Premier album pour un groupe franco-américain qui sort ces jours-ci. Moriarty bénéficie déjà d'un petit succès d'estime, auprès des personnes ayant eu l'opportunité des les entendre.
Je ne m'étendrais pas sur les origines (im)probables de leur nom (Kerouac ou Conan Doyle) eux seuls répondront, si ils le souhaitent. Il est tout de même à noter que le combo aime brouiller les pistes. Au point de tous avoir pris le patronyme de Moriarty.
Première impression à l'écoute de Gee whiz but this is a lonesome town, une forte impression d'Amérique se dégage de cet opus. Cela n'est pas seulement dû aux textes en anglais, mais à l'ambiance générale qui se dégage.
Proche d'une certaine country folk, matinée de jazz et de chanson. Un soupçon de Kurt Weil et de cabaret subtilement décadent, apporte une touche supplémentaire. Un univers riche en sonorités, une voix, mes aïeux, profonde, claire. Une floppée de titres, dont il est difficile de sortir un single, tant ils sont nombreux à en mériter l'appellation.
Vous jugerez-vous même, mais voici quelques pistes. "Jimmy", introduction de l'opus, au refrain accrocheur, est une chanson ballade qui vous fera voyager loin. "Private Lily", titre émouvant au possible, raconte la rencontre du groupe avec une jeune fille de 19 ans, qui s'engage dans l'armée. Encore à citer "Animal's Can't Laugh" et "Cotton Flower".
Encore une fois, écoutez l'album jusqu'au bout, on ne vous le répétera pas assez, comprenne qui peux ou qui doit. Moriarty est un groupe à suivre, certains ne s'y sont pas trompés, Jérôme Deschamps et Macha Makeïev en sont les parrains. Pour la voix de "Rosemary" et les instruments, certains improbables, de ses comparses, Moriarty est à découvrir sans attendre.
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