Quelques semaines après les potes des Warlocks et un Nouveau Casino
blindé en août, revoilà Black Rebel Motorcycle Club
à Paris dans sa plus grande salle jusqu’à présent,
l’Elysée Montmartre, fort heureusement autrement plus remplie que
la veille pour Ryan
Adams.
On se réchauffe ce soir les oreilles au son de British Hawaii
d'abord, formation française, puis de Fireside, gentille
formation suédoise, rien de bien original ni de transcendant, mais rien
de franchement désagréable non plus : on passe le temps en attendant
mieux.
Dès l’arrivée du trio, le public se réveille faisant
un triomphe aux californiens, lesquels envoient la purée sur un destructeur
"Spread Your Love" . Fin du concert soixante-quinze minutes
plus tard avec "Whatever Happened To My Rock’n Roll".
Entre temps, le public aura pu apprécier un groupe en pleine évolution,
suite à la publication de "Take Them On, On Your Own"
l’été dernier, confronté à une audience différente
: finis les trips collectifs sous éclairages monochromes, les kids veulent
de la satisfaction, n’hésitant pas à montrer leur enthousiasme
débordant sur "Love Burns" ou le récent "Stop"
. Les lumières se font plus envahissantes, les projections sur la bannière
à l’effigie du groupe à l’arrière de la scène,
trahissent un changement témoignant d’un nouveau statut, qui comme
Interpol dans le même lieu, sera parfaitement géré, le spectacle
s’avérant immédiatement jouissif tout en conservant son
côté envoûtant avec un peu de recul.
Le rappel sera quant à lui plus proche des anciennes (!) prestations
du groupe, trois titres (dont bien-sûr "Red Eyes And Tears"
), on laisse tourner le compteur et le chaos envahit la salle. Toujours très
classe. |