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Interview  (Paris)  27 mars 2007

Catherine Anne, auteur, metteur en scène et directeur du Théâtre de l'Est Parisien, présente en ce moment sa deuxième création de la saison avec "Pièce africaine". Une pièce très ancrée dans la réalité socio-politique contemporaine et dans l'actualité artistique sur l'altérité.

Nous a consacré, fort aimablement, un peu de son temps dans un emploi du temps surchargé, pour parler de la genèse et du propos de cette pièce qu'elle portait en elle depuis plusieurs années ainsi que de l'action qu'elle mène au sein du TEP.


Le protocole d'élaboration et d'écriture de cette pièce "Pièce africaine" actuellement à l'affiche du Théâtre de l'Est Parisien revêt quelques particularités.

Catherine Anne : Il s'agit d'un processus d'écriture comme un autre mais qui se caractérise par le fait qu'il est particulièrement long puisqu'il s'est écoulé près de 10 ans entre le début de l'écriture et le moment où j'ai considéré le texte abouti et que je l'ai mis en scène; Par rapport à ma pratique habituelle c'est évidemment plus long. Cela est lié à différentes raisons.

D'une part, la difficulté pour moi de tenir sur le sujet le mélange du lourd et du léger, c'est-à-dire du rapport entre une forme que je voulais assez aérée, aérienne avec des moments de légèreté, avec un fond qui n'est pas du tout léger mais plutôt angoissant et grave qui se joue en ce moment. Le thème de cette pièce est d'actualité depuis 10 ans et aujourd'hui où elle est jouée c'est terrible par rapport à l'actualité événementielle dans Paris par exemple. Cette pièce s'est toujours posée en friction avec l'actualité et cela constitue une des difficultés de l'écriture. A un moment, j'ai donc décidé qu'elle serait datée à l'époque du début de son écriture, sinon j'aurai toujours été rattrapée, de manière cauchemardesque, par le temps.

Autre particularité, qui a été délicate à traiter, le fait que pour moi il s'agit d'une pièce de groupes, avec la confrontation de deux groupes et d'une personne isolée, et donc cela entraîne une complexité supplémentaire au niveau de l'écriture par rapport à une pièce de personnages avec des héros entre lesquels l'action s'enclenche. Il fallait que chaque groupe ait une parole qui fasse du sens tout en restant la parole de 3 ou 8 personnes différentes. Cette difficulté est accentuée du fait du côté choral, polyphonique de la pièce avec la présence simultanée et quasi-permanente de 8 et 12 personnes qui s'expriment sur le plateau.

Enfin, il m'importait de mener chaque personnage au bout de son histoire. Comme il ne s'agit pas d'une histoire avec des héros mais avec des personnes, dont chacune a un itinéraire personnel, tout en ne le développant pas totalement sinon la pièce aurait duré 6 heures. Enfin, pendant ces dix années, j'ai eu d'autres préoccupations, j'ai écrit d'autres textes et mener d'autres projets. Par ailleurs, il s'agit d'une pièce lourde à monter en raison du nombre de personnages. Or, quand je suis arrivée au Théâtre de l'Est Parisien, j'ai pensé que ce n'était pas possible de mener d'emblée un tel projet.

Le parti pris musical, musique et chant, est très important. S'est-il imposé à vous dès le départ et tend-il au renforcement de la parole ou participe-t-il de la légèreté au vous souhaitiez instaurer en contrepoint de la gravité du fond ?

Catherine Anne : Cela produit un peu les deux. C'était là effectivement tout de suite. Dès le concret des premiers brouillons il y avait l'écriture des chansons car il y avait l'idée que ces touristes chanteraient. J'en avais envie, d'une part, pour ce que cela peut amener de ludique et de léger, et, d'autre part, pour dénaturaliser car la pièce relate une situation apparemment plausible et parallèlement elle comporte de nombreux ingrédients qui en font une expérience théâtrale.

Quelques personnes sont posées dans un désert relativement abstrait en Afrique, mais qui n'est pas précisément situé, la seule chose certaine est qu'il ne s'agit pas du Sahara, le plus célèbre des déserts, puis les trois africains arrivent subitement, soient des actions qui sont de l'ordre de la mise en expérience des gens les uns par rapport aux autres dans une forme qui se veut, de façon affirmée, théâtrale. C'est aussi l'enjeu des prises de parole du guide Kossi vers le public.

Le passage au chant c'était aussi une façon d'être, de façon claire, dans une chose qui n'était pas une copie de la réalité mais une représentation d'une réalité ou de la représentation d'une histoire qui nous parlerait de la réalité. Ensuite, il s'est avéré que la plupart des chants sont des moments de révélation des personnages par rapport au public, comme des moments de confidences, de murmure d'un personnage qui s'extrait de l'action pour dire quelque chose de lui au public.

La survenance de faits tout à fait ordinaires et plausibles qui, de part le contexte, prennent des allures d'incidents inquiétants et étranges comme la panne de moteur, événement en lui-même anodin, prend une toute autre dimension car survenant dans un lieu inconnu, de surcroît un désert, près d'un lieu hanté par les morts, introduisant une inquiétante étrangeté subie par les personnages et ressentie comme telle par les spectateurs.

Catherine Anne : Effectivement c'est un peu ce que vous décrivez. Un groupe de touristes en vacances visitent de manière assez superficielle un pays. On se situe à la fin de leur séjour et cela n'est pas anodin car on se situe à un moment où le groupe est constitué, après 3 semaines de vie commune, et les personnages sont un peu au bout des patiences les uns envers les autres. Ils éprouvent l'envie de rentrer chez eux et voilà que le mouvement qu'ils croyaient normal, celui du moteur, du voyage qui prend fin, l'avion qui les ramène chez eux, s'arrête.

Un autre élément d'étrangeté est lié à la dépossession de leur montres. Dès lors ils se trouvent immobilisés et privés du rapport habituel avec le temps, le découpage du temps. Immobilisés dans l'espace et perdus dans le temps, progressivement, ils ne peuvent plus surfer sur le monde et ils s'enfoncent dans l'attente, dans l'angoisse et le sentiment de l'impossibilité de maîtriser sa propre situation, son destin. A partir de ce moment là, les choses paraissent différentes.

C'est vrai pour les touristes, mais aussi pour le guide qui se trouve dans cet endroit de l'Afrique qui lui est à la fois étrange et familier par ses origines, et se retrouve happé dans un tourbillon de mémoire, de rapport à son passé, de refus et de fascination. Et c'est ce personnage solitaire qui est le plus troublé.

Les comédiens étaient tous chanteurs ?

Catherine Anne : Ils étaient, suivant le cas, plus ou moins chanteurs. Il y a eu un gros travail permanent sur le chant. J'ai beaucoup travaillé par improvisation avec eux tant sur les situations que sur la lecture et le détail du texte pour bien savoir qui est chaque personnage. Le travail par improvisation permet également que le groupe qui est sur le plateau soit un vrai groupe dans un rapport très accroché les uns aux autres dans une bonne connaissance du jeu entre eux.

Vous aviez déjà l'habitude de travailler avec ces comédiens ?

Catherine Anne : C'est variable. Il y a 3 comédiens qui sont engagés par le TEP sur la saison et avec qui j'ai travaillé sur 4 saisons sous différentes configurations depuis 5 ans que je suis là et donc que je connais bien. Pour 2 autres j'ai déjà travaillé avec eux. Il y a donc 7 nouveaux dont un qui ne m'était cependant pas totalement inconnu.

On constate que le public de ce spectacle est souvent composé de scolaires, de lycéens et bien évidemment, on comprend la raison pour laquelle professeurs choisissent et proposent ce spectacle. Quel retour avez-vous de ce public et êtes-vous attachée à ce public en particulier ?

Catherine Anne : Pour moi, ce public est très important car c'est celui qui fait le lien dans ce que propose le TEP entre le théâtre pour enfants et le théâtre pour adultes. Il est également important parce que ce public d'adolescents vient sous l'impulsion de l'enseignant, car le spectacle est proposé et non imposé par l'enseignant même si l'incitation est forte, et souvent la classe entière, composée de jeunes de toutes catégories sociales, de tout appartenance, de tous loisirs habituels, est présente.

Ce spectacle est fortement reçu sur deux points. En premier lieu, un étonnement en disant "Ah c'est ça le théâtre j'y comprends quelque chose" et puis un retour immédiat car cela leur parle de choses dont ils ont la trace dans leur quotidien. Surtout s'agissant de lycéens parisiens et de l'est parisien qui sont souvent des collèges peu favorisés. Nous n'avons pas le lycée Henri IV dans la salle. Par ailleurs, avec la plupart d'entre eux, nous menons un travail en aval de la représentation.

Il y a un projet d'écriture que je mène avec 5 classes, que j'ai également vues avant qu'elles n'assistent au spectacle pour leur parler, non pas tant du spectacle, mais de sa genèse, pourquoi j'ai écrit ce spectacle, et qui sera lu par eux sur la scène du TEP en mai. Et puis, pour poursuivre cette initiation au théâtre, il y a un ou deux membres de la troupe qui vont dans les classes pour leur parler du théâtre et de sa finalité par rapport au public. On appelle aussi leur attention, de manière simple, sur la règle du jeu au théâtre, sur l'écoute et l'attention qui doivent être de mise de manière à ce que la présence de ce jeune public dans une salle tous publics soit bien accueillie par les autres spectateurs pour qu'il n'y ait pas de tensions.

Nous proposons un abonnement à un tarif très accessible pour leur permettre de venir assister à 3 spectacles ainsi qu'une formule à tarif très bas pour revenir voir ce spectacle quand ils veulent, individuellement et éventuellement accompagnés. Nous avons ainsi tout un groupe de Villepinte qui va revenir, selon cette formule, accompagné de leurs parents.

Vous avez évoqué la genèse du spectacle : alors pourquoi avez-vous écrit ce texte ? Que vouliez-vous porter à l'attention ou/et à la connaissance du public ?

Catherine Anne : J'ai éprouvé à un moment donné le besoin d'écrire une pièce qui traite des relations assez compliquées et aux multiples imbrications entre le passé, les rancœurs, les refus de conscience qui traite des rapports de la France et de l'Afrique et, en particulier, de la France et de ses ex-colonies d'Afrique noire et également, qui au-delà de cela, traite de ce qu'on a dans la tête quand on voit l'autre d'une autre apparence, c'est-à-dire de la perception de l'autre, de l'altérité.

La relation Afrique-France m'intéresse par ce que je peux vivre au quotidien à Paris, qui est source de tensions, et qui devra bien se purger de manière à dire les choses, se parler et pouvoir vivre ensemble. La terre est ronde, elle n'est pas immense et il faudra bien partager ce temps et cette planète qui nous sont donnés. Mais aussi parce que j'ai un peu voyagé en Afrique. J'y ai travaillé au Kenya avec un agroupe de kenyans qui montaient une école de théâtre en étant la seule blanche. Quand je me promenais dans la ville rien ne me différenciait des autres puisque les gens y étaient vêtus à l'occidentale sauf la couleur de ma peau et je voyais bien en croisant le regard des gens que cela apparaissait.

Ce ressenti m'a beaucoup troublée car il était très particulier; cen'était pa sagressif mai strès net. L'étrangeté de ma couleur et ce qui y était rattaché était le point qui rentrait d'abord en jeu dans ma relation aux autres. Cela m'a interrogé et intéressé car le positionnement n'était pas très agréable même s'il n'y avait ni rejet ni agressivité. Mais j'étais épinglée comme "blanche". Or peu m'importe ma couleur. Et puis ce début d'écriture s'inscrivait dans le contexte des sans papier et leur expulsion de l'église Saint Bernard.

Le déclenchement de l'écriture provient donc de ce mélange de ressentis personnels et de faits d'actualité. Par ailleurs, je venais d'écrire une pièce pour enfants et je souhaitais écrire une autre pièce qui est "Le crocodile de Paris" qui traitait du racisme. Alors pourquoi, comment ? Il y a sans doute un endroit où cette thématique me touche davantage que je que j'en sais.

Ma résolution d'aller jusqu'au bout de ce spectacle s'est trouvée confortée par les réactions des africains ou de français d'origine africaine qui ont lu ce texte et qui étaient fortement reçu. Ils en ressentaient l'urgence alors qu'une partie, non négligeable, de mes interlocuteurs blancs, les directeurs de théâtre ou les institutionnels, qui permettraient à la pièce de vivre, considèrent que le problème est réglé, que ce n'est pas la manière d'en parler, et du moins pas au théâtre.

Cette très nette différence de réactions m'a vraiment interpellée et surtout le fait que la ferveur ne vienne pas de ceux qui me ressemblent le plus apparemment. Le fait d'être une femme me fait certainement aussi entrer dans l'écriture de cette pièce d'une certaine façon car il y a quelque chose dans ce ressenti, cet endroit où l'on est sans vouloir l'être, et où on est renvoyé constamment, qui croise avec des choses sur le racisme.

"Pièce africaine" est votre actualité. Et vos projets ?

Catherine Anne : Jachère (rires). Mon projet est de souffler un peu car j'ai beaucoup travaillé pendant 5 ans ici : j'ai fait coup sur coup 2créations, j'ai écrit, mis en scène, dirigé ce théâtre, accueilli les autres et là, j'ai carrément besoin de quelques mois sans projets. Mon premier projet est de ne pas en avoir.

Vous venez de citer les tâches qu vous incombent en tant que directrice du TEP. Quelles sont les orientations que vous avez menées à bien et le futur du TEP ?

Catherine Anne : Ce que j'ai apporté à ce lieu est la programmation à 50% accessible aux enfants et 50% adultes et jeune public avec du théâtre de textes d'auteurs vivants et une organisation du travail très liée à la présence d'artistes par la voie de l'engagement de comédiens et d'auteur engagés sur la saison. C'était le projet tel qu'on l'avait initié et que nous avons fait vivre avec une vraie difficulté qui est d'ordre matériel puisque ce projet est trop lourd par rapport au budget dont dispose le TEP.

Je suis à quelques mois de la fin de mon mandat en juin et de son éventuel renouvellement. Je pense que si je reste et si la subvention n'augmente pas de manière significative, mais je ne pense pas que l'augmentation soit dans l'air du temps, il faudra, non pas pour faire moins, réaliser les priorités et du coup faire peut être moins mais mieux.

Et en particulier, je voudrais maintenir l'action dirigée vers les enfants parce que le TEP est quasiment le seul théâtre à Paris à le faire, et, en tout cas, un des rares théâtres à le faire à ce niveau en permettant, par la voie de la production, la création de spectacles qui leur sont destinés et cela me paraît essentiel. Car je trouve aberrant d'être la seule grande ville d'Europe à ne pas avoir un théâtre jeune public. Politiquement et artistiquement, ce projet me semble primordial.

Par ailleurs, le TEP doit rester un théâtre pour adultes, et pas seulement des adultes qui accompagnent leurs enfants, et, il est impossible de renoncer à cette programmation. Donc une réflexion doit être menée sur les modalités à retenir pour maintenir ces deux orientations. Aujourd'hui, nous faisons trop de choses : nous faisons de la création, de l'accueil, nous avons des auteurs engagés, une permanence artistique, et la subvention est insuffisante.

Et nous n'avons pas réussi à trouver des sponsors à tire-larigot ni à accroître le nombre d'abonnés dans des proportions telles qu'elles nous ôtent tout souci pécuniaire, d'autant que nous tenons à ce que les tarifs soient assez bas pour permettre l'accessibilité à tous. Notre marge de manœuvre est donc insuffisante.

Votre décision est-elle suspendue à ce que l'on vous proposera, êtes-vous déterminée à renouveler votre mandat ou éventuellement à prendre une pause ?

Catherine Anne : Autant je peux me dire que pendant un an je ne fais pas de création, ce qui me permet de me consacrer entièrement à d'autres objectifs, autant je ne peux pas m'octroyer une année sabbatique car cela rend impossible tout retour. J'ai plutôt envie de continuer car un certain nombre d'objectif sont été remplis en quelques années. Ainsi des milliers de petits spectateurs connaissent ce lieu.

Si je pars, je ne suis pas sûre que cette action perdure donc cela m'ennuierait tant vis à vis de ce public que de l'Education Nationale. Mais la direction d'un théâtre engendre un énorme travail au quotidien, mangeur de temps, et il faut que ce soit un outil dont je puisse également me servir en tant qu'artiste. Voilà les éléments de ma réflexion en ce moment.

 

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La chronique du spectacle "Pièce africaine"


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