Comédie dramatique de Marie Ordinis, mise en lecture de Nathalie Hamel, avec Nathalie Hamel et Bernard Maltère.
A Vérone, dans les demeures, depuis longtemps désertées, des Montaigu et des Capulet, résonnent encore des voix.
Non pas celles des fantômes des amants de légende, mais de la nourrice de Juliette et du frère Lorenzo, le confesseur de Roméo, entraînés, malgré eux, dans les rouages de la destinée tragique de leurs protégés.
Ils ressassent le temps passé et, au fil des ans, des regrets, puis des remords les incitent à des confidences voire à des confessions. Car dans ce siècle de la Renaissance italienne aux moeurs légères et aux passions belliqueuses, quand les barbons épousaient des jeunesses qui de leur balcon attisaient les désirs des amants vigoureux, quand les nourrices devenaient la mère de cœur des enfants dont on se délestait dès leur naissance et que le clergé s’affranchissait de la règle de la chasteté, quand maîtres et valets érigeaient la bâtardise en règle de fait, tout était possible.
Et si la mort de ces deux jeunes amoureux figures mythiques de l’amour absolu ne résultait que d’un simple concours de circonstances, d’une facétie burlesque du destin ou d’esprits mal intentionnés ?
Avec "Les monstres de Vérone", Marie Ordinis propose une version pleine d’humour, de fantaisie, de suspense mais aussi d’humanité de l’envers de la légende et cisèlent deux belles partitions auxquelles Nathalie Hamel et Bernard Maltère prêtent leur faconde et leur talent.
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