Ben Bridwell, seul membre fondateur présent dans la formation actuelle de Band Of Horses, qualifie cet album de plus rock que Everything All the Time, premier album du groupe américain basé à Seattle, encensé par la critique comme par le public.
Puis en juillet 2006, Mat Brooke, pilier fondateur du groupe avec Ben Bridwell, quitte le groupe pour se focaliser uniquement sur son autre groupe, Grand Archives, lui aussi signé sur le label Sub Pop.
Band Of Horses se fait alors plus discret. Le groupe qui avait notamment ouvert pour Iron And Wine s’éclipse, avant de réaparaitre au printemps 2007 à l’occasion de quelques concerts, puis avant de renaitre par le biais du riff rageur d’"Is There A Ghost", premier et excellent avant goût de leur second album Cease To Begin.
Puis vient le moment de poser ce nouvel opus sur sa platine et de découvrir dix titres aussi lumineux que sombre, tous différents les uns des autres, nous plongeant littéralement dans la musique des américains.
Des riffs rocks d’"Ode To LRC" à la douceur pop de “No One’s Gonna Love You”, de la basse et des guitares coulantes de "Islands On The Coast" à l’entrainante pop song “The General Specific”, du lent "Marry Song" à l’enflammé "Cigarettes, Wedding Song", Band Of Horses signe là un disque déstructuré et fracturé.
Des mélodies planantes (et la voix de Ben Bridwell n’y est pas pour rien) aux phases bruyantes, il n’y a qu’un pas : l’auditeur est en permanente sous tension, s’attendant à tout moment à une explosion musicale aussi talentueuse que bruyante.
Sobre et sombre, Cease To Begin risque de déclencher l’hystérie collective autour de leur rock songs aériennes. De quoi toucher les nuages avec ce cd planant largement au dessus du paysage musical que l’on a bien souvent l’occasion de voir. |