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Interview  ( Paris)  6 mars 2007

Un duo parisien lance un album parfait pour les jours pluvieux, le spleen à grande échelle, et semble rencontrer l’affection immédiate du public.Qui plus est avec un album dans la langue de Thom Yorke, sur le format piano-voix.

AaRON est la grosse révélation du début d’année dans une France qui n’en peut plus de ses idoles à tête de gondole. Et si la nouvelle scène française chantait en anglais, et composait de vraies chansons ?

Simon (chant, compositions) : Ah ! Tu as un magnétophone vintage à cassettes ! Tu me le donnes ?

Euh..Bah pas tout de suite quand même… Faut que je dérushe l’interview.. On se revoit et je te le donne. En vrai, tu verses plutôt dans l’analogique ?

Simon : Moi j’adore ca. J’adore le concept, j’ai toujours trouvé le concept super romantique, c’est comme la machine à écrire, pendant un temps je m’emmenais partout, j’avais des pansements car je la prenais partout. C’est génial (Rires)

Parlons un peu de nouveautés.. Et de cet album. Je suis un peu bluffé par toute la promo presse qui couvre votre album, "Artificial animals riding on neverland"… qui comme tout le monde sait a été attisé par le single "U(turn)" présent sur la BO de "Je vais bien ne t’en fais pas". Comment cela s’est passé au début, je veux dire pour placer cette chanson sur la BO ?

Simon : C’est un heureux hasard en fait. Je connais Mélanie Laurent, c’est une amie, et à l’époque elle m’a proposé une rencontre avec Philippe Lioret, car je suis comédien à la base. Par la suite, après avoir rencontré Philippe, les choses ont évolué différemment. Avec Olivier nous gardions notre musique pour nous, car nous n’avions aucune prétention commerciale. J’avais omis de dire à Mélanie que nous faisions de la musique.. J’étais très pudique, et j’ai fini par faire écouter nos musiques à Mélanie, qui a tout de suite adoré.

C’était à quelle époque ?

Simon : Juin 2006 je crois. Mélanie a craqué sur la musique, et en a parlé avec Philippe, qui du coup nous a demandé une maquette, et voila comment cela a commencé. Jusqu’à ce que finalement Philippe change le nom du personnage..

Mais vous êtes en train de me dire que rien n’était prémédité, que s’il n’y avait pas eu cette rencontre rien ne se serait fait ?

Simon : Si, mais nous faisions de la musique en parallèle d’autres activités, on n’avait pas énormément de temps. Ces compositions nous ont rapidement donné un album, courant de l’été nous avons démarché quelques maisons de diques, mais on nous a rapidement dit "C’est très bien mais c’est en anglais".

C’est dur pour les Radio Edit, et tout le monde nous disait "C’est chouette mais refaites le en français, plus court, etc… ". Forcément moi je suis un petit con, Olivier aussi, on ne voulait pas de compromis. Si nous faisons de la musique c’est pour exprimer des idées, pas se travestir.

Olivier (piano, compositeur arrangeur) : Et nous avions plein de contre-exemples, comme Camille, loin des projets formatés. On n’avait pas envie de rentrer dans la case.

Simon : Même si tu prends Raphael, ce n’est pas forcément un format accessible, ses textes, sa démarche.. Il y a toujours une brèche. On n’avait pas d’objectifs clairement établi. On voulait le sortir en digital, en faire quelque chose, mais pas changer notre intégrité.

Ca vous a dérangé que tous les articles introduisent Aaron en parlant du single U turn, "tiré de la BO de Je vais bien ne t’en fais pas" ?

Simon : Non pas du tout. Si on avait fait la BO d’un film de merde, à la limite ! (Rires). A la limite on avait peur que les gens trouvent l’album décevant. Après l’angoisse est partie…

Olivier : On aurait peut-être eu un autre parcours sans ce film, mais nous aurions tenté notre chance avec cette musique c’est évident.

Simon : Et puis là ca continue, Mélanie vient d’avoir un césar pour son interprétation.. L’histoire continue.

L’album est parfaitement produit, très mature, sans déchet ni péche de jeunesse. C’est clairement l’envergure d’un deuxième ou troisième album. Et 6 mois me semblent extraordirnairement court pour sortir CE truc…

Simon : Encore une fois il n’y avait pas de logique commerciale. Mon père est américain, ma mère française, j’écris des textes sans penser à la langue ni au format. Pour la suite par exemple, j’adorerai chanter dans des langues comme l’Arabe !

Olivier : On a simplement envie de liberté.

Simon : L’intérêt c’est d’ouvrir des portes de création. Je fais du dessin, je suis comédien, aujourd’hui c’est la musique mais j’ai encore d’autres petits projets.

Au moment de U-turn sur la BO de "Je vais bien ne t’en fais pas", vous vous attendiez à ce raz de marée médiatique qui entoure ce premier album ?

Simon : Clairement on se disait que déjà c’était en anglais donc personne ne comprendrait rien (Rires). Et puis les mélodies n’étaient pas forcément dansantes. Et avec Olivier on en parlait encore récemment, on a réussi à poser sur la table la musique qu’on aimait.

Olivier : On l’aime cet album, on a réussi à poser ce qu’on avait dans la tête. On est très contents. Par expérience, pour avoir jouer avec d’autres musiciens, c’est toujours très difficile de matérialiser ce que tu as dans la tête.

Simon : La chance qu’on a eu, c’est qu’on a trouvé un tourneur le même jour, tout s’est fait en meme temps. On a pas eu le temps de digestion de l’album, pas le temps de réfléchir à tout ca. Je ne vois pas les affiches en 4X3, forcément lorsque j’entends le single à la radio en prenant la douche ! (Rires). Et puis également les émissions TV où l’on nous disait que tout était en play-back. On a réussi à jouer live, réarranger les chansons pour le format TV. C’est très excitant.

Votre expérience de comédien, le titre de l’album, la pochette, puis également la chansons "Lost Highway"… Beaucoup de choses ramènent à des univers visuels, au cinéma. Avez-vous pensé cet album à travers des images, des films, des références ?

Simon : Ce n’est pas une musique de film, mais il est vrai que nous marchons beaucoup par image. J’aime bien passer beaucoup de temps dans les rues, les cafés, avec mon walkman sur les oreillles. Une journée comme aujourd’hui où il pleut, si tu as la bonne musique, c’est parfait.

AaRON c’est parfait pour le coup ! (Rires)

Simon : Je disais souvent à Olivier, "Il nous faut un bruit de seringue la, tel bruit, etc.. ". Autant de clins d’œil au monde de Neverland, l’idée d’une terre d’asile ou tu ferais ce que tu veux.

Au niveau de la production, la question s’adresse peut-être plus à Olivier, l’album étonne par sa diversité, alors qu’il s’agit au départ d’un duo piano-voix. Comment avez-vous réussi à donner autant de dynamique à l’album ?

Olivier : Nos deux univers sont très différents, Simon est fan de musiques 60’, Leonard Cohen, Dylan, Buckley, et moi plus de musiques contemporaines. Je suis carrément fan absolu du travail de Boards of Canada, leur travail de production. Et le fait de s’apporter mutuellement enrichit notre travail.

Comme je l’ai dit, travailler avec d’autres musiciens est toujours une histoire compliquée, ne serait-ce que composer ensemble. Et lorsqu’on m’a présenté Simon dans une soirée, le feeling a été immédiat. J’ai entendu la voix de Simon et j’étais halluciné ! Ce garçon a un timbre de voix exceptionnel. Je crois qu’on a composé et enregistré Endless song en une journée d’ailleurs…

Comment abordez-vous les concerts à venir, vous qui êtes habitués à la scène en tant qu’acteurs..

Simon : Il y a la série de concert au théâtre Edouard 7 en mars tout d’abord, qui est partie d’une envie de donner de vraies représentations live dans un cadre un peu différent, avec une vraie ambiance visuelle, un peu en marge des salles de concerts. Le tourneur a trouvé l’idée extra, et encore une fois tout s’est enchainé rapidement. Nous avons clairement le trac, mais nous avons déjà donné quelques concerts en show-case, notamment en province. Et je n’arrive toujours pas à comprendre comment des gens peuvent venir nous voir en province.. Je ne me rends pas compte de la notoriété d’Aaron encore une fois…

Olivier : Il y a même eu des show-case qui ont débordé sévèrement, avec une ambiance hystérique. C’est plutôt de bonne augure ! (Rires). Mais comme pour l’album l’objectif est de transmettre une émotion, nous sommes également très fiers de pouvoir jouer live au théâtre des Bouffes du nord en mai (ndlr : du 17 au 19 mai 2007)

 

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L'interview de Anna Aaron (26 janvier 2012)

En savoir plus :

Le site officiel de AaRON

Crédits photos : David (Plus de photos sur Taste of Indie)


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