En ce jour dominical, je débute la journée avec le concert de The Audience, vainqueur du tremplin allemand.
Un chanteur aux airs hallucinés et convulsions ian curtisiennes ne font pas tout. Cela ne passe pas.
Stuck In The Sound à la plage puis Bikini Machine sous le chapiteau me donneront la même impression. Je zappe.
Ma première attente de la journée était TV On The Radio, fort de ce que j'avais entendu un an auparavant. La, le public est nombreux et l'engouement semble évident pour le groupe.
Pas de déception, le son est propre et le groupe navigue mieux que jamais entre les samples, les divagations noisy et cette voix noire. Simplement parfait.
Direction la grande scène pour The Good The Bad And The Queen. La mixité des membres, les influences surprennent et l'horaire pour un tel groupe aussi.
Comme prévu, il n'y a pas l'étincelle que chacun de ces éminents membres peut ou a pu amener dans ses précédents projets. Le concert reste plat, et la mise en scène n'y fait rien. Pire, on en reste dubitatif.
Au chapiteau The Klaxons devant un public conquis réussissent à montrer qu'ils valent mieux que le buzz dont ils sont finalement les victimes tandis qu'ensuite Air fera la pire prestation que j'ai pu voir de ma vie, mélangeant la prétention, le vide, l'indigeste. Ils auront le bon goût de ne pas dire un traître mot au public venu les voir.
On ne s'est pas vus, on ne se connaît pas, on ne se recôtoiera plus.
Entre les deux, passages éclair à la grande scène pour les affligeants Tryo, dignes d'un groupe de bal ou d'un camp de scouts.
La foule est amassée et fredonne ces bluettes , je désespère du genre humain, je préfère aller à la Logia pour Laurent Garnier dont j'aime le travail et l'analyse sur la scène dont il est le grand frère.
Là on touche au génie. Le monsieur sait galvaniser une salle bien pleine - les spectateurs ont donc du goût, finalement - en enchaînant une multitude d'atmosphères en une petite heure, du deep au planant, intégrant des musiciens (certes il le fait depuis longtemps, c'est tout à son honneur) et le voir jouer son rôle de chef d'orchestre de ses instrumentistes est un pur régal.
Ma clôture du festival se fera avec Arcade Fire à la grande scène parée d'un dispositif assez étonnant composé d'écrans en cercles à plusieurs endroits de la scène au milieu de tous les instruments de la troupe.
Reconnaissons que j'adore le groupe dont le concert commence par "Keep The Car Running", "No Cars Go" et "Haiti" où Régine semble entrer en transe ; transe qui ne la quittera plus jusqu'à la fin du concert. La version d'Intervention mettre en avant l'orgue qui décore la scène. Le groupe félicite le public visiblement très réceptif au concert malgré la pluie qui vient gâcher la fête et c'est un rappel composé de Black Mirror et Wake Up qui vient clôturer ce moment de grâce d'un groupe qui n'a rien perdu de sa fraîcheur, même si on sent que l'on n'a plus affaire à un groupe dans la lignée de leurs voisins de Constellations.
Voila de quoi clôturer un festival de transition comme l'a reconnu l'organisation, grandement décevant concernant les têtes d'affiche. L'affluence en baisse reflétant cela, espérons que la programmation s'inspirera de ce qu'elle était l'année précédente et où le festival affichait presque complet. |