Sous le commissariat de Nancy Spector, le pavillon américain prend des allures de mémorial avec une exposition consacrée à Félix González-Torres décédé en 1996.
Influencé par l’art minimaliste et l’art conceptuel, son travail était directement influencé tant par ses réflexions politiques que son statut d’artiste homosexuel d’origine cubaine.
Par ailleurs, il explore des stratégies artistiques qui bouscule les fondamentaux académiques.
Ainsi, la présentation au sol, en horizontal d’œuvres traditionnellement destinées à un accrochage vertical, la notion de pérennité de l’objet d’art en créant des oeuvres évolutives, la suppression du caractère iconique de l’œuvre d’art qui ne pouvait qu’être regardée en invitant le spectateur à interagir sur celle-ci de manière concrète, (la pile de photographies identiques en impression off set dont les spectateurs peuvent emporter un exemplaire).
Plus extrême encore, la réalisation d’œuvres destinée à être consommée au sens littéral du terme, une sorte d’eucharistie artistique, qui à terme ne laissera plus qu’une trace (tapis de bonbons réglisse en enveloppés de cellophane).
Autant de positions qui interpellent que la notion d’œuvre d’art au sens d’objet d’art pour y substituer une notion de situation d’art et tendre vers ce que d’aucuns qualifie d’art indiscernable. |