Aujourd’hui, côté Découvertes, Cocoon a retenu l’attention de la presse. Au théâtre St Bonnet, Katel était à nouveau là, puis la harpiste Joanna Newson.
Après avoir interviewé Erik Truffaz et Peter Von Poehl, direction le Phénix avec en première partie de soirée, Adrienne Pauly.
On la croirait tout juste revenue d’une longue soirée, les cheveux dans les yeux, la voix rauque… Cette jeune femme a du caractère, ça se sent ! Avec gouaille, elle nous raconte qu’elle "veut un mec", qu’elle a "fait l’amour avec un con", bref, sous un son vraiment rock, elle sait se démarquer des chanteuses françaises de son temps. Ses musiciens sont aussi déjantés qu’elle, et le public est réceptif et ravi.
Vient ensuite la Canadienne Feist, qui sort prochainement son nouvel album The Reminder. On a donc eu le plaisir de découvrir de nouveaux morceaux, ainsi que d’anciens, revisités avec bonheur, comme "Mushaboom" par exemple. Avec sa guitare et son talent exceptionnel, elle nous entraine dans des ballades merveilleuses qui font parfois penser à Kate Bush… Le public, pas forcément acquis à sa cause, apprécie et lui montre bien. Un vrai régal, en particulier le dernier morceau "Sea Lion Woman", très rythmé.
Puis, pour la dixième fois à Bourges, c’est un Jacques Higelin nerveux, traqué qui arrive devant nous. Peut être plus l’habitude des grandes salles (il avait joué à la Maison de la Culture l’an dernier), il s’excusera même de ne pas avoir été à la hauteur. Pourtant, entre reprises d’anciens titres et interprétations de son nouvel album, son public était là, et on a tout de même retrouvé le Higelin que l’on aime.
Puis, l’artiste la plus attendue de la soirée, Olivia Ruiz. La femme chocolat a conquis son public, avec un show efficace mais sans surprise…
A la Maison de la Culture, Erik Truffaz Quartet offre aux fans de jazz une nuit magique, avec comme guest stars Ed Harcourt et Nya.
Joan as Police Woman se produisait au Théâtre Jacques Cœur. Un trio très original : un batteur charismatique, une bassiste androgyne et une chanteuse à la mode seventies. Un son à la croisée de Feist et des Walk About. Une belle découverte à suivre de près…
Puis, Peter Von Poehl, Suédois, nomade européen joue ce soir accompagné de ses musiciens.
Ce grand blond timide, qui maitrise parfaitement le français, nous offre un spectacle splendide. La configuration des musiciens fonctionne parfaitement, chacun a un rôle, batterie, clavier, cuivres, guitare… La pop folk de ce song writer a capté l’attention du public, pour un moment féerique, peuplé des anecdotes enfantines de Peter.
On se souviendra de ce concert avec délice !
Naast jouait au 22, et ça se voyait ! Les jeunes parisiens étaient harcelés par les journalistes et la salle était pleine !
De l’autre côté, les Akron/Family, jouent un rock presque métal avec leurs guitares et leurs barbes, teinté d’enfantillage (ils jouent avec une peluche de Nemo et font faire la ola au public). Ils furent suivis par Broomhead Jacket : un bon rock, idéalement formaté pour la mouvance du moment. A contrario, les Rakes apportent un peu plus d’originalité, dans la voix, la chorégraphie robotique du chanteur, le look…
Pour finir, Derhoof vont nous surprendre : rock basique et puissant mais la personnalité de la chanteuse japonaise, ses gestes, sa voix douce et métallique à la fois dénotent avec tout le reste. Ce petit bout de femme au visage imperturbable, avec sa basse, apporte toute la singularité au groupe.
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