleton semblait vouloir en finir avec le marasme et la depréssion. Deux thèmes qui lui sont encore aujourd’hui chers.

Mais A brighter beat sonne le glas, et le retour au positivisme pour un artiste unique, aussi gallois dans ses origines que dans son caractère. La rutpure avec The Arab Strap enfin digérée, Malcolm Middelton revient aux affaires avec un album de pop, alternant la mélancolie et les refrains accrocheurs.

Le début d’une nouvelle ère pour le gallois glad to be sad ?


Vous avez donné un live acoustique il me semble hier soir au Truskel, c’était comment en deux mots ?

Malcolm Middleton : Oh assez sympa, c’est assez étrange de jouer dans ce genre de lieux. Je dirais même reposant, il y a moins de monde (Rires). Il n’y avait pas grand monde en fait, peut être cinquante personnes, la moitié venue pour le concert, l’autre un brin alcoolisé qui discutait en même temps. Quoi qu’il en soit, cela me fait plaisir de jouer mes nouvelles compositions devant une audience.

Nous nous étions déjà rencontré à l’occasion de la sortie d’"Into the woods", votre deuxième album solo, et j’ai l’impression que "A brighter beat" constitue une évolution personnelle et musicale. On n’arrive pas à savoir si le titre de l’album est un pied de nez, ou si vous êtes vraiment plus lumineux…

Malcolm Middleton : Disons que "A brighter beat", c’est un mensonge honnête. Musicalement, effectivement, c’est plus pop et joyeux. Et je pense que même si mes paroles restent sombres, il y a un message d’espoir, un accomplissement. Lorsqu’on parle de "A brighter beat", les gens ont tendance à penser "Yeah", mais non ce n’est pas ça. C’est une direction que j’ai prise, pas un état d’esprit.

Effectivement, les paroles restent encore une fois plus sombres que la musique (Le sublime "We’re all going to die") qui elle devient pop. C’est un réel désir de combiner la mélancolie dans le texte avec des mélodies accessibles au plus grand nombre ?

Malcolm Middleton : Oui je pense. J’ai commencé avec le dernier album "Into the woods". J’aime cette idée de combiner la dépression et le bonheur. Cacher les paroles et le message derrière la musique, c’est comme mettre un masque. Mais ce n’est pas vraiment un jeu, ce n’est même pas vraiment caché. C’est un peu devenu avec le temps ma marque de fabrique (Rires) !

"A brighter beat" marque-t-il une rupture ? Avez-vous pris la décision de devenir, sans être péjoratif, accessible ?

Malcolm Middleton : N’importe quelle personne faisant de la musique veut être entendu du plus grand nombre je pense…J’ai vraiment voulu faire de la pop qui m’amuse, une musique agréable à composer, que je puisse aimer réécouter une fois les chansons finies. Ce n’est plus une catharsis qui m’aide à aller mieux. Cela reste une thérapie douce, car j’ai toujours besoin de composer pour me sentir bien. Sans tomber non plus dans la facilité.

Parlons de ce troisième album solo qui sort ce lundi en France, "A brighter beat"… Est-ce que vos amis des Delgados et de Mogwai ont été, comme pour le deuxième, mis à contribution ?

Malcolm Middleton : Pas tous, Paul Savage des Delgados joue de la batterie sur certaines chansons, Barry Burns (guitare et clavier de Mogwai) m’a aussi bien aidé, Mick Cooke (Belle and Sebastian) également… Ce sont mes amis.

Depuis "Into the woods", le piano semble de plus en plus omniprésent, comme un axe majeur de vos compositions. C’est le désir d’aller vers une richesse d’orchestration ? Ou la guitare reste-t-elle la pièce principale de vos chansons, lorsque vous les composez ?

Malcolm Middleton : J’en suis sûrement arrivé à un point, ou bien que j’adore le guitare, et que j’ai atteint un niveau de confiance en ma façon de jouer, j’ai aujourd’hui besoin d’étoffer ma musique. D’ajouter des cordes, du piano, d’autres arrangements. Je n’ai jamais composé une chanson intégralement au piano, bien que je sache en jouer. Peut-être sur le prochain album…

Je pense à cette chanson qui est placée en dernière piste sur A brighter beat, "Superhero songwriters", personnellement ma chanson préférée car elle sort des sentiers battus, lorgnant vers Pulp, en étant très orchestrée, avec des cuivres, du cor, sur près de sept minutes…Comment cette chanson est-elle venue ?

Malcolm Middleton : Pour revenir juste deux minutes sur le piano, "Into the woods" en comptait déjà pas mal, il y a avait même une chanson, "No modest Bear", seulement joué au clavier… Par rapport à "Superhero songwriters", cela a été facile. J’ai fini ma tournée américaine voila un an avec Shellac. Je me souviens avoir pris une guitare acoustique, jouant ce riff encore et encore…

Puis j’ai travaillé cette chanson comme une musique de film, la mettant sur mon ordinateur y ajoutant toutes les parties harmoniques, les cuivres. J’ai alors demandé à de vrais musiciens de jouer ces parties. C’est un peu comme deux chansons liées en une seule, avec des mouvements, des ruptures…

Je ne suis pas sûr que ces compositions soient forcément le futur de ma musique. Au départ je voulais un album acoustique, puis je me suis dit que je ferai cela lorsque j’aurai 60 ans (Rires). Je ne sais pas si ces productions luxueuses sont faites pour moi… Je suis fan de Spiritualized, Sergent Pepper, j’aime cette force pop. Peut-être que je renouvellerai l’expérience sur d’autres titres.

Pouvez-vous me parler de cette pochette, qui est assez étrange tout de même, avec un ballon qui sourit allongé dans un lit ? Je me souviens que vous me disiez avoir imaginé la pochette d’"Into the woods" dans l’un de vos rêves, qu’en est il pour cette pochette ?

Malcolm Middleton : Je marchais dans Glasgow, et je ne sais plus comment je suis tombé sur un prospectus parlant d’un artiste peintre qui s’appelle John, avec des peintures très simples et naïves. De jolis concepts avec des ballons, très enfantins, très sensibles. Et c’est aujourd’hui plus simple pour moi de choisir mes pochettes qu’à l’époque de The Arab Strap, forcément… J’ai essayé d’autres concepts visuels mais rien n’était aussi fort que celui la.

John m’a laissé utiliser cette peinture originale, et j’en suis très content. Cela résumé assez bien mon état d’esprit aujourd’hui. Je ne suis plus naïf, j’ai envie de grandir, que mes questions trouvent des réponses. Je préfère avoir l’espoir de ne plus être angoissé par la mort, la vieillesse, toutes ces questions fort réjouissantes (Rires) ! Je n’aurai pas aimé avoir un cartoon sur la pochette par exemple…..

Je ne sais pas si ma musique m’aide à trouver des réponses, mais elle m’aide en tout cas à me poser des questions ! C’est comme lorsque j’écris les paroles, j’essaie d’être moi-même, laissant filtrer mes angoisses, mes pensées. Je pense que beaucoup de personnes s’interrogent, seules dans leurs lits, sur la mort et ce genre d’angoisses…J’écris des chansons pour trouver le confort dans un monde assez angoissant en fait !

Et au fond lorsqu’on vous connaît, on ne peut s’empêcher de penser que "A brighter beat" est un titre à la fois plein d’espoir mais aussi très ironique…

Malcolm Middleton : Oui tout à fait… J’aime le double sens. A chacun de trouver le sens qui lui convient…J’aime ces chansons et je vais les défendre sur scène maintenant. Quand à l’avenir, j’ai envie d’écrire pour d’autres, de faire parti d’un groupe à nouveau, même si c’est assez paradoxal, car j’ai pris maintenant l’habitude de contrôler les choses, plus qu’avec The Arab Strap, et je me vois mal redevenir tributaire de l’opinion d’autres personnes sur mes compositions. Qui peut partager mon amour pour les thèmes que sont la dépression et la déchéance ?! (Rires)

Vous êtes une sorte de monarque démocratique…

Malcolm Middleton : Je vois ce que tu veux dire.. Mais j’ai besoin de me battre avec quelqu’un la, pouvoir confronter mes idées avec un alter.

Pour finir, une petite question sur The Arab Strap.. La fin du groupe est-elle une conclusion ou une introduction.

Malcolm Middleton : Nous avons eu énormément de fun pendant près de 10 ans. Et nous étions arrivés à un point où même les albums solos ne comblaient plus la frustration. Je me sens plus libre aujourd’hui. C’est un peu comme une rupture sentimentale, difficile mais nécessaire.
 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

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Malcolm Middleton en concert au Nouveau Casino (26 septembre 2005)
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L'interview de Malcolm Middleton (8 juin 2005)

En savoir plus :

Le site officiel de Malcolm Middleton

Crédits photos : David (Plus de photos sur Taste of Indie)


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