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Interview  (Paris)  21 mars 2007

C’est dans un hôtel parisien, que nous rencontrons Jeremy Warmsley, jeune anglais qui nous parle de son étonnant premier album The art of Fiction.

C’est avec une simplicité et une modestie rare que le jeune homme au look d’adolescent, nous accorde une interview dans un français bien au-delà de mes espérances.


Peux tu nous parler un peu de tes débuts, de la manière dont tu es arrivé à la musique ?

Jeremy Warmsley : J’ai découvert la musique en même temps que j’ai appris à en jouer. C’était assez tard, vers 16 ou 17 ans. Un ami m’avait donné un livre d’accords de guitares, et un autre une cassette de musique indé de Glasgow, avec Belle and sebastian et Arab Strap. Le mélange de ces deux nouvelles choses a fait une réaction dans ma tête. Depuis, je n’ai jamais arrêté de jouer de la musique et d’écouter de nouvelles choses.

Ensuite pendant 5 ou 6 ans, j’ai composé tout en m’enregistrant et le déclic a eut lieu il y a deux 3 ans quand je me suis dit que la musique que j’aimais écouter tels que Bjork, Brian Eno ou Talking heads avaient un son différent des autres artistes. J’aimais cette musique là, mais à l’époque je n’essayais pas spécialement de faire des chansons avec un son différent.

Alors je me suis dit que si je voulais m’impliquer sérieusement dans la musique, il fallait que je change mon mode d’écriture, pour faire quelque chose de différent, qui soit reconnaissable. Pour moi, c’est très important d’essayer d’être original.

Tu m’as dit tout à l’heure que ta mère était française. Est-ce que la musique française t’a influencée ?

Jeremy Warmsley : Non, pas vraiment ! J’aime bien Edith Piaf, Maxime Le Forestier et bien sûr Jacques Brel. Je sais c’est un peu bateau de dire ça (rires). Mais je ne crois pas que ça ait eu une grande influence sur moi. Ou alors peut-être sur "I knew that her face was a lie", dans l’esprit, pour la flamboyance.... Mais si tu me dis que tu entends une influence française, je te crois, ça a du être inconscient ! Non, pas vraiment en fait !

Comment fais-tu pour composer car tes chansons n’ont pas la structure classique couplet/refrain ?

Jeremy Warmsley : Il y a 3 ou 4 chansons sur l’album qui sont des histoires, comme un roman ou un film. Il y en a d’autres qui sont un peu comme des "études" où je chante selon un point de vue qui n’est pas le mien. Ce sont des chansons qui ont 2 ou 3 ans. Ce que je trouvais intéressant, c’était d’essayer de présenter des histoires avec des personnages qui ne n’étaient pas moi, pour que l’auditeur s’interroge sur leur nature. Je voulais jouer avec les attentes de l’auditeur. Mais maintenant, quand j’écoute, il est clair que toutes les chansons viennent de moi

Comment te viennent les idées d’histoires ?

Jeremy Warmsley : Il y a certaines chansons dont l’idée de l’histoire est présente à l’origine et il ne me reste plus qu’à y mettre les mots comme "5 verses" ou "Jonathan and the oak tree". Pour d’autres chansons, je commence avec un mot ou simplement une phrase, et je me demande de quoi cela peut parler.

Je construis toute la chanson à partir de cette phrase et le sens vient après. Puis je la revisite en me demandant si les phrases conviennent bien. Je construis à l’envers. C’est une technique que je trouve intéressante.

Et au niveau de la musique ?

En général, je construis tout d’abord ma chanson à la guitare et au piano. Puis une fois que j’ai la structure, je commence à penser à la manière de l’arranger. Cela peut prendre parfois plusieurs semaines. J’y pense tout le temps, quand je prends l’autobus ou quand je vais me coucher. Il y a comme une carte dans ma tête où je peux voir tous les détails, même les plus infimes. C’est comme si tu voyais une photo où tu peux discerner toutes les subtilités et imaginer celles que tu ne vois pas. Puis j’essaie de restituer cette vision sur l’ordinateur avec mes amis. Parfois il y a des idées qui ne marchent pas, où d’autres qui viennent par accident. La moitié est construite le plus précisément possible, mais l’autre moitié vient d’accidents.

Justement, quelle est la part de l’ordinateur dans cet album ?

Jeremy Warmsley : Il y a des beats électroniques et des sons bizarres produits par l’ordinateur, mais il y a aussi beaucoup de choses jouées par les musiciens. Ce que j’aime c’est prendre quelque chose joué par un musicien vraiment fort et "fuck with it", je ne sais pas comment le dire en français, le complexifier avec l’ordinateur. Par exemple, je prends un beat très simple très simple joué par la batterie, je le coupe sur l’ordinateur et ça fait un beat compliqué.

A quoi ressemblent tes concerts ?

Jeremy Warmsley : Il est très difficile de restituer fidèlement l’album sur scène. En fait, j’ai deux manières de faire. Soit je joue seul avec une guitare ou un piano et alors j’essaie de présenter les chansons dans le sens le plus pur possible, le plus facile à comprendre.

Soit je joue accompagné d’un petit groupe de 3 ou 4 musiciens, batteur, bassiste, percussionniste et piano. On essaie alors de présenter quelque chose à mi-chemin entre un mode très pur et le mode de l’album, très orchestré, très arrangé.

Quand tu fais un concert tu veux avoir plus d’énergie, tu veux communiquer quelque chose de très simple et de très direct alors que lorsque tu écoute un album, tu aimes bien écouter les petits détails.

J’ai vu quelques uns de tes clips et j’ai été impressionné par celui de "I believe the way you move" qui est difficile à définir.

Jeremy Warmsley : Et moi donc ! J’ai eu la chance de travailler avec un réalisateur formidable, un des meilleur que je n’ai jamais rencontré. Il m’a proposé cinq idées différentes et j’ai choisie celle là, Le résultat final est au-delà de mes espérances. Il a un rythme très lent, ça touche le cœur. D’ailleurs ma mère a même pleuré en le regardant !

C’est très différent de ce que l’on voit sur MTV

Jeremy Warmsley : Oui c’est très lent. Il y a un vrai sens entre les deux histoires, mais on ne le voit pas forcément du premier coup.

Et le clip de "I promise" fait penser à du Terry Gilliam

Jeremy Warmsley : Oui, c’est mon réalisateur préféré. J’aime beaucoup les films comme Brazil ou ce qu’il a fait avec les Monthy Python. Ce clip est plus facile d’accès, plus drôle pour quelqu’un qui ne connaît pas ma musique.

Tu n’es pas tenté par la musique de film ?

Jeremy Warmsley : J’aime beaucoup le cinéma, j’ai des amis réalisateurs et j’aimerai bien un jour faire quelque chose là-dedans, quelque chose de plus grand qui ne fasse pas uniquement appel à l’ouie mais aussi à la vue. Je n’ai pas de projets dans l’immédiat, mais un jour j’espère.

Alors tes projets ?

Jeremy Warmsley : Je travaille sur le prochain album et l’enregistrement devrait commencer en mai. J’ai déjà écris 20-25 chansons, et je suis très excité. J’écris aussi un EP de 6 chansons qui composent une histoire avec autant de chapitres, comme un roman.

Et quand joueras-tu en France ?

Jeremy Warmsley : Je serai le 13 avril, à la Flèche d’or...

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album The art of fiction de Jeremy Warmsley
La chronique de l'album How we became de Jeremy Warmsley
L'interview de Jeremy Warmsley (19 novembre 2008)

En savoir plus :

Le site officiel de Jeremy Warmsley

Crédits photos : Laurent (Plus de photos sur Taste of Indie)


        
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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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