Sortie de set flamboyante pour Elvis Perkins qui réussit à réanimer l’esprit folk des sixties, celui où le folk rivalisait avec le rock sans aucun complexe.
Quarante ans plus tard, que reste-t-il de nos amours semblent dire les chansons d’Elvis. Beaucoup d’émotions répondent en cœur les spectateurs.
Rencontre avec un artiste attachant et empli de joie de vivre. On peut être folk et heureux, eh oui.
Comment a débuté ton histoire avec la musique ?
Elvis Perkins : J’ai débuté vers 12 ans, avec un ami qui jouait de la guitare électrique sur un vieux titre. Egalement un premier disque, Living colour (Un groupe de hard des 80’). Si on parle de première émotion, il me semble que c’est la peur (Rires) ! J’ai pris mes premières leçons avec un professeur qui venait d’avoir une attaque cardiaque et qui ne cessait pas de trembler… J’étais terrifié ! La musique a toujours été un moyen pour moi de mieux communiquer, je suis meilleur dans la musique que dans les interviews (Rires) ! Je suis assez introverti..
Le concert de ce soir nous a incroyablement fait penser au groupe The Band, avec Bob Dylan. C’est un hasard, une influence ?
Elvis Perkins : Nous aimons sa musique bien évidemment. Il y a pire comme comparaison ! Nous avons juste joué la musique que nous aimions.
Le titre de l’album, Ash Wednesday, est-il une référence religieuse ?
Elvis Perkins : A votre avis ? Oui bien sur ! Cela est en rapport avec les églises, dans lesquelles j’ai grandi. C’est une association d’idées disons.
Beaucoup de monde parle des origines familiales d’Elvis, son père, sa mère. Mais si tu devais te trouver un pair musical, quel serait-il ?
Elvis Perkins : Un seul ce sera dur ! Leonard Cohen, Dylan, Paul Simon, Cat Stevens… Toute cette scène. Mais disons que je n’ai que 30 ans, j’ai donc grandi avec MTV allumé, avec Duran Duran, Flock of Seagulls, Poison, Pearl Jam, etc… J’étais fasciné par tout ces gens pendant mon adolescence, je ne suis tombé dans le folk que vers 23-24 ans, avec la découverte d’artistes comme Nick Drake.
Les musiciens qui vous accompagnent semblent dédiés à votre cause. Comment réussissez-vous à transcendez le coté émotif de votre musique pour en faire quelque chose de "joyeux et festif" ?
Elvis Perkins : Je n’ai pas vraiment de réponses, je serai un sacré analyste sinon ! Disons que j’ai un trop plein d’émotivité et de timidité, et dès que j’entre sur scène c’est une explosion, un besoin d’extérioriser tout cela. Quant à mes musiciens, cela n’a pas été difficile de les recruter ; mon ami qui joue de l’harmonium et du trombone est le fils d’un ami de ma mère, je le connais depuis l’enfance. Nous nous connaissons tous depuis des années, c’est un alchimie innée.
Ash Wednesday est un condensé d’émotions fortes, d’événements dramatiques dans votre histoire personnelle, vous avez 30 ans… Pourquoi ne pas avoir commencé plus tôt ?
Elvis Perkins : Et pourquoi ne pas avoir commencé plus tard (Rires)? Je n’en sais rien, vraiment…. Je suis déjà en train d’enregistrer le deuxième album, cela fait six mois que je ne fais rien, juste dormir (Rires). Okay ce premier album est un condensé de vie, du prochain dépendront les problèmes que je rencontrerais, les histoires que je vivrais… Je ne me vois pas écrire sur la météo, la communication avec les animaux ou les politiciens ! (Rires)
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